Chapitre 34

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Khalil

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Je compose le numéro de Cameron avec une rapidité qui trahit mon impatience et mon inquiétude. À peine trois sonneries plus tard, sa voix retentit dans le combiné, tranquille et posée, contrastant avec l'urgence qui me ronge.

— Cameron, j'ai besoin que tu me trouves Mike. Il ne répond pas et j'ai un putain de pressentiment. Tu peux le géolocaliser ?

— Salut mon frère, j'espère que toi aussi tu vas bien. Il y a moyen que tu m'expliques ce qui se passe avant ?

— Ouais je sais, ce n'est pas trop le moment là. Je t'explique après.

— Donne-moi deux minutes alors, je te fais ça.

La nuit enveloppe ma voiture alors que j'attends. Les phalanges blanches autour du volant, une tension sismique émane de chaque respiration. Mon esprit est une tempête d'émotions, mes pensées tournées vers Demba, qui a été tabassé comme un chien, et vers Mike, dont le silence pourrait signifier le pire.

Mon téléphone vibre contre ma cuisse, rompant l'inquiétude qui imprègne l'habitacle. Cameron.

— J'ai une localisation. Il est dans une zone industrielle désaffectée au sud est, m'annonce-t-il sans préambule. Tu connais ?

Je jette un coup d'œil au GPS. C'est à quinze minutes de route de chez Divine. Bien évidement que je connais cet endroit.

— Ouais, j'y vais. Rends-toi là-bas aussi. Mike s'est mis dans une sacrée merde, on doit l'aider. Ne préviens personne d'autre, fais-moi confiance.

Je coupe court à la conversation, met le téléphone sur haut-parleur pour suivre les instructions GPS et accélère. Ma poitrine est un tambour de guerre qui résonne sourdement, accompagnant le rugissement du moteur. La zone industrielle abandonnée apparaît bientôt.

Je gare la voiture dans un angle mort et attend Cameron. On se retrouve quelques minutes plus tard, échangeant un signe de tête grave. Nous nous approchons ensemble du squat. La bâtisse est déglinguée, des graffitis décorent son mur avec désinvolture. C'est le territoire de ces gamins, mais comme je dois punir, les frontières m'importe peu. Je n'arrive pas à retenir un petit rire lorsque je vois la porte en bois qui nous barre la route.

Un gars, attablé, se lève d'un bond lorsque la porte se fracasse contre le mur. J'ai vraiment pas la patience pour ce genre de connerie. Je parie que c'est le fameux Mass vu sa dégaine. Le chef de cette petite bande n'est qu'un gamin à peine sorti de l'adolescence. À le voir, je sais qu'il se prend pour le roi du monde. Son arrogance suinte de chaque pore alors qu'il nous surveille de ses gros yeux globuleux.

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