OS 6 : Possession : BONUS 3

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Sans qu'aucune parole, aucun regard ou ne serait-ce aucune allusion ne soit faite, Livaï partit en trombe dans les toilettes, convaincu que ses pas seraient suivis de près.

Ce fût le cas, Eren le suivait. Eren ignorait réellement ce qui l'avait perturbé au point de franchir, en toute âme et conscience, la limite de non retour. Il rentra en bouscula brutalement la porte d'entrée des sanitaires, ignorant volontairement Livaï qui s'était posté sur un lavabo. Le plus grand poussa avec son pied chaque porte des WC, s'assurant qu'aucun parasite ne s'immisce entre Livaï et lui. Le périmètre ayant été vérifié, Eren s'approcha enfin de son rival, dans un silence pourtant évocateur de lourdes pensées, Eren agrippa l'encolure du sweat du bagareur. Toujours l'expression neutre, Livaï attendait, il attendait que crise se passe.

Les sentiments d'Eren se confondaient et jamais Eren n'avait autant perdu son sang froid... Il était ouché à bien des niveaux, à commencer par sa fierté, il se promit de faire savoir à Livaï que la situation n'était pas satisfaisante :

« On mate mes beaux yeux Jäger ?

— Tu la ferme.

— Quoi ? Tu veux le faire ici ? Je ne me suis jamais battu dans des chiottes puant la merde de toute l'humanité mais ça me va.

— J'ai mieux. »

Brusquement, en l'espace d'une milliseconde, Eren poussa plus au fond le corps de Livaï, le faisant cogner contre le miroir derrière lui. Toujours assis sur le lavabo, Livaï se laissa faire, ne craignant aucune atteinte physique de la part d'Eren. Sa peur s'était dissipée au moment où le noiraud sut qu'Eren lui courrait toujours après, au point de s'engouffrer dans l'endroit le plus immonde du lycée.

C'était un fait, Eren gagnait sur bien des domaines face à Livaï mais Livaï se révélait davantage résiliant à chaque épreuve de son existence. Eren était celle de ce jour, du moins, sa frustration. Leurs souffles s'entremêlant, leurs visages près l'un de l'autre, Eren craqua. Ne pouvant plus supporter un tel appel, pourtant muet mais évident, les deux lycéens s'embrassèrent dans une hargne fiévreuse. Eren par sa grande taille, s'élevait au-dessus du corps de son partenaire. Il eut besoin de plus et Livaï le comprit en s'attelant à répondre à cela. Pourquoi répondaient-ils à une pulsion aussi primaire ? Seuls les deux lycéens détenaient leur réponse respective et étrangement, dans le complémentarité étrange, s'accordaient le temps d'un égarement inavouable :

« Je pourrais et j'aimerais tellement te laisser en plan, susurra Eren entre deux baisers sur les lèvres rougeâtres de Livaï.

— Ah ouai ? Et ta trique de cheval elle en dit quoi ? »

Il répondit vrai, Livaï n'avait pas encore exploré le bas du corps de son partenaire qu'il savait qu'Eren se battrait pour cacher le malaise de confort que son érection provoquait dans son pantalon. Eren se targuait souvent d'avoir le tour d'avance que ses camarades n'eurent jamais mais là, Livaï l'avait devancé et de loin. Piqué dans son ego, Eren plaça son genou sur l'intimité même du noiraud, appuyant au fur et à mesure dessus pour le faire réagir, au mieux, gémir :

« On... Tourne autour du pot Jäger, baises moi... Qu'on en finisse. » Articula Livaï avec difficulté tant Eren sollicita sa bouche.

L'ardeur des deux hommes s'amplifiaient, l'odeur de la transpiration envahissait les lieux et les gémissements ne daignaient plus à se faire discrets. Alors que Livaï retira ses vêtements du haut, Eren le fixa, se délectant de cet instant avec précision. Dans une rapidité déconcertante, Livaï détacha sa ceinture, révélant son boxer gonflé par le désir. Au moment ou il voulut se masturber lui-même Eren stoppa sa main, plongeant la sienne dans le tissu pour prendre avec dextérité le membre du noiraud :

LES ABSURDES  (Recueil d'OS : Ereri et autres)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant