OS 6 : Possession : BONUS 4

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Il eut comme un scission dans le temps, une dimension s'ouvrait sur ce qui était possiblement palpable. Eren n'avait pas encore répondu à la question que Livaï lui avait posé dans les toilettes, d'ailleurs, il pensait sérieusement jamais y répondre, si le choix se présentait à lui.

Le soir même, Eren appela Livaï, laissant en suspend tout le reste, même sa corvée de linge. Eren proposa à Livaï de venir chez lui, sans détour et sans prétention d'une soirée grandiose. C'était la première fois que Livaï était invité chez lui, la première fois que Livaï eut autant appris sur la vie personnelle d'Eren.

L'heure prévue pour arriver chez Eren était fixée à 22 heures, Livaï arriva à 22h45, laissant par chance, plus de temps au brun pour gamberger sur la disposition de son lit. Cela faisait, quatre fois dans le mois qu'Eren se tourmentait sur l'agencement de sa chambre. Vivant avec sa grande sœur, Mikasa, le brun ne lui demandait jamais de conseil, son aînée se désintéressait de tout et trop vite. Cette faiblesse d'esprit désolait son frère, au plus haut point.

Livaï sonna chez Eren, il fut accueilli par la désintéressée, Mikasa. À l'instant de la rencontre, Livaï eut un rictus sur le visage, Mikasa représentait à vue d'œil tout l'opposé d'Eren. En rentrant dans la demeure, l'odeur d'un bâton d'encens flottait dans l'air, soudain, les pas lourds et pressés d'Eren résonnèrent dans les escaliers, puis tout s'enchaîna.

...

Cinq fois, c'était le nombre de fois qu'Eren et Livaï s'étaient replongés dans un ébat agité. Testant de nouvelles positions, à en faire littéralement trembler le mur derrière eux, Eren souhaitait posséder Livaï :

« A-Attends mec... Tu m'as fait venir chez toi pour qu'on baise à côté de ta sœur ? Interrogea le bagarreur haletant sous les coups de reins d'Eren.

— Les trucs tordus c'est ton rayon, non ? Livaï, la tête enfoncée dans l'oreiller pour étouffer ses gémissement, souriait dans le tissu. Je peux... Venir en toi ?

— Tu me le demandes vraiment après la cinquième fois ? » Ironisa le plus téméraire au moment ou Eren eut son orgasme.

Le dernier round sexuel se termina sur l'enchaînement de plusieurs orgasmes, jusqu'à ce leurs deux corps s'écroulèrent de fatigue. Normalement, Eren aurait sortir quelque chose de cynique, qui aurait été allègrement rétorqué par Livaï mais ce soir, rien. Eren, sans trop savoir ce qui l'incitait à agir de la sorte, plaça sa main sur le dos – marqué de quelques combats passés – de son partenaire. Il ne fit rien d'autre que de poser sa main, sans tenter de briser l'instant, risquant de mal agir en voulant tapoter de ses doigts la peau pâle de Livaï :

« Tu m'insultes pas ? Demanda simplement le brun, curieux du calme de Livaï.

— Pourquoi ? Ta main est froide, ça me rafraîchit.

— Mmh...

— Eren, je... C'est quoi l'embrouille ? Pourquoi je suis chez toi ?

— Pour baiser ?

— Ce que j'veux dire Eren c'est... Putain on aurait pu le faire dans un buisson si ça nous chantait. C'est genre, ton endroit le plus personnel ici non ?

— Pas tellement. Je n'ai pas d'attache particulière avec ma piaule. Livaï fronça les sourcils, le visage semi écrasé dans l'oreiller.

— Il y en a eu combien ? Que je sache dans quelle cyprine ou sperme séché je suis en train de nager là.

— Il n'y a que toi Ackerman, t'es le seul connard à être arrivé jusqu'ici... Révéla Eren doucement, presque à lui-même.

— Putain Eren, c'est quoi cette situation ? Il se passe quoi là ? Tu vas crever ? T'as un cancer ? Livaï détestait ne pas comprendre, bien que son sens du détail ne soit pas aussi poussé que son homologue, il pigeait parfaitement que depuis leur ébat dans les toilettes, Eren avait adopté une toute autre sensibilité. Livaï se tuait à savoir si cela était bénéfique ou pas. Promptement, Livaï se redressa, s'écartant un peu d'Eren.

— Je vais bien Livaï, je suis moi-même. Je suis ce type agaçant et méprisant qui te fait remarquer que t'es le connard le plus baisable du lycée et ça, c'est pas rien.

— Bon j'me casse, c'est bon. Tu me déblatère conneries sur conneries, ton cerveau est en train de fondre et à ce stade, je préfère baiser Armin qui me récite la théorie de l'évolution. Livaï se retira du lit, comptant prendre ses affaires pour se tirer de ce traquenard.

— J'en sais rien Livaï ! Je- Pour une raison ultra déstabilisante, j'ai pas ou plus envie d'être dans ce schéma de rivalité.

— Arrête tes conneries ! C'est le principe même de notre relation ! On baise pour ça !

— On devrait arrêter ! Je le pensais vraiment ce matin ! Tandis que le ton montait dans la chambre, Eren ne voulut se résoudre à voir Livaï partir, pas sur un conflit aussi bas que celui-ci, selon lui.

— Mais on a rien à se dire en dehors de la baise Eren ! Tu le captes ça ou pas ? Tu le dis toi-même, je suis pas assez intéressant pour être plus que ça ! Et je n'ai jamais demandé à m'élever plus que ça à tes yeux. J'pige pas, t'attends quoi de moi ?

— J'en sais rien, avoua-t-il le regard tombant. J'en sais vraiment rien Livaï...

— Tch ! C'est bien la première fois mec ! Je te jure que c'est flippant. Bon j'en sais rien, fais toi une tisane, mates toi un film mais vides toi la tête. Je sais pas ce que je pourrai faire pour toi dans cet état.

— Tu pourrais juste rester là ? Faire ce que tu proposes mais avec moi ? Nous ne sommes pas obligés de parler, nous sommes même pas obligés de nous regarder. Juste, on cohabite ? Heu, juste ce soir hein ! Tu peux faire ça non ?

— Putain le bourbier... »

Livaï passa péniblement sa main sur son visage, faisant les cent pas. Réfléchissant crument à ce que la situation pourrait lui apporter à lui :

« T'as regardé Mad Max Fury Road ? Finit-il par demander à Eren.

— Non, tu veux le regarder ?

— C'est à toi de me répondre Jäger, soupira le noiraud légèrement amusé du visage déstabilisé de son partenaire.

— Alors oui.

— Coool ! Enfin une réponse claire ! Hourra ! »

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Mad Max Fury Road c'est super cool :)

LES ABSURDES  (Recueil d'OS : Ereri et autres)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant