Chapitre 44

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Khalil

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Je me rends dans la salle où m'attendent les employées, gardes, surveillants, Natasha, Cameron qui me suit, Isaac et Naomi. Celle-ci m'apostrophe directement en allant au-devant de tous.

— Tu vas bien, Khalil ? Tu ne crois pas que c'est mieux comme ça ? plaide-t-elle, n'affichant aucune once d'empathie. C'est tout ce qu'elle méritait de toute façon et nous, nous avons plus important à gérer. Il faut qu'on mette en place les derniers détails à propos de la jungle...

Je l'ignore et me dirige vers ceux qui, debout les uns à côté des autres, attendent que mon courroux s'abatte. Je me plante devant eux, le visage fermé, hermétique et les laisse se pisser dessus comme des sales morveux.

Naturellement, Cameron et Isaac ont veillé à ce qu'ils soient désarmés avant de pénétrer dans la pièce. Ainsi dépourvus de ce qui leur procure un sentiment de supériorité, ils semblent aussi inoffensifs que des agneaux.

— Khalil ? Je peux te parler une seconde ? réitère la mère maquerelle, plus insistante que jamais. Pourquoi tu ne me réponds pas ?

— Lequel d'entre vous est l'imposteur ? sondé-je sans porter attention à la femme. La personne a dix secondes pour se dénoncer, pas plus.

Ils restent tous figés se regardant les uns les autres sans trop savoir ce qu'ils doivent faire et, je le devine, priant pour que Naomi intervienne.

— Khalil ! C'est à toi que je m'adresse, merde ! s'énerve-t-elle en déposant une main sur mon épaule. À quoi tu joues ?

Je rejette sa paume, pivote en moins d'une seconde et l'affronte directement.

— C'étaient mes directives, et si quelqu'un doit en subir les conséquences, c'est moi. On a dépassé les dix secondes depuis une minute ! crache-telle, amère.

Elle lève le menton dans ma direction d'un air de bravade et de toute-puissance collée sur sa face. Elle ne se prend pas pour de la merde et ce constat amplifie mon dégoût à son égard. Je-vais-la-détruire.

— Tu prétends être prête à payer pour cette erreur ? m'informé-je doucereux, un plan démoniaque en conception dans mon crâne.

— Moi et moi seule, confirme-t-elle. Il fallait que cette salope disparaisse des radars. Les gars que j'ai missionné pour s'en occuper doivent se faire la malle...

Elle m'écœure profondément et la rapidité avec laquelle elle me tend le bâton pour la battre m'enlèverait presque mon plaisir de punir celle qui a attrapé la grosse-tête. Naomi souhaite défendre ses actes à tout prix sans égard pour les dégâts causés. Elle est la maîtresse de toute cette merde, celle qui a vendue Dalia à mon pire ennemi...

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