25. Les Cendres Retrouvées

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« Aime une ombre comme ombre et des cendre éteinte. Éteins le souvenir. »

𖧐 𝔉𝔯𝔞𝔫𝔠𝔬𝔦𝔰 𝔇𝔢 𝔐𝔞𝔩𝔥𝔢𝔯𝔟𝔢 𖧐











Trigger Warning : Ce chapitre contient de la violence physique, je demande à toutes personnes sensibles de s'abstenir.









EMRYS






257 Rivermill, Harlow, Brentwood
Saturday, December 27th
09:45 pm


Trois semaines sans nouvelles de Diana et Chris, encore.

Je cherche partout, même dans les hôpitaux, mais aucune trace d'eux. Chaque jour, je visite les lieux qu'ils fréquentaient habituellement, je parle aux voisins, aux amis communs, mais personne ne semble savoir où ils sont passés. Je suis allé chez eux, j'ai toqué à leur porte, mais personne n'a répondu. Leur maison est silencieuse, sombre, comme si elle avait été abandonnée. Leur fille ne répond pas non plus à mes appels, ni aux messages que je lui laisse.

Où sont-ils ? Où sont-ils ?

La question me hante jour et nuit. L'angoisse me ronge. J'imagine les pires scénarios, me demandant sans cesse ce qui a bien pu se passer. Ont-ils décidé de tout quitter sans prévenir ?

Quelque part en Angleterre, Emrys, ils t'ont fui comme on fuirait la peste. Cette pensée s'insinue dans mon esprit, froide et tranchante. Pourquoi m'auraient-ils abandonné moi  ? Qu'ai-je fait pour mériter cela ? Mes nuits sont agitées, peuplées de cauchemars sordide.

Je m'assois sur leur palier de porte, essayant de me réchauffer comme je peux avec ma veste noire. Mais ce n'est pas le premier de mes soucis en ce moment.

Assise sur les marches, je toque à la porte, mais aucune réponse, encore.

— Diana, Chris, ouvrez, c'est Emrys, votre fille.

Un long silence répond à mon appel. La ruelle, déjà bien abandonnée, semble encore plus sombre sous le ciel nocturne bleu au-dessus de moi. Le froid mordant de la nuit s'infiltre sous ma veste, mais je reste là, déterminée à ne pas partir tant que je n'aurai pas de nouvelles. Les minutes passent, lourdes et interminables, et chaque seconde d'absence et de silence me pèse davantage.

L'angoisse me ronge de l'intérieur. Je me tourne vers la porte une dernière fois et frappe encore, de toutes mes forces, comme si mon désespoir pouvait les ramener.

— Diana, Chris, je vous en prie, ouvrez !

Mais rien. Juste le silence, le vent froid qui souffle dans la ruelle déserte, et moi, seule avec mes questions et mes peurs. Je regarde autour de moi, espérant apercevoir un signe, un indice, quelque chose qui pourrait me guider vers eux. Mais la nuit reste obstinément muette, me laissant avec cette terrible impression d'abandon.

Je fixe les fenêtres, les volets sont ouverts, toutes les lumières éteintes, et la boîte aux lettres déborde de vieux journaux.

Je sèche silencieusement mes larmes, puis me redresse pour sonner encore une fois. Le carillon résonne dans le vide, mais aucune réponse ne vient. Rien, comme d'habitude.

Je cherche après eux depuis trois semaines. Comment est-il possible que je n'aie aucune nouvelle ? La police ne peut rien faire pour m'aider ; ils sont majeurs, ils font ce qu'ils veulent, me répète-t-on inlassablement. Mais je sais que quelque chose ne va pas. Leur absence prolongée sans le moindre signe de vie ne ressemble pas à un simple départ volontaire.

THE CURSED LOVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant