Équipe de choc

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— Bon... Je vous propose de ranger tout ça et d'aller vraiment dans un endroit chaud, dit Castor.

Harry et Hermione acquiescèrent. La neige autour d'eux commençait à fondre sous l'effet des premières lueurs du jour, mais l'air restait glacial. Rapidement, ils démontèrent leur campement, empaquetant leurs affaires avec une précision automatique. L'épée de Gryffondor reposait désormais en sécurité dans le sac d'Hermione.

Les liches, encapuchonnées et silencieuses, attendaient dehors. Le froid ne les affectait pas, même si l'armure de Courageux grinçait un peu.

— Nous allons nous réfugier chez Bill et Fleur Weasley, dit-il d'un ton plus sérieux que d'habitude. C'est un endroit sûr, et Bill pourra nous fournir plus d'informations et les nouvelles.

Harry eut un léger moment d'hésitation. Revoir Bill Weasley serait difficile après la mort de Ron, mais il savait que c'était nécessaire. Hermione posa une main réconfortante sur son épaule, et il hocha la tête.

— Allons-y, murmura-t-il.

Castor acquiesça, et ils transplanèrent ensemble. La sensation d'étouffement les enveloppa brièvement, puis leurs pieds touchèrent un sol dur. Devant eux se trouvait Shell Cottage, la maison de Bill et Fleur. Une lumière brillait à travers les volets fermés, et des vagues clapotaient doucement sur la plage voisine.

Castor s'approcha et frappa à la porte. Après un bref moment, la silhouette de Bill Weasley apparut dans l'encadrement.

— Castor ? s'exclama-t-il, surpris. Qu'est-ce que...

Puis son regard tomba sur Harry et Hermione. Son expression changea alors qu'il réalisait leur présence, ses traits se durcissant.

— Entrez, murmura-t-il.

Ils pénétrèrent dans la chaleur de la maison, leurs visages rougis par le froid. Fleur apparut à son tour dans le salon, un tablier encore autour de la taille.

— Harry ! Hermione ! s'exclama-t-elle en les voyant.

Ses yeux s'emplirent de larmes en réalisant l'absence de Ron, mais elle les serra tous les deux dans une étreinte chaleureuse.

— Qu'est-ce qui s'est passé ? demanda-t-elle doucement.

Harry soupira et regarda Bill dans les yeux.

— Ron... Ron n'a pas survécu, dit-il. Nous n'avons pas pu le sauver.

Le silence pesant qui suivit fut brisé par les sanglots étouffés de Fleur. Bill la prit dans ses bras, les épaules secouées par la douleur. Harry et Hermione restèrent silencieux, laissant le couple faire son deuil.

Fleur essuya ses larmes avec son tablier et invita tout le monde à s'asseoir autour de la table dans la cuisine. Elle sortit rapidement des tasses, leur servant du thé fumant, tandis que la chaleur du feu crépitant dans l'âtre remplissait doucement la pièce. Les liches, quant à elles, restaient en retrait, immobiles et sombres.

Castor brisa le silence.

— Je suis désolé pour votre frère, Bill. Mais nous devons rester concentrés sur notre mission.

Bill hocha la tête, essuyant ses propres larmes.

— Oui, répondit-il. Il aurait voulu que l'on continue.

Hermione posa sa tasse et fixa son regard sur Castor.

— Comment as-tu réussi à libérer des prisonniers d'Azkaban ? demanda-t-elle, encore perplexe.

— Avec l'aide des liches, expliqua Castor en les montrant du pouce. Elles ont pu passer inaperçues parmi les gardiens. Elles ont ouvert certaines cellules et les Détraqueurs nous ont aidés.

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