chapitre 11

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Lorsque je me réveillai, la douleur dans mon ventre était toujours présente, mais plus sourde. J'ouvris les yeux avec difficulté, découvrant le plafond d'une tente de campagne. L'odeur âcre de désinfectant et le murmure des blessés autour de moi confirmèrent que j'étais dans un hôpital de fortune.

Je tentai de me redresser, mais une main ferme me repoussa doucement sur le lit.

– Ne bougez pas trop vite, soldat. Vous avez reçu une flèche sérieuse , dit le médecin, un homme d'âge moyen avec des traits sévères.

– Où suis-je ?  murmurai-je, ma voix rauque.

– Dans l'infirmerie de campagne. Vous avez perdu beaucoup de sang, mais vous êtes en sécurité maintenant , répondit-il, son ton professionnel.

Je fermai les yeux, essayant de me souvenir des événements qui m'avaient conduit ici. La bataille, la flèche, la chute... et le prince.

– Il faut que je soigne votre blessure plus en profondeur , continua le médecin. Enlevez votre chemise, s'il vous plaît.

Mon cœur s'emballa à cette demande.
-- Non, je... je vais bien comme ça , balbutiai-je, sentant la panique monter en moi.

Le médecin fronça les sourcils, son expression devenant impatiente.

– Je comprends que vous soyez mal à l'aise, mais il est crucial que je puisse accéder à la blessure pour éviter toute infection.

Je secouai la tête, ma main crispée sur le tissu de ma chemise. 

– Je ne peux pas... Je ne peux pas faire ça.

– Soldat, vous devez comprendre que votre santé est en jeu, insista-t-il, son ton plus pressant. Laissez-moi faire mon travail.

Je savais qu'il avait raison, mais la peur de révéler mon secret était trop grande.

– Je ne peux pas, répétai-je.

Le médecin soupira, visiblement frustré.

– Très bien, mais sachez que je ne pourrai pas garantir une guérison complète si je ne traite pas cette blessure correctement. Vous prenez un grand risque.

Je restai silencieuse, ma décision prise malgré la douleur et les conséquences potentielles. Je ne pouvais pas me permettre de révéler qui j'étais, pas maintenant, pas ici.

Alors que le médecin se redressait, une silhouette familière entra dans la tente. Le prince, toujours aussi imposant s'approcha de mon lit, son regard perçant fixé sur moi.

– Vous êtes trop pudique, dit-il avec une pointe de moquerie

Sans un mot, il tendit la main pour ouvrir ma chemise, mais je le repoussai brusquement, mon regard défiant.

– Non !

Le prince recula légèrement, une lueur d'amusement dans ses yeux sombres.

– Très bien, si vous insistez.

Il se tourna vers le médecin, son expression devenant sérieuse.

– Docteur, je vais m'occuper de cette blessure moi-même. Pouvez-vous nous laisser quelques minutes ?

Le médecin parut surpris mais acquiesça, sortant de la tente sans un mot. Une fois seuls, le prince ferma soigneusement la porte derrière lui et s'approcha de moi, ses mouvements lents et mesurés.

Je sentis une colère sourde monter en moi alors que le prince s'approchait, ses yeux perçants posés sur moi. Il ne montrait aucun signe de recul devant ma résistance, au contraire, il semblait déterminé à aller jusqu'au bout.

Le Château De FeuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant