Chapitre 15.

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Nous nous sommes endormie après notre petite discution. Notre sommeil a vite été coupé par les pleurs des jumelles suivis de ceux de Lou.

Je décide de ne pas réveiller Marion. Je prends d'abord les jumelles que je place dans leurs transat dans le salon, je fais de même avec Lou. Je prépare ensuite les biberons un à un. D'abord celui de Gabrielle, puis de Lucille et enfin de Lou. Une fois le premier prêt, je le donne. Je continue avec ma seconde tandis que ma soeur pleure. Je suis dépassée. Je dois me endroit à l'évidence: nourrir trois bébés d'un coup, c'est pas possible.

Réveillée par les pleurs, ma meilleure amie descend. 

- Je suis désolée Marion, j'ai essayé de ne pas te réveiller mais j'ai pas pu...

- C'est pas grave ma chérie, sonne moi le bibi d'un des filles.

Je m'exécute et lui passe celui de Lucille qui semble demander un peu plus d'attention que les autres.
Je peux désormais donner le biberon au deux petites qui me regardent les pupilles grandes ouvertes. Marion, elle a pris ma fille dans ses bras et semble désormais plus calme. 

Une fois les biberons donnés, Lou et Lucille s'endorment en quelques seconde. En revanche, Gabrielle fait sa rebelle et refuse que je la laisse seule. Je propose à Marion d'aller se recoucher en même temps que ma soeur. Elle accepte. Je reste donc avec les jumelles une bonne heure avant que je puisse enfin retourner me coucher. 

Je me réveille, exténuée, à six heures trente. Je commence ma journée comme d'habitude, c'est à dire: préparation du petit déjeuner, ma préparation, le réveil de la smala, les biberons des bébés, l'habillage de tout le monde, faire les sacs pour la journée et enfin partir accompagnés de Marion.

Je passe une matinée plutôt normale, les cours passent relativement vite. A la fin, je pars directement chercher tout mon petit monde un à un, je commence par les jumeaux puis les bébés. Je place Gabrielle et Lou dans la poussette double et Lucille dans le porte biberon. Et enfin, nous rejoignons Sacha à la maison. Ma grand mère est avec lui. 

- Bonjour... 

- Bonjour Anaïs. 

- Que fais tu là ? 

- Je viens chercher mes petits enfants. 

- Pourquoi ?

- Je ne veux pas qu'il grandissent avec une grande soeur comme toi.

- C'est à dire "comme moi" ? 

- Tu le sais très bien. 

- Que vas tu faire des petits ? 

- Je vais les garder avec moi.

- Comment tu vas faire ? Tu passes la plupart de ton temps avec maman. Lou a besoin d'attention. Les jumeaux ont besoin que d'aide pour leurs devoirs et Sacha d'autorité. Tu es capable de faire ça ? 

- Je suis capable de bien plus de choses que toi. Maintenant, le jumeaux allez faire vos valises on part. Sacha pareil. Et Anaïs occupe toi de celle de Lou. 

- Tu crois que je suis ton chien ou quoi ? Ma voix se fit de plus en plus forte, les larmes me montaient aux yeux. Tu crois vraiment que j'allais te laisser t'occuper de ma famille. Ca fait déjà plus de trois mois que je m'occupe d'eux, sans aide de ta part. 

- Les enfants, préparez vous. On part dans dix minutes. 

Sacha se place à côté de moi. 

- Mamie. Moi, je reste avec ma soeur, et mes nièces. Je me débrouille avec elle. Je garde aussi Lou s'il le faut. Et même les jumeaux. Mais jamais je ne viendrais avec toi. Je suis désolé. 

- C'est un complot ou quoi ? Elle se rapproche de la porte d'entrée. Je reviendrais bientôt, préparez vous. Puis elle s'en va. 

Je sers mon frère dans mes bras 

- Merci. Merci. 

- Je t'aime trop Ana'

Nous restons comme ça quelques minutes. Puis je commence à préparer à manger. Mon frère s'occupe de tout le monde. Je profite de la cuisson lente de mon plat pour envoyer un message à Clara:

A 13h14: De Anaïs à Clara: "Coucou ! Ca te dis une petite sortie avec ton fils et ma famille ? Bisous

A 13h28: De Clara à Anaïs: "Coucou ! Oui ça me dis !! Les enfants sont d'accord ? Tu veux aller où ?"

A 13h32: De Anaïs à Clara: "Je n'ai pas encore proposé. Mais ne t'inquiète pas ça va aller. Je vais essayer de faire quelques courses. Et acheter quelques vêtement un peu plus chaud pour les jumeaux."

A 13h34: De Clara à Anaïs: "Ok, on se rejoint où ? A quelle heure ?"

A 13h35: De Anaïs à Clara: "Hum... Devant chez moi à 15h, ça te va ?" 

A 13h36: De Clara à Anaïs: "Ok ! A tout à l'heure"

Je range mon téléphone et appelle tout le monde à table. 

- Ca vous dis une sortie en famille cet aprem ?

- On va où ? Questionna mon frère

- Juste se balader et faire quelques courses. Ca vous dis ?

- Pourquoi pas. 

- Bien. 

Nous mangeons tranquillement. Je fais la vaisselle puis commence à habiller chaudement mes filles et Lou. Tandis que les autres se débrouillent seuls. Je place ensuite Ma soeur et Lucille dans la poussette double tandis que je porte Gabrielle avec mon porte bébé. Sacha s'occupe de tenir les mains des jumeaux. Lorsque j'ouvre la porte, Clara est devant nous. 

- Salut toi ! 

- Salut ! Coucou Robin, ça va ? 

Le jeune enfant hoche la tête. J'embrasse mon amie et nous nous mettons en route. Nous allons vers le supermarché le plus proche. Les gens me regardent de façon étonnante. Plusieurs me posent des questions sur les bébés, me demandant si il s'agit de triplées. Je réponds que non. Un peu honteuse, je dis que l'une d'elle est ma soeur et que les deux autres sont mes filles. Suite à ma réponse, on me regarde bizarrement. Mais je préfère assumer. Accepter. Pour mes filles. Clara me regarde, fière de mes réponses. 

Une fois les courses faites et le ticket de caisse salé, je propose à Sacha de rentrer avec les jumeaux qui commencent à en avoir marre. Evidemment, il accepte. Les courses ne sont décidément pas faites pour lui ! Il me propose de prendre Lou, j'accepte. Je mets alors Gabrielle dans la poussette et mets Lou à sa place. Je lui donne le porte bébé. Et il s'en va avec les couses. 

Je ma balade alors dans le parc accompagnée de Clara et son fils. Nous papotons longuement sur mes filles, je lui raconte mes horaires, mais aussi les problèmes avec ma grand mère et tout le banal de ma vie. Puis nous rentrons à la maison. Clara reste pour le goûter. 

Une fois seuls, je fait faire les devoirs des jumeaux ainsi que les miens, tout en m'occupant des bébés. Ma fatigue se fait ressentir. Je suis de plus en plus irritable. Les pleurs de mes filles sont de plus en plus insupportables. Je ne parviens pas à trouver ce qu'elles veulent. Les larmes coulent le long de mes joues. Sacha, voyant mon besoin d'une pause, m'ordonne d'aller me poser un peu dans ma chambre tandis qu'il s'occupe de la smala. 

Maman malgré moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant