Chapitre 18 : Le secret du royaume part 2/2

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Rayvan luttait contre son serviteur déchaîné. Les cris de colère se mêlaient aux sons métalliques de la lame qui refusait de céder.

— Qu’est-ce qui t’arrive, Gavad ? La voix de son maître tremblait autant que ses mains, la douleur aiguë le poussant à l’extrême.

Dans un acte désespéré, il attaqua les yeux de Gavad avec une brutalité sauvage, arrachant enfin l’arme de son emprise. Un cri perçant déchira le silence, mais ce fut le seul signe de souffrance de Gavad. Rayvan, avec une rapidité surprenante, retourna la lame contre la gorge de son assaillant. Il recula, s’attendant à voir son adversaire s’effondrer, mais rien ne se produisit. Pas une goutte de sang, pas un frémissement de douleur. Confus et blessé, Rayvan se tenait la côte, sentant son propre sang chaud couler entre ses doigts.

C’est alors que Vassilo fit son entrée, tombant du toit avec la grâce d’un prédateur. Sa lame siffla dans l’air, visant Rayvan, qui esquiva de justesse.

— Je suis surpris que tu aies conservé toute ta mobilité malgré ton âge, Naark, lança son agresseur avec un sarcasme mordant.

Les yeux écarquillés par la surprise de voir Vassilo dans son sanctuaire, le maître des lieux ne put s’empêcher de questionner.

— As-tu quelque chose à voir avec ce qui est arrivé à Gavad ?

Le rire de Vassilo résonna avec une teinte sinistre dans la pièce.

— La nécromancie m'a aidé à convaincre ton esclave de changer de camp, se vanta-t-il, un sourire cruel étirant ses lèvres.

Rayvan, l’incrédulité peinte sur son visage, chercha des réponses.

— Tu es donc toi aussi un mystérieux ? demanda-t-il, sa voix trahissant un mélange de choc et de curiosité.

Vassilo, avec un mépris à peine voilé, lança un regard dédaigneux.

— Ne te moque pas de moi. Je sais que tu es toi-même un sorcier. D’ailleurs, quel effet ça fait de persécuter tes semblables ?

Le conseiller, secoué par la révélation de Vassilo, ne put contenir son indignation.

— Tous mes agissements sont dans l’unique intérêt du royaume ! s’exclama-t-il, sa voix empreinte d’une conviction inébranlable.

Son adversaire, avec une froideur extrême, répliqua sans un soupçon d’hésitation.

— C’est justement pour cette raison que tu dois mourir ce soir. Ne vois rien de personnel là-dedans, Naark. Tu restes un obstacle sur mon chemin.

Rayvan, le mépris suintant de chaque mot, cracha au sol en signe de défi.

— Tu es bien trop confiant, chien, lança-t-il, la sueur de l’effort et de la peur mêlées perlant sur son front.

Le commandant Sappho, déterminé à mettre un terme à cette confrontation, s’avança, son épée émettant une lueur écarlate menaçante. D’un mouvement rapide et précis, il s’élança pour porter le coup fatal.

Rayvan, dans un geste de désespoir, leva les bras.

Velum Abyssi ! 

Funeste Origine - Tome 1: Des hommes et des monstresOù les histoires vivent. Découvrez maintenant