19. A toi, ma bien aimé.

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Jonas.

Voila maintenant un sacré moment qu'elle est décédée.

Voila maintenant un sacré moment que je m'en veux.

Voila maintenant un sacré moment qu'elle est partie, en laissant un vide énorme à mon âme.

Voila maintenant un sacré moment qu'elle est partie en prenant avec elle une partie de ma vie.

Voila maintenant un sacré moment que je ne voulais plus vivre, si elle ne pouvait elle-même pas vivre, mais voila maintenant un sacré moment que grâce à Flaura, j'arrive à vivre pour, elle.

Je comprendrais jamais pourquoi un père aussi horrible a pu faire ça à son enfant, même à ses deux enfants, je comprendrais jamais, je ne veux même pas comprendre, car pour moi aucune raison ne serais valable pour pardonner ce que cet individu a pu nous faire, à nous trois, ma mère, ma sœur, et moi.

Je m'en voudrais toute ma vie, d'avoir préfère ce soir la faire l'ignorant, et rester à dormir, car la veille j'étais parti toute la nuit à une soirée, à me droguer, et boire jusqu'à ne plus avoir conscience de rien, je m'en voudrais d'avoir préférer dormir, plutôt que d'écouter attentivement ses petits crie, des cris d'une enfant tellement jeune, des cris de détresse, des cris que son grand frère aurait du écouter, plutôt que dormir.

C'est à cause de moi qu'elle est plus la.

Je m'étais entrainé depuis l'âge de mes 12 ans, depuis qu'elle est née, depuis que j'étais en mesure de prendre mon rôle d'homme au sérieux.

J'ai fait de la boxe, beaucoup de sports de combat, de la musculation, je me levais tout les jours à 4h, et j'allais courir, je courais aussi vers 18h, les heures ou il dormait, les heures ou il n'était pas assez conscient pour nous faire du mal.

J'ai passé 7 ans de ma jeunesse, à tout ces trucs, pour au final, que le jour ou il fallait que j'en fasse usage, c'étais trop tard, car j'ai préféré faire comme lui.

J'arrive même plus à me regarder dans une glace, chaque fois que je me vois, je vois le grand frère qui à consacré sa vie à tout faire pour protéger sa famille, et qui n'a pas su protéger la seule petite âme si pure, sans défense, sans sécurité, une petite âme que j'aurais du faire dormir dans mon lit, plutôt que prendre le risque chaque nuit, de la laisser entre ses griffes, j'aurais du réfléchir.

Merde.

La pauvre, elle n'a, et n'aura jamais d'enfance normale, au lieu de ça, chaque jour qu'elle passait à vivre, était un ticket de plus vers les portes de la mort, je ne sais pas si elle s'en rendait compte, mais je n'ose pas m'imaginer la peur qu'elle avait, quand je n'étais pas la.

Et moi j'ai préféré passer une soirée avec mes amis, à me bourrer la tronche, car j'ai laissé mes pulsions sortir encore une fois, j'ai été égoïste, je m'étais juré de jamais sortir, et toujours surveillais ma famille, au lieu de ça, j'ai été triste une seconde, et j'ai fait la fête, j'ai bu comme ce connard.

Sauf que au petit matin, quand il devait être 5h, une heure âpres que je sois rentré, il l'a prit avec elle, et il est parti, elle a hurlée ce soir la, elle a hurlée cette nuit la, mais moi j'avais juste une énorme migraine, voila les derniers mots qu'elle aura énoncé dans sa misérable vie :

- Jonas, Jonas, Jonas, s'il te plait, aide moi, s'il te plait, je sais que tu m'entends, aide moi, il va me tuer.

Elle a hurlé cette phrase je ne sais combien de fois, et moi j'ai préféré me dire que c'étais une voix dans ma tête, car je rêvais.

JonasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant