𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑 : 𝐄𝐯𝐚𝐬𝐢𝐨𝐧

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𝐒𝐚𝐛𝐚𝐡

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𝐒𝐚𝐛𝐚𝐡







— Fais attention à toi en rentrant. Murmure-t-il, sa voix empreinte d'une douce préoccupation.

Sa main dans la mienne, nos regards ne se lâchent pas, comme si nous craignions que le simple fait de détourner le regard pourrait briser le lien fragile qui nous unit. La nuit s'est dispersé lentement, presque sans prévenir, et maintenant, le moment est venu de nous séparer. Les traits du visage de Zouheyr, habituellement si sérieux, sont adoucis par une lueur de tendresse et d'affection. Ses yeux gris, perçants et pourtant si doux, semblent refléter toute la profondeur de ses sentiments pour moi.

Depuis quelques mois déjà, chaque séparation est comme une épreuve. Chaque fois que je dois retourner au palais, je sens un poids s'abattre sur mes épaules, celui de mon rôle de princesse. Un rôle que je n'ai jamais choisi, un rôle fait d'obligations étouffantes et de responsabilités écrasantes. Je me sens prise au piège dans un monde qui n'est pas le mien, alors que tout ce que je désire, c'est une vie simple et authentique, loin des fastes et des contraintes de la royauté.

La main de Zouheyr se retire doucement de la mienne, laissant  un sentiment de vide et de nostalgie. Il caresse tendrement le flanc de mon cheval, un geste empreint de délicatesse et de compassion. Puis, d'un léger coup qu'il donne sur le flanc, et  mon cheval s'élance dans le désert, emportant avec lui mes pensées tourmentées.

Dans cette immensité nocturne, le désert s'étend à perte de vue, un océan de sable sombre illuminé par la simple lumière des étoiles scintillantes. La fraîcheur de la nuit enveloppe la terre aride, offrant un répit bienvenu à la chaleur accablante du jour. Le souffle du vent, doux et insaisissable, murmure des secrets anciens aux dunes endormies, comme s'il portait en lui les récits oubliés de civilisations disparues.

Je sens le vent soulever délicatement mes cheveux , comme s'il voulait me murmurer à son tour ses mystères. Chaque grain de sable semble empreint de magie, chaque étoile une promesse d'aventure et de découverte.

Pourtant, malgré la beauté saisissante de ce paysage, une ombre plane sur mon cœur. La silhouette de Zouheyr, maintenant loin derrière moi, hante mes pensées, comme un fantôme dans le désert obscur. Je me demande ce qu'il fait à cet instant, s'il ressent la même douleur que moi, s'il regarde vers le ciel étoilé avec la même nostalgie dans le regard.

Le désert, imperturbable, semble continuer son récit millénaire, indifférent aux tourments des êtres qui osent le traverser. Je me fonds dans ce tableau plus qu'envoûtant, une âme solitaire dans un monde sans limites, cherchant désespérément un sens à ma propre existence.

Les étoiles scintillent timidement, révélant leur éclat dans l'obscurité croissante. Une douce brise nocturne caresse le sable, portant avec elle le parfum enivrant des fleurs sauvages qui fleurissent à la lisière du désert.

𝐎𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝'𝐞́𝐭𝐞𝐫𝐧𝐢𝐭𝐞́Où les histoires vivent. Découvrez maintenant