Chapitre 17

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Eve

Il n'y a un brouah pas possible. Sacha n'a pas pu rentrer vu qu'elle ne fait pas partie du campus. Je m'assois à côté de quelques filles que je connais me demandant si ça va car elles ont vu mon saut.
La foule se tais quand le directeur principal rentre prenent place au pupitre. Il observe longuement la foule l'air grave.

"-Bonjour à tous. Je me tiens devant vous malheureusement pas pour les bonnes raisons. La police n'a pas mit longtemps à trouver l'origine du feu. Plusieurs feux ont été déclanchés volontairement.

Il ne faut pas longtemps pour que la salle redevienne bruyante. Le directeur demande sévèrement le silence.

-C'est un chantier qui va demander plusieurs mois et des milliers d'euros. Le ou les coupables seront sévèrement punis. Heureusement qu'il n'y a que des petits bobos alors qu'il y aurait pu avoir des morts ! Merci infiniment aux pompiers qui ont agis rapidement. Je l'ai remercie grandement pour leur dévouement. Mais malheureusement nous sommes dans l'incapacité de reloger tout le monde. Nous vous invitons à contacter vos assurances et essayer de trouver des collocations entre vous. Le gymnase vous est ouvert le temps que vous puissiez trouver quelque chose.

Nous brouah.

-Silence ! Les pompiers sont entrain de récupérer les affaires personnelles et sont déposés par sac avec numéro de chambre sur le devant du campus. Nous vous demandons d'y aller dans le calme. Le feu est éteint mais n'en reste pas moins dangereux. Le ou les coupables sont encore dans la nature. Soyez vigilants et n'hésitez pas à me contacter si vous avez la moindre information. Même de laisser un mot en anonyme. Merci."

Le directeur analyse une dernière fois la foule du regard avant de nous laisser. J'ai envie de pleurer. Je ne peux pas demander plus d'argent mes parents mais je ne peux pas rester éternellement dans un gymnase.  Il n'y a qu'une seule solution qui s'offre à moi. Je prends une grande respiration, les mains tremblantes et sort de l'amphithéâtre pour aller chercher mes affaires. Sacha est parti comme je lui est demander.

Je retiens mes larmes tout au long de ma marche. Tarek a trouvé mes affaires avant moi, m'attends.

"-Une partie de ta chambre a pris feu. Tu as de chance, ton coin bureau n'a rien eut.
-Mais je n'ai plus de fringues.
-C'est ça. Tu vas faire quoi ?
-Je n'ai pas trop choix. Je vais rappeler mon ancienne fac...
-Je suis sûr qu'ils vont te reprendre avec les notes sur tu as.
-Hum.
-Tu devrais aller au gymnase pour être sûr d'avoir une place. Tu veux que je t'accompagne ?
-Non, c'est bon t'inquiète."

Il me sourit, picore mes lèvres avant de partir me laissent mes affaires sur les bras. En plus d'être sans logement, je vais être à poils mais au moins j'ai mes cours. Et Angel qui est chez Gabriel.

J'ai dû attendre plus d'une heure pour avoir un lit de camp attribué. Je me laisse tomber dessus. Va falloir que je me motive pour aller chercher de quoi me changer pour demain. Que j'appelle mon ancienne fac et que je prévienne mes parents de mon retour éminent.
Qui a pu mettre le feu volontairement au campus ? Il aurait pu tuer beaucoup de personnes vu l'heure qu'il était.  Je soupire une nouvelle puis fouille dans le sac. J'ai envie de crier de soulagement quand je repère quelques vêtements. Ce sont les vêtements sales mais ce n'est pas grave. J'attrape le grand sweat noir et le porte à mon nez. Il y a encore son odeur dessus. Je l'enfile par dessus mes vêtements, vu les gros nuages cris il ne devrait pas tarder à pleuvoir et je n'ai rien d'autre à me mettre sur le dos. 

.

Je vais au magasin de vêtements le plus propre pour racheter deux tenues, sous-vêtements et un pyjama. J'irai mercredi à la laverie. Pour la première fois de la vie, je n'ai aucun plaisir à faire les magasins.

Il est bientôt l'heure de manger quand je sors du bus. Je le dirige vers le campus Est pour aller chercher Tarek. Il est toujours le dernier à partir. Je toque trois coups mais il ne le répond pas. J'enclanche la porte qui s'ouvre.

"-Je sui..
-Oh putain ! Eve !

J'ai du mal à décrocher mes yeux du spectacle qui se déroule devant moi. Mon copain en train de faire une magnifique levrette à... Jenna ?!

-C'est pas ce que tu crois !

Je hoche la tête plusieurs fois incapable de parler puis recule pour partir mais il me retient par la main.

-Mon coeur, c'est rien... C'est... Juste... Merde. Je t'aime tu sais ça ?

J'hoche toujours la tête, la vision brouiller de larmes. L'univers est contre moi, ce n'est pas possible autrement.

-Il n'y a rien entre elle et... Attend, c'est à qui ce pull ? C'est à l'autre connard ?! Il te saute ?
-Non, l'avantage que tu as avec moi c'est que je te suis fidèle...

Il ferme la porte dernier lui pour m'entraîner dans les escaliers de secours.

-Tu peux baiser avec lui.
-Qu...Quoi ?
-Je suis sûr que contre une bonne baise il t'hebergera et veillera à ce que tu ne manque de rien.
-Tu es sérieusement en train de me dire d'aller faire la pute ?
-Oh ça va. Avou que tu as envie qu'il te saute.
-Va te faire foutre !

Je lui tourne le dos pour partir mais il me rattrape violement par le poignet me plaquent contre le mur.

-Reste poli Eve. On en reparlera plus tard.
-Non.
-Non ? Répète rilten rigolent. Tu n'as pas le choix. Tu es ma copine, non ?
-Non.
-C'est rien avec Jenna, ok ?
-C'est fini Tarek.
-Non.
-Lache moi. Tu me fais mal.
-J'en est rien a foutre !
-Lache moi ou je préviens Gabriel.

Il sourit les yeux mauvais avant de me lâcher. Mon poignet le brûle, c'est sur que je vais avoir un bleu.

-Va faire ta pute Eve. Ça te va bien."

Je ne répond rien et part à marche rapide manquent de tomber dans les escaliers. J'ai envie de crier de rage. Mes larmes coulent toutes seule quand je rejoins le gymnase. Heureusement les trois quarts sont partis mangés. Je m'allonge, capuche sur la tête pour cacher mes larmes. C'est à ce moment que mon téléphone vibre.

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De : Gabriel
A : Eve

Alors ? Tu as pu récupérer des affaires ? Est ce qu'il y a des solutions de relogement ?
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Je ne répond rien. Glisse mon cellulaire contre le petit oreiller.
Plus vite, je serai parti mieux ça sera.
Je ne le suis jamais sentie aussi mal de toute ma vie.

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