Mort ou vif

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— Caius ? Hé !? T'es vivant ?

Il sentit une gifle sur sa joue. Il grogna.

— Désolé, gamin, mais je n'ai pas envie que Dumbledore fouine... Tu comprends ? Oui... Bien sûr que toi, tu comprends... Mais promis : je t'offrirais une opportunité.

Caius souffla. Il avait espéré qu'un autre le découvre.

— Tu peux te lever ?

Caius répondit d'un petit hochement de tête. Il gémit en essayant juste de s'asseoir et ouvrit les yeux.

— Ils t'ont pas raté, lui dit Maugrey. Vraiment pas.

— Ma... ma main, murmura Caius.

Il leva sa main gauche et fixa les traces de tentatives de lui découper un doigt, puis un autre, puis le poignet et enfin le bras. C'était plus profond sur l'avant-bras.

— J'ai ce qu'il faut dans mon bureau. Viens.

Maugrey le souleva, le faisant hurler de douleur. Caius passa sa main autour de son cou encore douloureux. Il eut un frisson.

— Infirmerie, dit-il faiblement.

— Non. J'aimerais que tu restes juste comme un élève ambitieux et rêveur pour Dumbledore... Qu'il ne découvre pas les guerres d'héritage des Selwyn.

Caius se décala de Maugrey et s'appuya sur un mur.

— Fais pas cette tête, pouffa son drôle de professeur. Tu auras une autre occasion de te débarrasser des frères Octavius et Pictus. Laisse moi m'en occuper. En échange.

Caius serra son poing gauche. Il était trop blessé pour refuser.

— Sage garçon, dit Maugrey. Allez. On va à mon bureau. Je vais te soigner. Un bon Auror a toujours ce qu'il faut sur lui.

Caius fut surpris qu'il fasse encore nuit. Il observa tout le long du chemin, souffrant en silence.

— Vous m'avez laissé toute une journée, devina-t-il.

— J'allais pas te récupérer devant tout le monde, répondit Maugrey en l'aidant à s'asseoir sur une chaise. J'ai attendu le bon moment. Ta soif, non ? Tu as l'air déshydraté.

Caius lui lança un regard plein de reproches, puis hocha de la tête. Il eut droit à subir un sort douloureux pour replacer une de ses côtes, suivie d'une potion au goût affreux pour reconsolider ces dernières. Malgré la douleur du traitement, il refusa une potion de sommeil et tendit sa main lacérée.

— Tu en as vraiment là où il faut, gamin, siffla Maugrey impressionné.

— Vous ne savez rien de moi, répliqua Caius.

— Je sais que tu as déjà subi ce petit traitement quand tu étais en première année.

Caius eut un ricanement jaune.

— C'est ce que je dis : vous ne savez absolument rien de moi ou de ma vie.

Maugrey termina de soigner la main, puis s'attaqua au blessure visible sur le visage de son étrange élève.

— Et qu'est-ce que je ne sais pas ? Demanda-t-il. Tu es de la plus vieille branche de ta famille, la principale. Ruiné mais vivant dans le manoir ancestral. Pour preuve que tu es le digne héritier, tu as la chevalière.

— Ce n'est qu'un bibelot.

— Ah oui ? Pourtant les autres sont prêt à tuer pour l'avoir ! S'exclama Maugrey. Qu'est-ce qu'il renferme, hein ?

— Ce. N'est. Qu'un. Bibelot, répéta lentement Caius.

— Alors quoi !? Pourquoi tant de jalousie pour un bijoux !?

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