Une fin de soirée en Calabre

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Nous nous retrouvons enfin à nous deux, rions nerveusement en étant légèrement confus, mais notre timidité respective ne dure pas, nous nous embrassons et directement, j'aime sa manière de faire. Je ne peux m'arrêter d'apprécier chaque petit détail comme lorsque je la vois sourire ou l'entends rire, lorsque se baladent ses mains sur les miennes, un peu comme si c'était une évidence au vu de tout ce qui s'était échangé jusqu'à présent. Du bout de mes doigts et vous pourriez dire que c'est une déformation de ma personnalité de musicien, je parcours certaines parties de son corps, j'effleure sa peau, ses bras, ses mains, ses jambes, ses joues, ses cheveux.

Nous continuons notre soirée à nous embrasser, à parler de tout et de rien, à rigoler à en pleurer. Cette soirée est ponctuée de quelques histoires cocasses, comme celle concernant le veilleur qui a dû bien se rincer l'œil en nous voyant devenir sauvages puisque c'est après que nous avons constaté que des caméras surveillaient le devant de l'hôtel. Mais, je ne suis même pas certain que celui-ci se soit rendu compte de quoi que ce soit puisqu'il sortait de son sommeil en me disant « heyyy my friend ! » lorsque je devais passer par l'accueil afin de me rendre aux toilettes. Elle m'indique dans une de nos discussions que nous ne coucherons peut-être pas ensemble ce soir-là. Je lui fais part que ça m'est bien égal, car ce n'était pas le plus important et puis je ne sais pas, mais je n'ai pas l'impression que ce sera notre seule et unique soirée. J'ai cette sensation que nous nous reverrons. Il doit être 3 h du matin et je lui suggère de venir dormir dans ma chambre, car après tout, la nuit est déjà bien avancée pour reprendre le chemin à pieds vers son appart' qui est assez loin. Et puis vous savez ou imaginez comme c'est agréable que de dormir avec quelqu'un aussi que vous venez de rencontrer*.

Nous montons et nous nous mettons à l'aise. Elle est pleine de drôlerie et paraît moins timide qu'elle n'en avait l'air, elle chante dans la salle de bain, elle rit de bon cœur. Elle me suggère que nous pouvons tout de même essayer si je suis également partant... Je l'embrasse tout en ôtant ses vêtements, son corps est bronzé, tatoué, délicat, bien équilibré, elle me plaît ou plutôt je veux dire qu'elle me plaît de plus en plus alors que je ne l'avais même pas calculée quelques jours plutôt, nous commençons par faire l'amour et malgré une période pour moi, faite d'un peu d'incertitudes, la nuit que nous passons est explosive, jusqu'au petit matin, digne d'une scène de film. J'y repense encore, avec tous ces petits détails, cette nuit incroyable, faite de rires, de plaisirs charnels puissants, de jeux, de caresses, d'intimité, de sincérité. Il est près de 8 h du matin lorsqu'elle doit se mettre en route pour rejoindre ses potes avant de partir en week-end, cela fait deux jours qu'elle ne dort pas, je la raccompagne au-devant de l'hôtel j'aperçois Cassandre qui nous salue, avec un léger sourire, car elle a bien dû se douter de ce qui venait de se passer. Puis, il faut dire que sa chambre est aussi située à côté de la mienne alors... J'espère que nous n'avons pas fait trop de bruit.

Je dis au revoir à Mademoiselle K. et après cette nuit magique, je me demande si tout ce qui vient de se passer était bien réel tant tout cela était surréaliste, je me demande également si je la reverrai même si je suis persuadé que non. Après un dernier baiser sur le devant de l'hôtel, je regagne ma chambre pour me coucher, un sourire béant sur la face.


Bon, ça l'est moins après des mois ou des années de vie commune lorsque l'un vol la moitié de couverture de l'autre

À LA RECHERCHE DE CELUI QUE JE SERAI - TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant