Chez Selwyn

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L'intérieur était parfait : un petit appartement avec une salle de bains complète et une minuscule cuisine. Castor et Harry installèrent Caius dans une couchette puis Harry repoussa un vieux fauteuil et Castor allongea Ron précautionneusement sur la couchette inférieure de lits superposés. Même très court, ce déplacement avait rendu Ron encore plus pâle et dès qu'ils l'eurent installé sur le matelas, il referma les yeux et resta silencieux un bon moment.

Castor inspecta le masque sur la tête de son ami, l'air pensif, sa baguette magique à la main. Il tapota doucement vers l'arrière qui se fendit alors.

— Aide moi, Potter, dit-il. On va lui enlever ça. Il respira mieux.

Harry quitta le fauteuil et prêta main forte. Ça ne fit même pas gémir Caius. Castor posa sa main sous une mèche de cheveux de Caius mouillée par la sueur brûlante du comateux.

— Il est malade, je crois, dit-il à voix basse.

Harry soupira. Ils étaient coincés ici pour un moment et dans réponse jusqu'au réveil de ce garçon.

— Je vais faire du thé, proposa Hermione, essoufflée, en sortant de son sac une bouilloire et des tasses qu'elle emporta dans la cuisine.

Une minute plus tard, Ron rompit le silence :

— À votre avis, qu'est-ce qui est arrivé aux gens à qui ont a pris l'apparence ?

— Ne t'inquiètes pas pour eux, dit Castor. Ils vont être un peu bousculés, c'est tout et...

Harry grimaça alors soudainement et plaqua sa main sur son front en fermant les yeux.

— Qu'est-ce que t'as ? S'inquiéta Castor.

— Tu as encore une vision de lui ! S'exclama Hermione, l'air accusatrice. Tu vois encore dans la tête de Vol...

— Ne prononce pas ce nom ! l'interrompit Ron d'un ton brusque.

Castor souffla, et hocha de la tête.

— Il a raison, dit-il. Évitez de dire un mot tabou, s'il vous plaît. On vient tout juste de faire évader Caius, ce n'est pas pour qu'ils nous retrouvent cinq minutes après !

— Quoi ? Balbutia Hermione.

Harry grogna et referma les yeux. Voldemort était dans la salle où Caius avait été prisonnier pendant un mois. Il était furieux. Sa future arme, son précieux soldat n'était plus là. Harry tremblait en sentant la rage du mage.

— Heu... Potter ? Dit Castor. Tu... tu es sûr que ça va ?

Harry ouvrit les yeux, l'air effrayé et se tourna vers Caius. Il posa immédiatement ses yeux sur le bras de l'inconscient.

— Sa... sa marque... Il peut le retrouver ! Il faut..,

— Calme toi, coupa Castor. J'ai annulé le maléfice quand on a atterri ici. Ne t'inquiète pas. Par contre... Je ne sais pas si Caius continuera de sentir la marque chauffer.

Ils se tournèrent tous vers le dormeur.

— Il a juste l'air de dormir, dit Ron assez proche pour voir le visage paisible de Caius.

— Il est toujours beau, même comme ça, marmonna Castor. Ah... Je suis jaloux...

Hermione pouffa de rire, et comme s'ils avaient gardé en eux tout leur stress bien trop longtemps, ils éclatèrent de rire. Même Ron ria, malgré son bras douloureux.

Et puis, Harry reprit son sérieux. Il frotta sa cicatrice, et se tourna vers Hermione.

— Tu crois qu'il est ici ?

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