𝐒𝐚𝐛𝐚𝐡Dormir est l'une de mes activités préférées. Si une compétition existait pour cela, je suis convaincue que je remporterais la première place sans hésitation. Malheureusement, la nuit dernière a été relativement courte pour moi. Entre mon réveil pour prier et le coq qui s'est mis à chanter une heure et demie plus tard, je n'ai pas eu beaucoup de répit. Autant dire que j'ai un mal de crâne énorme.
Et je sens que mon humeur va être particulièrement massacrante aujourd'hui
Tant pis ils vont devoir faire avec
À côté de moi, la petite Jumana dort encore profondément. En la regardant, je ressens une pointe d'envie.
Comment peut-elle rester aussi paisible alors qu'à l'extérieur, l'effervescence commence déjà à se faire sentir ?
Les premiers bruits de la journée envahissent la maison, mais elle semble totalement imperméable à tout ce vacarme.
Surement à cause de l'habitude.
Après un énième soupir, je me résigne à sortir du lit. La fatigue alourdit mes pas, alors que je quitte la chambre. En passant devant la pièce où dort mon père, je constate qu'il est encore plongé dans le sommeil. Je marmonne quelques mots inintelligibles, mi-amusée mi-agacée par sa capacité à dormir dans n'importe quelle situation.
Pourquoi je n'arrive pas à dormir ?
Je me dirige ensuite vers la petite cuisine, cherchant un récipient. La pièce est modeste, mais chaque ustensile y a sa place et c'est assez chaleureux. Une fois récupérer, je sors de la maison, l'air frais du matin me saisissant instantanément.
Les canaux, heureusement, se trouvent juste derrière la maison. Je prends un petit instant pour apprécier le calme de ce début de journée, parce que dans quelques minutes les enfant seront réveillés et leur cries de joies empliront l'air, chose qui ne me déplait pas.
Bon aller Sabah c'est partie
Je me dirige vers les canaux où se trouvent déjà quelques femmes en train de remplir leurs récipients ou de faire la lessive. L'air est frais, encore imprégné de la petite rosée matinale, et les premières lueurs du jour commencent à éclairer le village. Les murmures et les rires des femmes créent une atmosphère apaisante, presque...intime. Je m'approche timidement, les saluant d'un sourire chaleureux, puis m'abaisse pour remplir le récipient en cuivre que je tiens.
Le récipient est orné de petit motifs délicats, reflet de l'artisanat local. Je fais abstraction des conversations autour de moi et me concentre sur ma tâche. L'eau claire et fraîche emplit le récipient jusqu'à ras bord, créant des reflets scintillants sous les rayons du soleil naissant. Une brise légère fait frissonner la surface de l'eau, ajoutant une touche de magie à ce moment matinal.
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𝐎𝐦𝐛𝐫𝐞 𝐝'𝐞́𝐭𝐞𝐫𝐧𝐢𝐭𝐞́
RomanceDans le somptueux décor de l'Égypte médiévale, où les pyramides veillent silencieusement sur des secrets millénaires, une princesse royale, prisonnière de ses devoirs, et un artisan des carrières de pierre, simple mais fier, s'abandonnent à une pass...