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Pdv de Fatima:

Me voilà orpheline et veuve en l'espace d'une journée, pour ce qui est d'être veuve cela ne me touche guerre car ce n'était en rien un mariage où j'étais consentante du moins je n'étais pas consciente de mes faits et gestes.
Dés l'aube la maison s'était remplit de monde, des femmes qui se lamentait en criant à voix haute et faisant des scènes comme pas possible. Ne craignaient elles pas Dieu? Ne savent elles pas que tout âme gouttera à la mort? Et la derniere des choses que mon défunt père a besoin c'est des larmes de crocodiles versaient par des hypocrites de leurs genre, je les ai observée de loin dans ma chambre le visage impassible. Ma mère assise à côté de moi était inconsolable elle ne pleurait pas que pour la mort de mon père, mais elle pleurait aussi pour mon état qui la désespérait car comme je l'ai promis hier soir je ne versa aucune larme. Elle m'a suppliait de faire sortir toute ma peine en pleurant mais je n'y suis pas arrivée, le choc était encore à son apogée et pleurer là maintenant était le cadet de mes soucis. Surtout que je voulais assister au levé du corps qui aura lieu à 7 heure pour voir une derniere fois le visage de mon père avant qu'il aille à sa derniere demeure, hélas à cause de ce foutue Mamadou je ne peux sortir car étant veuve la religion nous interdit de sortir de chez soi et ça pour une durée de 4 mois et 10 jours. Une période appelée ¨Idda¨ et où je ne peux pas sortir, et je dois être couverte de la tète au pied même mon visage est caché, je dois pas parler à haute voix aussi, ça tombait bien car je n'avais pas la force d'ouvrir la bouche. Normalement je devrais passé cette période de retraite dans la demeure de mon mari, mais c'est hors de question que j'y remette les pieds.

Hum quel triste sort! Moi qui est passée ces derniers années à chercher un moyen pour que mon père guérisse de sa maladie, pensant que celui ci finirait par l'emporter un jour. Finalement il s'en est allé à cause d'une crise cardiaque et causée par moi celle qu'il chérissait le plus de tous ces enfants, il n'a fallu que j'ouvre la bouche pour qu'il disparaisse, moi qui d'habitude n'exprimer jamais mes sentiments. Mais comme je le savais déjà c'était juste son heure qui avait sonné et on ne pouvait rien à la volonté d'Allah, la preuve le voilà à des milliers d'années lumières de moi.

Après quelques heures les hommes sont rentrés du cimetière et mon frère Moussa c'est hâté de venir me voir vu qu'on a pas eu l'occasion de se parler hier:

Lui: mon petit veau comment en est tu arrivé à là, demande-t-il en soulevant mon voile de sorte à voir mon visage qui ne reflétait aucune émotion. Je me contenta de lui lancé un brève regard avant de rabattre le voile sur mon visage, il baissa la tète peiné les yeux rougeâtre signe qu'il avait pleurer il me caressa la tète avant de s'en aller. Ma sœur Aïssata bien qu'attristée par la perte de son père n'arrivait pas à trouver le temps de le pleurer car elle s'occupait des gens venus faire leurs condoléances et la pauvre jonglée entre les invités et les interminables travaux de maisons. Des femmes viennent nous présentés leurs condoléances mais elles ne s'arrêtèrent pas là il fallait qu'elles y mettent leur grain de sel:

Femme 1: c'est vraiment triste ce qui est arrivé à Hamady Siradio, mais le plus pire c'est cette pauvre Fatimata qui a perdu son père et son mari en même, dit-elle en ayant l'air désolée.

Femme 2: wallahi en plus c'est une jeune fille à fleur de l'âge c'est pas facile deh, du courage ma fille. Mais dis moi pourquoi tu n'est pas chez ton mari?

Femme 1: oui c'est vrai key une veuve dois rester chez son défunt mari pendant la période de viduité, surenrichit elle. Je leva calmement le voile la colère se lisant clairement sur mon visage, j'ai vu du coin de l'œil ma mère qui égrainait son chapelet me faire non de la tète mais je n'y fait pas cas:

Moi: As salam aleykoum! Je vous remercie pour vos douas et maintenant si vous pouvait partir et nous épargner vos remarques à 2 balles, n'avez vous pas honte de faire des commentaires sur la vie d'untel alors qu'il est en deuil? Pensez vous qu'on ai besoin de discuter de pareilles choses dans un moment pareil? Pourquoi ne vous mêlez vous pas de vos propres affaires? La religion dit: ¨présentez vos condoléances et rentrer n'y buvez même pas d'eau¨ alors s'il vous plait partez, dis-je d'une petite voix mais ferme. Elles me regardèrent surprises, puis elles bafouillèrent des excuses avant de partir sans demander leurs restes. Thip des vielles sorcières avec des langues de vipères, je me tourna vers ma mère qui me regarda d'un air désolé. Je souffla d'exaspération et me coucha sur le matelas perdus dans mes lointaines pensées, j'arrivais toujours pas à me faire à l'idée que j'avais perdue mon cher père.
Mais ainsi va la vie! Et nous sommes tous amenés à quitter ce bas monde un jour:

FATIMAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant