Chapitre 5

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Gabriel.

J'ai l'impression d'avoir affaire à un chaton effrayé. Elle ne parle pas et ose à peine me regarder avec ses yeux tétanisés. Je sais que mon allure et la réputation que je me suis créer n'est pas toute rose mais j'ai l'impression qu'elle est à deux doigts de se jeter de ma moto. Mais pourtant c'est agréable d'avoir son corps chaud derrière le mien. Et je ne peux m'empêcher de sourire en repensant à la tronche de son mec quand il m'a vue mettre ma veste sur son dos. Il sait à quoi s'attendre. Il sait ce que je veux. Que je la veux.

Je me gare devant le garage d'un de mes potes. Eve descend, cachent ses mains tremblantes dans la veste dix fois trop grande pour elle mais qui pourtant lui va à ravir. Comme si elle était faite pour elle.
Je l'invite à me suivre, ce qu'elle fait sans broncher.
Elle est résigner ce qui me fait en colère. J'aimerais qu'elle le fasse par envie.

Mon ami James fronce des sourcils voyant mon cuir sur une nana mais sourit rapidement.

"-Salut, c'est pour la voiture d'hier soir ?
-Oui, c'est la sienne.
-Desolée pour toi ma p'tit mais je ne suis pas magicien. Il faudrait changer pas mal de choses dans le moteur mais au vu du kilométrage et de l'état des autres pièces, il vaut mieux changer de caisse. Je ne sais pas qui est ton mécano habituelle mais ce n'est vraiment pas pro de te laisser rouler avec ce tas de merde. C'est limite de l'homicide volontaire.

Elle est pâle comme un mort.

-Je d... Je dois faire quoi avec ?
-Direction la ferraille. Tu pourrais la vendre pour pièce mais je te le déconseille, tu vas la garder un moment avant de vendre juste un fard. C'est modèle là, c'est de la merde. Très peu rechercher.
-Ok... Et ça va me coûter combien ?
-La mettre à la ferraille ? Si tu veux, j'ai un ami qui les récupère gratuitement. Il faut juste signaler un papier de don et barré la carte grise. Il l'est revend quelques dizaines d'euros au ferrailleur mais au moins tu n'as pas à payé la dépanneuse pour l'amener. C'est comme tu veux.
-Je crois je n'ai pas le choix...

Elle soupire doucement puis suit mon ami jusqu'à son bureau. J'amboite le pas.  James lui explique la paperasse. Le rôle de secrétaire lui va parfaitement à ce type. Eve acquise sans broncher, les mains toujours dans les poches de la veste sûrement pour cacher ces tremblements. Heureusement que j'ai flingué sa voiture avant que ses freins ne lâche finalement.

-Les papiers sont dans la voiture, dans la boîte à gants.
-Roh, ne jamais faire ça. Si on te volé ta voiture, ils ont tous ce qu'ils faut pour refaire les documents. Ne rien laisser dans la voiture.
-J'aurais préféré qu'on me l'a vole.

James ricane avant de sortir du bureau pour aller chercher les papiers. La brune soupire, lis les documents puis signe. Le mecano lui fait ensuite barré la carte grise notifient la date de cessation.

-Si tu veux j'ai quelques véhicules à vendre pas trop chère.
-C'est gentil mais je vais devoir rester à pieds quelques mois avant d'espérer en racheter une.

Ses mains ne tremble plus mais elle l'est remet dans les poches dans mon cuir après avoir prit la carte de visite du garage. Elle le remercie avant de quitter le bureau. J'échange quelques mots avec James et part rejoindre la brune qui m'attend sagement à côté de ma Harley. Bordel qu'elle est belle. Moi aussi, j'ai envie de croquer dans le fruit défendu. Elle doit envoyer un message vu à l'allure dont ces doigts pianote sur l'écran. Sûrement à Tarek.

-Je t'amène manger un bout ?

Elle sursaute mettent la main sur son cœur. J'essaie de zioter son téléphone, c'est bien à ce connard qu'elle écrit mais je ne peux pas lire leurs messages mais il n'a pas l'air très content vu qu'il écrit en majuscule. Elle éteint l'écran et le glisse dans la poche arrière de son pantalon. Dommage, ça m'arrangerai qu'elle l'oublie dans ma veste.

-C'est gentil mais je vais rentrer au campus.

Ça y est, elle ose enfin me parler. Et en me regardant dans les yeux ! J'ai limite envie de l'applaudir. Mais le refus qu'elle me donne me rempli de colère que j'essaie de masquer mais vu le pas qu'elle fait en arrière j'imagine que mon visage parle pour moi.

-Boire un verre ? Ça dura moins longtemps.

Elle réfléchit mais opine finalement. Elle doit avoir comprit que de toute manière je ne l'a laisserai pas tranquille. Eve attrape la casque qu'elle visse à sa tête, je fais de même avant de m'installer. Je lui offre ma main qu'elle prend pour grimper derrière moi.

Je roule jusqu'au centre ville me gare devant un bar cline. Je vais éviter de l'amener au QG, je pense qu'elle se pisserai dessus.
Nous prenons place au bar sur les tabourets. Je commande une bière et elle prend une limonade.

"-Que veux tu de moi ?

J'apporte le goulot à ma bouche, buvent quelques gorgées.

-Apprendre à te connaître, rien de plus.

Et tous les moindres recoins de ta peau en passent. Mais je me retiens de lui dire. La brune plisses les yeux, essayent de jauger si elle doit me croire ou non.

-Pourquoi aurais-tu envie de faire ça ? Nous ne sommes pas du même monde toi et moi.
-J'en ressens le besoin. Je lui avoue en rapprochent mon visage du sien.

Elle a un mouvement de recule me faisant grave chié. Même la bière ne câline pas mon égo qui vient dans prendre un coup.

-Je ne suis pas une fille qui t'amusera. Change de proie.
-De proie ? Je repete en rigolent. Me dit pas que tu n'as pas ressentis ce que j'ai ressentis. Nos yeux ne pouvaient pas se détacher.

Ces joues rouges m'indique que je n'ai pas tord.

-On pourrait être ami.

Elle sourit. C'est vrai que la proposition peut être amusante.

-On pourrait apprendre à ce connaître.

Ève lève enfin ses yeux sur moi. Elle n'en crois pas un mot.

-Laisse moi une chance.

Elle ne recule pas cette fois si quand je me penche vers elle, le coude sur le bar. Elle est droite comme un piquet sur le tabouret haut, pivotant sans cesse par le stresse.

Je lui montre mes dents dans un sourire exagéré tout en planchent la tête. Elle retiens le sien avant d'hocher la tête. J'ai envie de lever les poings au ciel, victorieux. Mais je perd vite ma bonne humeur quand je repère du coin de l'oeil trois Dagas entrée. Fait chier. Ils m'ont vu et je ne vais pas battre en retraite face à eux. Plutôt creuver.

-Tu veux faire un billard ?
-Je n'en est jamais fais."

Je crois que sa maladresse me fait vraiment un petit quelque chose. Elle a aussi remarqué les hommes avec des cuirs aux couleurs différentes et m'a jeté un coup d'oeil anxieuse au quel j'ai simplement haussé les épaules. Bien sûr qu'elle connait la rivalité entre les deux clubs comme tout le monde dans le pays.
Mais c'est calme, pas de dissensions entre nous et je n'ai pas envie de me battre ce soir pour une fois même envoyant des ennemis.
Jusqu'à ce que la belle brune face glisser mon cuir et qu'un fils de pute siffle.

DarkWinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant