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« La perte d'une âme chère se meurt dans mon cœur de chair. »


Le mal, c'est le bien.









𖥟 SECOND PART 𖥟

🪦









"You are my Seattle boy"
E.L

"You are my crybaby"
E.W






"And what are we ?"
- THE CURSED LOVE -






𖢅𖧞𖢅

« À ma longue et funèbre vie, qui n'attend que la mort. »






Leur amour était empreint d'une grande tristesse et de malheur. Ce n'était pas un amour léger ou insouciant, mais tissé dans la douleur et la mélancolie. Et pourtant, cet amour, aussi fragile qu'il fût, leur avait donné une raison de continuer, de vivre.

Hélas, il est désormais trop tard,
disent-ils, genou à terre, main sur le cœur. Les mots murmurés semblent flotter dans l'air, leurs yeux tombants disant : "Que c'est triste de vivre". Il est trop tard pour les sauver, trop tard pour revenir en arrière.

Elias et Emrys pleurent la perte de leur second parent, de leur seconde mère, tous deux arrachés à ce monde le même mois. Le chagrin les submerge, une marée de sang et de douleur qui ne laisse aucun répit. Le vide laissé par ces absences est immense, impossible à combler. Ils sont désormais orphelins de l'amour qui les a façonnés.

À mesure que les morts s'accumulent,
la fin semble inéluctablement se rapprocher. Chaque décès est une marche de plus vers un abîme dont ils ne peuvent s'éloigner. Leurs cœurs, alourdis par le deuil, se resserrent. Le monde autour d'eux se rétrécit, et tout cela pourrait bientôt les engloutir.

Leurs pensées sont en pause, suspendues dans le temps, incapables de formuler des mots. Alors, ce sont les tombes de pierre qui semblent conter. Elles regardent et expliquent pour eux cet enterrement funèbre, murmurant les histoires de ceux qui reposent en paix, tandis que les vivants se débattent encore avec leur douleur.

Les grands enfants de Madame Miller étaient là, tous vêtus de noir, figés comme des statues devant le tombeau de leur défunte mère. Ils se tenaient droits, malgré le poids de la perte qui menaçait de les briser. Le cercueil en bois, simple et modeste, était placé devant eux. Il n'était pas encore descendu sous terre. Ils pensent tous : "La vie est trop injuste."

Mais ne blâme-t-on pas la mort ?

Les visages fermés des enfants révélaient leur souffrance. Chacun d'eux était absorbé par ses propres souvenirs, revisitant des moments avec elle, des instants où elle était encore là, vivante, aimante. Et maintenant, tout ce qu'il leur restait, c'était ce cercueil, cette boîte de bois qui contiendrait bientôt ce qu'ils avaient de plus précieux.

Le vent semblait murmurer des adieux. Le temps semblait suspendu, offrant aux enfants Miller une dernière chance de dire au revoir, même en silence.

Ils pleurent tous de la même façon, les yeux au sol, la gorge nouée, la tête lourde de chagrin. Chacun d'eux, dans sa douleur, est le reflet des autres, un miroir brisé où se lisent des émotions identiques : la tristesse profonde, l'épuisement de l'âme, et ce mal de tête lancinant qui semble traduire le poids insupportable de leur perte. Les larmes coulent silencieusement, sans éclat, comme si elles faisaient partie d'un rituel inévitable, un hommage douloureux à celle qu'ils ont perdue.

THE CURSED LOVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant