OS 6 : Possession. II

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La tension s'était apaisée, Armin était sauf. La musique était de nouveau jouée et Eren recommençait à se promener entre les groupes pour profiter de ce que les gens avaient à proposer. Là où une nouvelle fois, Livaï surveilla son partenaire de sexe d'un mauvais œil. À cet instant, Livaï désirait tellement Eren qu'il souhaitait le démolir. Le problème restait qu'il ne parvenait pas à définir de quelle façon il souhaitait le faire.

Livaï exprimait une obsession quasiment pathologique envers Eren. Depuis la première fois que leurs chairs se sont mélangées pour ce qui était à l'époque, leur première partie de plaisir sexuel, Livaï n'a plus jamais ressenti d'attirance sexuelle pour quelqu'un d'autre que lui. Il repensait sans arrêt aux gémissements du brun quand il le prenait sans préparation dans les lieux les plus insolites du lycée.

Soudain, les lumières de la maison changèrent pour annoncer une nouvelle ambiance, le noiraud profita de cette transition pour s'accaparer Eren. Eren eut besoin de quelques secondes avant de reconnaître le responsable de son kidnapping. Il enragea au moment de la reconnaissance de la silhouette.

« J'suis pas Armin Livaï, à tout moment je t'éclate contre le mur. »

Livaï eut mille raisons de craindre l'avertissement d'Eren, premièrement car même si le noiraud s'enregistraient dans le classement des premières brutes de l'établissement, Eren devait sûrement trôner à la première place s'il laissait éclater sa rage. Livaï savait qu'Eren prendrait facilement l'ascendant s'ils venaient à entamer une bagarre entre eux. Ce qui paradoxalement, l'excitait davantage.

« J'attends qu'ça... Que tu m'éclates. L'IA est incapable de te donner ce que tu veux, cette grosse tête n'est pas fichu capable d'apprécier autre chose que son incommensurable cerveau. Il pourrait s'auto-sucer si c'était possible.

— Et qui te dit que ça ne m'excite pas ça ? J'aime les gens qui ont de la répartie, qui ont confiance en ce qu'ils disent, ce qu'ils sont.

— Vraiment ? J'pensais avoir rempli ces critères depuis longtemps. Déclara le noiraud défiant son partenaire du regard.

— T'es arrogant et seulement jaloux. T'as clairement un complexe d'infériorité, sinon pour quelle autre raison aurais-tu éclaté la tête d'Armin quand il s'est approché de moi ? Tu as beau avoir mon corps, tu es loin de connaître mon esprit.

— Peu importe comment t'appelles ça, tout ce qu'Armin comptait te faire, je le fais en deux fois mieux.

— Il m'excite Livaï.

— Et toi plus encore. Si Armin possède « tout » dans sa caboche, moi c'est ici que je cache mon meilleur atout et tu le sais. »

Livaï agrippa la main du plus grand pour la poser sur son sexe gonflé.

« La violence t'excite alors ? Demanda cyniquement le plus petit.

— Sinon pourquoi on baiserait ensemble hein ? Fit remarquer rhétoriquement Eren.

— Je te le demande tiens. Écoutes mon pote, moi je veux juste ton cul, j'suis pas en train de te demander en mariage. Si tu veux du romantisme, va voir les bourges.

— C'est ce que je comptais faire de base.

— Peu importe, moi je veux qu'un truc, à toi de savoir si t'es capable de me le donner ou non. »

À ces mots, Livaï toucha en plein dans le mille, l'ego d'Eren prit un sacré coup. En sous estimant son rival, Livaï forçait Eren à s'armer d'un self-control peu naturel. Personne ne possédait un droit de jugement sur l'individu qu'était Eren, cette règle d'or était rapidement devenu le mantra du brun.

Eren savait qu'il valait mieux que l'impertinence et l'arrogance du noiraud. Il le savait car, d'une manière implicite et jamais avoué, Livaï faisait en sorte qu'Eren le reconnaisse. Eren valait mieux que Livaï, Livaï voulait qu'Eren le comprenne. Donc, pour Livaï, quelle était la manière de placer Eren en haut de la pyramide si ce n'était qu'en s'abaissant lui-même à ses pieds ? Livaï connaissait parfaitement le seuil de tolérance de son partenaire, il était si facile pour lui de le faire craquer.

« Tu veux que je te démonte en fait ? Livaï acquiesça avec enthousiasme, presque par fierté.

— Démolis moi Eren. Démolis moi comme tu le ferais avec personne d'autre. »

Les vœux de Livaï furent si évidents qu'Eren n'y réfléchit pas à deux fois. Le brun agrippa le cou de Livaï, ses grandes mains serraient la frêle articulation du plus petit, il était si aisé pour Eren de briser les os du noiraud. Toujours les doigts sur son cou, Eren enfonça une porte au hasard dans le couloir, balança négligemment le noiraud à l'intérieur de la pièce. Une chance qu'ils tombèrent dans une chambre, en connaître son propriétaire n'avait plus aucune forme d'importance pour les deux lycéens.

« Baise moi Eren... Supplia le noiraud les yeux à demi-clos.

— Plus tu supplieras, moins je te donnerai. Alors continues de chouiner comme une chienne et je laisserai avec la pire trique que tu n'auras jamais eu.

— Je dois de te demander comment connard ? C'est si dur que ça de fourrer une bite dans un trou ?

— Demandes le moi intelligemment et peut-être que je concéderais à tes caprices.

— Encules moi Eren. »

Une lueur de défi jaillit dans les yeux émeraudes du plus grand. Cette fois-ci Livaï avait réussi.

« Tu mérites d'être laissé pour compte mais je suis bien trop ravagé pour laisser une telle occasion me filer sous la ceinture. Après tout, c'était le deal non ? « Pas de sentiments, que des centimètres ? »

— Tu parles trop... Haleta de plaisir le bagarreur.

— Respire parce que tu n'auras plus l'occasion de le faire avant un long moment. »


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Suite prochainement... 

LES ABSURDES  (Recueil d'OS : Ereri et autres)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant