VIII | 𝘗𝘦𝘯𝘥𝘦𝘯𝘵𝘪𝘧

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Je m'excuse de poster aussi tard... Pour me faire pardonner, le chapitre est croustillant 💁🏻‍♀️.





Aaron

«Chère mère,

Cette semaine de rentrée s'est révélée bien plus animée que je ne l'avais anticipé. J'avais espéré reprendre un rythme normal, mais cela s'est avéré être une épreuve complexe.

Le manque de sommeil se répercute dans ma journée de cours. Je n'ai toujours pas trouvé de solution à ces insomnies perpétuelles. J'arrive à me concentrer en cours, même si cela nécessite un effort surdimensionné.

Elle aussi, elle complique les choses. Aucune heure ne passe sans que je l'aperçoive. Elle vagabonde entre les limites de mon esprit et le réel dans lequel elle a disparu. Comment vais-je faire dorénavant? Son visage s'est réincarné sur celui d'une autre. Un cauchemar lumineux.

Cette fille, dont je me suis rapproché, dont père m'a demandé d'enquêter sur elle.

Pourquoi fallait-il que cela tombe sur elle?

Pourquoi tous me rapportent à elle?

Je ne peux pas décevoir père. Je ne peux plus le décevoir.

Tu sais, je suis arrivé premier de l'examen d'entrée.

Une fois de plus.

Il ne m'a pas félicité.

Je l'ai cru.

Une fois de plus.

Comment sans un mot peut-il assombrir mes maux?

Peut-être son attente envers moi, c'est miraculeusement envolé. Cette pensée réconfortante fut engloutie par le poids de la pression qui n'a jamais cessé de m'étouffer.

Respirer est devenue une complication aussi, lorsque l'on est habitué à suffoquer.

Au moindre faux pas, je serai rappelé à l'ordre, tu connais père.

Il vaut mieux ne pas le tester.

Tu sais, j'entends encore son timbre à elle, son air joueur, sa réplique sanglante cette rentrée-là dans laquelle elle s'est aperçu de mon haut grade. Elle était arrivée dernière, et a voulu m'entrainer dans sa chute.

Tu te souviens?

Et même deux ans après, je me remémore de chaque sensation que me procurait son souffle.

Puis, elle est venue.

Pour la première fois mère, j'ai pris peur. J'ai eu envie de me réfugier dans ton étreinte, de sentir ton odeur réconfortante et tes bras chaleureux autour de moi. Quelle fut ma chute lorsque je reviens à la réalité glaciale, celle où tu n'es pas.

Tu m'aurais sûrement demandé, 'Aaron, pourquoi as-tu pris peur'?

Voilà ma réponse.

Je ne sais pas.

Peut-être aurai-je voulu qu'elle soit simplement une porteuse de souvenirs. Elle s'est révélé être une porteuse de réminiscence. Une incarnation de la réalité brute.

Elle a disparu et jamais, je ne la retrouverai.

Et je la déteste pour cela, pour calciner le voile d'illusion qui réchauffe mon cœur condamné à un hiver sans fin.

Feathers of RivalryOù les histoires vivent. Découvrez maintenant