• Décembre 1348 •-Tu es vraiment tres mignonne toi, tu le sais?.
-Oh Mon Sieur, je... s'il vous plait...
-Oui vraiment très mignonne.
-Si votre femme voyait ça elle...
-Elle et les enfants sont chez une parente mourante en ce moment. Nous ne craignons rien.
-Mais Mon Sieur je... je ne peux pas... je n'ai pas... je n'ai jamais...
-Ne sois pas si craintive, je te protège.
-Nous ne pouvons pas Mon Sieur, mon honneur... mon honneur serait perdu... nous ne sommes pas... nous ne sommes pas mariés.
-Voyons ma mignonne, c'est au contraire un honneur que d'avoir mon intérêt et crois-moi tu l'as. Avec tes jolies joues rondes et tes miches tout aussi rondes, dit-il en saisissant à pleine mains les seins de la jeune fille de cuisine d'à peine seize ans.Elle est effrayée, ne sait pas quoi faire pour se démener de la prise d'Eudes. Assise malgré elle sur ses genoux, il fait balader ses doigts sous ses jupes et tripote avec plaisir chaque parcelle de corps vierge.
Après son service, il a ordonné qu'on la fasse monter dans ses appartements, et celle dont il ne connaît même pas le prénom n'a pas eu le choix. Si sa femme avait été là il serait descendu lui même, mais autant profiter de son absence pour tringler la gamine dans une chambre agréable. Il se met à dévorer sa gorge et ses seins tandis qu'elle essaye de le repousser gentiment en riant nerveusement, mais elle sait parfaitement qu'il aura ce qu'il veut. Elle sent des larmes paniquées commencer à couler sur ses joues rouges.
Dehors, la neige tombe. Elle l'observe tomber, essayant d'apaiser ses craintes, mais son cœur ne veut pas cesser de s'emballer.Soudain, un bruit d'explosion les fait sursauter. Eudes se lève brusquement, faisant tomber la servante au sol qui remet précisément sa poitrine dans ta robe.
-Gardes! Qu'est-ce que c'était?
Aucune réponse. Il approche de la porte, mais cette dernière s'ouvre avant que lui-même ne puisse le faire. Il se retrouve alors nez à nez avec un visage sombre et déterminé. Le visage de celle qu'il avait laissé pour morte, dont il s'était débarrassé il y a longtemps déjà.
Le choc est si fort, comme de voir un fantôme, que les jambes d'Eudes se dérobent sous lui et qu'il tombe au sol, à côté de la jeune fille qu'il allait violée.Colombe, une torche à la main, avance dans la pièce.
-Bonsoir, homme.
Elle jette un coup d'œil à la fille qui ne comprend rien à ce qui est en train de se passer, et elle lui fait un signe de tête:
-Toi, vas-t'en d'ici. Quitte la demeure, pendant qu'il en est tant.
Sans se faire prier, elle se relève et déguerpit.
L'homme abasourdi observe Colombe. La jeune femme a des cicatrices sur le visage et la gorge, qu'il sait dû à cette nuit fatidique. Elle est vêtue d'une robe pourpre qui traîne sur le sol et cache son corps.
Il tente de paraître moins effrayé qu'il ne l'est:-Je pensais que tu aurais finie par mourir.
-Je suis plus forte que ce que les hommes pensent. Tu aurais du me tuer. Me tuer vraiment.
-Mes gardes ne vont pas te rater cette fois-ci, crois-moi.
-Il n'y a plus aucun garde ici. Ta grange à grains a explosé. Tous essayent d'étreindre le feu.
-C'est toi qui a fait ça? Sorcière!Elle s'accroupit devant lui et il a un mouvement de recul apeuré.
-Je me suis battue pour clamer que je n'en étais pas une, mais malgré tout c'est ce que vous répétez tous, toujours. Alors finalement j'ai compris que vous aviez raison. Je suis une sorcière.
Sur ces mots elle ouvre sa main devant sa bouche et souffle dessus comme pour envoyer un baiser, mais c'est une poudre infime qui s'éparpille sur l'homme. Elle se relève, recule, et sans la moindre hésitation, elle balance la torche sur lui. Aussitôt, et grâce à la poudre naturelle inflammable, Eudes s'embrase en un instant dans des hurlements d'atrocité.
Colombe tourne les talons et quitte la chambre. Elle redescend tranquillement tandis que rapidement la demeure s'embrase comme son propriétaire, et une fois dehors dans la nuit et la neige, elle appelle au secours vers les gardes.-Mon Sieur Eudes est a l'intérieur! C'est abominable! Vite vite allez l'aider!
Tous les hommes, dont ceux qui l'ont violée il y a deux mois, et ne la reconnaissent même pas, courent à l'intérieur en passant devant elle.
Alors, elle bloque la porte avec une planche de bois qu'elle avait pris soin de positionne là, et admire ce lieu brûlé dans les flammes, emportant avec lui tous les hommes à l'intérieur.
Les hurlements de douleur et coups en vain contre la porte sont une douce mélodie à ses oreilles, tandis que les femmes, servantes et cuisinières observent avec effarement ce carnage sans oser rien n'y faire.Finalement, Colombe se tourne vers elles et leur dit calmement avant de disparaître dans les bois:
-La village est a vous désormais. Pleurez les hommes que vous aimiez, mais ne pardonnez pas les souffrances, et bénissez votre liberté. Faites en bon usage...
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Colombe
Historical FictionAn 1347. Colombe a vingt-deux ans et n'est toujours pas mariée. Belle et intelligente, elle attise le désir des plus puissants. Mais Colombe veut être libre de faire ce qu'elle souhaite, d'aimer qui elle veut, d'aller où bon lui semble. Pourtant, da...