Chapitre 1

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Gabriel.

Je soupire en passant mes mains sur mon visage, désespéré. Lui est ses idées encore plus loufoques que lui. Il m'épuise.

"- Des boules de bowling ? Ça pèse une tonne. Comment veux tu qu'on soit discret ?
-Il y a que moi qui réfléchis ici ? On demande à ce qu'elles soient confectionnées creuses et on met la came dedans. Je suis sûr que les propriétaires de bowling ne diront pas non à une belle enveloppe de cash.

Je porte le goulot à mes lèvres. Ce n'est pas bête comme idée finalement.

-Les gars pourraient aller chercher le matos là bas tout en jouant une partie. Les flics ne se douteront rien. Ils penseront que c'est un deuxième lieu de rencontre. J'ai vu ça à la télé. Explique l'homme aux cheveux bleus avant de s'allumer une cigarette, me le montrent ses ongles teint de noir. Je suis sûr que ça fonctionnerait.
-Elle était obligée de te teindre les sourcils en plus des cheveux ?
-Quoi ? T'aime pas ?

Je hausse les épaules.
Sa nana le tient par la peau des couilles.  Il me sourit de toute ces dents me montrent au passage sa canine en or.
Mauvais souvenir.
J'ai cru que ces bâtards lui avaient pété la mâchoire ce soir-là. Flemme de le nourrir à la petite cuillère pour le reste de sa vie.

-Ca ne peut pas être pire que le vernis jaune de l'autre fois.
-C'est vrai que le noir est mieux. Je ne lui ai pas laissé le choix cette fois.

Je ziote ces ongles rigolent doucement.
Elle en sait ce qu'elle veut.

La porte s'ouvre. Deux autres gars arrivent pour prendre place à côté de nous commandant à boire d'un signe de main. On prend tous la même chose, le barman le sait. C'est notre QG ici.  En réalité peu de personnes viennent ici. La plupart du temps c'est seulement les membres du Darkwin.

-Ta nana à pas une de ces soirées étudiantes ce soir ? Demande le roux à Tom.
-Si, je dois la rejoindre vers 22 heures.
-Super j'ai besoin de m'envoyer en l'air."

On rigole ensemble, des bières à la main. Une petite soirée me ferait du bien, un ou deux nanas aussi. Même si je ne suis pas un grand fan de soirée. Le calme et la solitude me vont très bien. Je me sens encore plus seul quand je suis entouré de monde.

J'abandonne les gars notent dans ma caboche le lieu de la sauterie. Il ne me faut pas longtemps pour rejoindre mon appartement avec ma Harley que je garre soigneusement dans le garage. Cigarette vissé entre les lèvres, je passe la porte et jettent les clefs sur le plan de travail.

C'est vide.
Comme moi.

Je fini tranquillement ma nicotine avant d'aller à la douche pour m'habiller sombrement. Mon téléphone sonne quand j'enfile mon cuir aux couleurs de notre club.
J'échange avec notre fournisseur tout en mangeant une pomme que je découpe préalablement en quartiers à l'aide d'un couteau. Il va falloir que je fasse un debrief au boss de ça aussi. J'ai l'impression que cette journée est interminable. Couché bien trop tard pour un réveil bien trop tôt.

Une bonne bière et une bonne baise ne me feront pas de mal même juste une bonne pipe. Et après au lit.

Le bruit de nos motos résonne comme un doux son à mes oreilles. C'est reposant, je trouve. Comme des bruits blanc pour les bébés. Mais mieux qu'un aspirateur ou d'une machine à laver.

"-Il y a ces fils de putes Daga.

Je fixe les motos du club Rivals. Ils prennent de plus en plus de libertés en pénétrant dans notre secteur. Mes poings me démangent déjà. A savoir combien de temps nous allons les supporter avant que ça ne dégénère. Ma vue se ratraici déjà de colère.

-Mon amour !

Voilà qu'ils sont déjà en train de se léchées les amygdales. La copine de mon meilleur ami à encore changé de couleur de cheveux optent pour un côté bleu et un côté rose. Je n'attends qu'une chose : qu'elle perde l'entièreté de ses cheveux. Ce qui n'est jamais arrivé en cinq ans malheureusement.

Nous pénétrons dans la maison, la tension grimpe d'un cran me faisant sourire.  Il ne faut pas longtemps pour que nos yeux se trouvent annonçant rien de bon. Machinalement je vérifie que mon revolver est coincé dans l'arrière de mon jeans.

Que la fête commence.

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Je reboutonne mon jean pendant que la fille s'allume une cigarette me donnant soudainement envie de fumer. Je lui offre un sourire qu'elle me renvoie avant de quitter la pièce. Rien de mieux que les soirées étudiantes. Une baise avec une nana qui voit en moi un mec dangereux. Ça les repousse toujours dans leur retranchement, à donner plus, même d'être imaginative.

Une épaule rentre violemment en contact avec la mienne, lancent les festivités. Les étudiants autour de nous s'écartent rapidement comprennent la suite de cet événement. Je vais le fumer.

"-Un problème ?
-Non pourquoi ? Il devrait en avoir un ?

Nos fronts se touchent presque. Personne ne veut baisser les yeux.

-Un conseil, vous deviez partir.
-Tu sais où tu peux te le mettre ton conseil ? Et bien profond en plus.

Je ricane froidement avant de lui coltiner mon poing dans la figure. Fils de pute. Ça fait du bien.
La rage me tord le bide. Je vois rouge, je vois flou jusqu'à perdre complètement possession de mon corps. Je ne sais pas comment expliquer ça. C'est comme si je sortais de mon corps. J'ai un moment d'amnésie.

Quand je reviens à moi, je ne vois que cette paire de yeux qui sont plantés dans les miens. La bouche légèrement ouverte sûrement choquée de la scène qui vient de se dérouler. C'est long cheveux brun lui cache la poitrine. Mais ces merveilleux yeux sont agripés aux miens comme scotché. Le mec qui la tient par la taille la fait reculer et j'ai soudain envie de lui refaire le portrait à lui aussi. Nos yeux ne se quittent pas pour autant jusqu'à ce qu'elle sorte de la baraque.

"-Retrouvez là..."

Mon murmure est à peine audible.

J'en ai besoin.

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