NOUS Au travers des vicissitudes

Miss Adé (1)

Adélaïde

Lundi 29 Juillet 2019

Beaulieu-sur-Dordogne (France), dans la résidence secondaire de Perrine.

Allongée dans mon lit double à la parure argentée, j'ouvre les paupières après un sommeil plus que réparateur. Je me réveille dans une excellente humeur et c'est avec le sourire que je m'étire dans mes draps fin. Etendue sur le dos, j'examine un instant le plafond brillant de ma chambre avant de tourner la tête vers la lumière du jour qui réussit à franchir les volets à battant.

Je finis par m'asseoir en tailleur sur mon matelas et me frotte légèrement les yeux, avant d'attraper mon téléphone pour connaitre l'heure.

Huit heures dix.

Il est encore trop tôt, mais il semblerait que mon cycle de sommeil soit terminé puisque je ne suis plus fatiguée. Je prends alors mon temps pour m'extirper de mon lit et d'ouvrir les volets pour admirer le magnifique jardin, où j'ai déjà passé des heures à me prélasser au soleil, à me rafraichir dans la piscine et à me détendre dans le jacuzzi.

Je ne pouvais pas rêver mieux comme vacances, même si les premières heures ont été particulièrement éreintantes.

Hier, j'ai passé ma matinée à agencer mes affaires au sein de ma chambre et à la décorer à mon goût. Grâce à la commande de poulet rôti passée par Perrine et Matthieu, nous n'avons pas mis trop de temps devant les fourneaux pour nous sustenter. Puis, l'après-midi, je me suis détendue au soleil, un livre à la main, fais une micro sieste avant de me baigner et de m'amuser avec mes amis.

Nous avons ensuite passé la soirée dehors, autour du feu de camp, à grignoter des chamallows fondus et des chips, pour ensuite nous raconter des tas d'anecdotes chacun notre tour. C'était aussi drôle qu'instructif, puisque ça nous a permis de mieux nous connaitre autour d'un bon feu.

Je laisse la fenêtre de ma chambre ouverte pour aérer la pièce, puis décide de descendre jusque dans la cuisine pour remplir mon ventre. Je fouille dans les nombreux placards pour me trouver de quoi manger, et finis par attraper un paquet de cornflakes, ne trouvant rien de meilleur. Je m'en verse un bol complet, ajoute du lait frais et ouvre la baie vitrée pour grignoter à l'extérieur.

Il fait déjà bon en cette heure aussi matinale, loin des températures fraiches du Nord, mais pas aussi chaud que le Sud. Un entre-deux qui me convient parfaitement pour le début de mes vacances.

Assise sur la table de pique-nique et la cuillère en main, je mastique mes céréales en regardant silencieusement devant moi. Les oreilles tendues, j'écoute calmement les divers sons que m'offre la nature. Le vent qui fait souffler les branches de plusieurs arbres, le chant de différents oiseaux et par moment le bruissement de leurs ailes. Tout est paisible, alors que la journée ne fait que commencer. Et ce constat me donne réellement la sensation de me couper du monde que j'ai toujours connu : assourdissant, étouffant, exténuant.

On ne se rend compte de l'importance de la nature uniquement lorsqu'on y fait face.

Je souris tout en mangeant mon petit-déjeuner. Je crois que je me lasserai jamais d'admirer l'aube, que je trouve aussi magnifique que le crépuscule. Je suis tellement prise dans ma contemplation que je ne fais plus attention à ce qui se passe derrière moi, et lorsque je sens une main effleurer mon épaule, je tressaute involontairement.

— Déjà réveillée ?

Je tourne la tête vers Jimmy, ahurie, tandis qu'il me sourit avec toujours autant de bienveillance. C'est lorsqu'il recule d'un pas que je remarque qu'il est habillé en tenue de sport.