chapitre 15

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Je me réveillai dans la tente du prince, la confusion mêlée à la fatigue. Le camp était en effervescence, des soldats courant de tous côtés, préparant des chevaux et des provisions. C'était étrange car aucune bataille n'était prévue aujourd'hui. Je me redressai sur le lit de camp, essayant de rassembler mes pensées.

C'est alors que le prince entra dans la tente, l'air déterminé mais aussi préoccupé. Il s'approcha de moi et s'assit au bord du lit.

– Mahi, nous partons, déclara-t-il simplement.

Je fronçai les sourcils, encore ensommeillée et confuse.

– Partons ? Où ? Pourquoi ? demandai-je d'une voix pâteuse.

Le prince me regarda avec sérieux.

– Nous partons retrouver le château de feu, répondit-il. Tu as vu quelque chose que nous devons comprendre.

Je me redressai complètement, une lueur d'excitation perçant à travers ma fatigue. Retrouver le château de feu, cette mystérieuse construction dans la forêt, me semblait à la fois effrayant et intriguant.

– Mais... pourquoi maintenant ? m'étonnai-je. Que s'est-il passé ?

Le prince secoua la tête.

– Il n'y a pas de temps à perdre. Nous avons besoin de découvrir ce que cela signifie. Viens, prépare-toi vite.

Sans plus attendre, il se leva et commença à rassembler ses affaires. Je le regardai, déconcertée, mais je savais que cette quête était importante.

Peut-être y trouverions-nous des réponses sur ce mystère qui m'avait hantée depuis que j'avais vu ce château de feu.

Je me levai avec le prince, le campement autour de nous en effervescence. Les soldats s'activaient, préparant les deux chevaux, tous regardant avec curiosité vers nous. Le prince se tourna vers moi, son expression sérieuse. Nous nous dirigeâmes vers le groupe de soldats qui nous attendaient, prêts à partir à la découverte du château de feu.

Le prince monta à cheval à mes côtés, et je me sentis à la fois nerveuse et excitée par cette aventure inattendue. Alors que nous nous préparions à partir, le prince leva la main pour attirer l'attention de tous les soldats. Le campement devint silencieux, tous les regards se tournant vers nous.

Le prince parla d'une voix forte et claire :

– Soldats ! Aujourd'hui, nous partons à la recherche du château de feu. Mais avant cela, je dois vous révéler quelque chose d'important.

Il me regarda avec solennité, puis se tourna vers Caleb, mon frère, qui se tenait non loin, l'air inquiet et incertain.

– Voici Mahi, dit-il d'une voix ferme, me désignant. Elle a montré une bravoure exceptionnelle et un talent incroyable dans notre armée en tant qu’archère. Elle mérite notre respect et notre soutien. En tant que femme.

Un murmure d'étonnement parcourut les rangs des soldats.

– Mohi, tu es vraiment... Une femme ? s’étonna Jarek en s’approchant.

Je haussai les épaules, gênée de tant d’attention. Caleb se précipita vers moi, me serrant dans ses bras avec émotion.

– Fait attention à toi petite soeur, me glissa t-il dans l’oreille. Tu es tout pour moi. Reviens vite, je t’aime.

– Promis, je reviendrai, je t’aime aussi, répondis je les larmes aux yeux.

Enfin, nous partîmes, laissant le campement derrière nous. Le soleil se levait lentement à l'horizon, éclairant notre chemin vers l'inconnu. Le vent soufflait doucement, agitant les étendards et les cheveux des soldats.

.

Alors que nos chevaux galopaient à travers la plaine, nous avoins été enveloppés par le souffle du vent et le son de nos rires. La journée s'étira, le soleil descendant lentement vers l'horizon, teintant le ciel de nuances de rose et d'orange. Enfin, nous arrivâmes près d'une petite baie, éclairée par la lumière du crépuscule.

La vue était simplement magnifique. L'eau scintillait comme si elle était parsemée de milliers de paillettes, le sable blanc et fin s'étendant à perte de vue. C'était comme si nous étions tombés sur un endroit magique.
Le prince et moi décidâmes de nous arrêter là pour la nuit, installant un petit camp près de la rive. Nous allumâmes un feu, ses flammes dansant joyeusement dans la nuit naissante. Assis autour du feu, nous partageâmes ensuite un repas simple mais réconfortant, échangeant des histoires et des rires.

Alors que la nuit s'installait autour de nous, je proposai d’aller se baigner dans l’eau scintillante.

– Tu oublies trop vite que je suis un prince, se moqua t-il.

Pourtant, il accepta avec un léger rire, et nous commencions à nous déshabiller pour entrer dans l'eau froide de la baie. Les éclaboussures d'eau fraîche nous arrachèrent des rires joyeux alors que nous nous amusions comme deux enfants. Lentement, à mesure que la nuit avançait, nous nous rapprochions l'un de l'autre.

Alors que je contemplais la beauté du prince, à quelques centimètres devant moi, je recrachai un peu d'eau et frissonnai involontairement. Il me rejoignit, se collant doucement contre moi. Nos regards se croisèrent. Sans réfléchir d’avantage, nous nous embrassâmes, nos lèvres se rejoignant dans un baiser tendre.

Le monde autour de nous semblait s'effacer, ne laissant place qu'à ce moment de pure magie. La lumière des étoiles dansait sur l'eau autour de nous. Nos cœurs battaient à l'unisson, nos souffles se mêlant dans l'air tiède de la nuit.

Les sensations étaient amplifiées par la douceur de l'eau, par la chaleur du feu de camp qui dansait sur la rive. C'était comme si le temps s'était arrêté pour nous donner ce moment, où nous pouvions enfin nous laisser aller à nos sentiments sans aucune barrière ni retenue.

Après un moment qui sembla à la fois éternel et trop rapide, nous nous éloignâmes doucement, nos fronts se touchant. Je sentais le cœur du prince battre à travers sa poitrine, aussi fort que le mien.

– Je ne veux plus te perdre, murmura t-il, son souffle chaud caressait ma peau, faisant naître des frissons sur tout mon corps.

– Jamais, répondis je simplement.

Avec tendresse, il me tira doucement hors de l'eau scintillante, jusqu'à la chaleur réconfortante du feu de camp qui crépitait sur la rive. Nos regards se croisèrent, alors qu'il m'allongea délicatement sur le sable doux.
Ses lèvres embrasèrent ma peau, parcourant chaque centimètre de mon corps avec douceur. Sa tendresse était infinie, ses gestes empreints d'une douce passion. Il descendit lentement jusqu'à mes cuisses, sa bouche traçant des chemins de feu sur ma peau sensible. Chaque sensation était amplifiée, chaque caresse faisant naître en moi un désir brûlant. Nos corps étaient en parfaite harmonie, comme s'ils avaient été destinés à se rejoindre de cette manière.

Le feu éclaira mon visage, puis le sien, au dessus de moi, dont la beauté sauvage, et surtout les yeux me rappelèrent un souvenir.

– Tu es celui qui m’avait défendu dans la taverne, n’est ce pas ? demandai je doucement

– C’était moi, affirma t-il avec le plus beau sourire.

– Je ne veux pas que cette dernière nuit se finisse votre al...

– Connor, je m’appelle Connor, me coupa t-il, allongé à coté de moi.

– Tu me promets que si ce n’est pas la dernière, on le refera ? demandai je timidement

– Pourquoi dis tu que c’est la dernière? Dit il en passant sa main dans mes cheveux.

– Je ne sais pas... Promet le moi Connor, que tu m’aimeras toujours !

Connor semblait déstabilisé par ce que je venais de dire. Moi même je ne savais pas pourquoi je disais cela, j’avais juste peur.

– Je te le promets, répondit il néanmoins en caressant ma joue.

je murmurai un petit merci, et collai mon dos au ventre de Connor. Sa chaleur m’aida à trouver le sommeil sous les étoiles. Le château de feu ne me faisait plus peur, j’étais prête à l’affronter.

Le Château De FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant