Chapitre 21

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— Bonjour à vous trois !

Cette voix me trouble aussitôt, et également, je me sens soulagée. Il est venu.

Je me retourne, et il me fait un grand sourire :

— Nous y allons ?

Comme j'ai eu l'occasion de toucher un mot sur cette visite à mes collègues, il n'y a rien à prévoir, donc je le rejoins après avoir pris mon sac et l'étole qu'il m'a offerte sur une chaise.

Nous demeurons silencieux lorsque nous nous rendons au 4X4. Comme d'habitude, il m'ouvre la portière passager, ensuite il se met au poste de conduite. Nous faisons le trajet à une allure égale, puis nous parvenons à cette oasis qui, sous le soleil qui se trouve encore à son zénith, me paraît très différente de la dernière fois. Il se gare à proximité de l'acacia, puis il descend et va sortir du coffre un tapis qu'il vient poser sur le sable, sous l'arbre, je le rejoins et nous prenons place côte à côte.

Mais je n'ai pas le temps de dire quoi que ce soit que je me retrouve couchée sur le tapis, enlacée dans une étreinte et embrassée avec passion. Une passion à laquelle je réponds. Djalil détache la barrette qui retient mes cheveux, puis doucement caresse ma chevelure. Une de ses mains se faufile sous mon chemisier, effleure mon ventre suavement, puis monte jusqu'à ma poitrine.

Soudain, il se sépare de moi avec un soupir, puis tendrement sa paume passe dans mon dos. Il m'aide à me remettre en position assise. Cependant, il n'ôte pas sa main de mon dos et affirme, après m'avoir de nouveau embrassée :

— Tu m'as manqué.

Je place ma tête contre son torse :

— Toi aussi.

Nous restons ainsi quelques instants, puis finalement il s'enquiert :

— Bien, de quoi voulais-tu parler ?

— Je me pose des tas de questions, et je ne sais que penser...

— C'est à cause de ma demande ?

— Oui, chuchoté-je.

— Je vois. Alors, dis-moi.

— C'est au sujet de Liz, d'abord.

Il pose un doigt sur mes lèvres et affirme :

— Laura, je t'ai déjà dit que cela n'était pas un souci, que je l'aime beaucoup...

— Ce n'est pas cela le problème.

— Mais alors, qu'y a-t-il ?

— Quand nous avons dû venir ici en catastrophe, j'ai trouvé une solution auprès de sa professeure pour qu'elle puisse continuer à suivre sa scolarité grâce à internet. Seulement, si nous nous marions, je ne désire pas être séparée d'elle.

— Pourquoi cela se produirait-il ?

— Je veux qu'elle puisse suivre sa scolarité comme en France, mais je veux aussi être auprès d'elle...

Il replace une de mes mèches derrière mon oreille et me pose cette question avec sérieux :

— Et tu penses que ce n'est pas possible ici ? Il y a des écoles en Égypte. Ou sinon j'avais envisagé qu'elle continue à suivre des études par correspondance, ou encore il y a le lycée français du Caire.

— De quoi ? m'exclamé-je, stupéfaite pas ces trois solutions.

— Tu penses que je n'avais pas songé à tout cela ?

— Eh bien ! Comment sais-tu pour le lycée français ?

— La sœur d'Annie s'y trouve.

— Pardon ?

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⏰ Dernière mise à jour : May 08 ⏰

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