OS 6 : Possession : BONUS 1

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Une semaine fût passée depuis qu'Eren eut pris la défense de Livaï. De là à dire qu'ils s'estimaient « copains comme cochons » serait un euphémisme, disons que leur relation, d'ordinaire explosive se rapprochait d'une entente mutuelle responsable.

Le premier jour de la semaine apparaissait toujours comme une véritable torture pour le noiraud, il était rare pour lui d'avoir répondu positivement à toutes les exigences académiques que le lycée lui avait demandé de remplir. En somme, rares furent les fois ou le sanguin rendit des devoirs pertinents et dans les délais. D'autant plus que ce week-end, il l'avait eu l'audace de le passer avec une ancienne connaissance à lui, Erwin Smith.

En tout état de cause, Livaï avait décidé d'ignorer tous les appels provenant d'Eren, lui qui ne s'abaissait jamais à une telle besogne pour attirer l'attention d'un autre humain, il se promit de se venger d'un tel snobisme de la part de son partenaire. Eren constatait avec ennui que lui-même ignorait d'une manière déconcertante la présence de Livaï quand cela l'enchantait, il devait donc trouver quelque chose de plus irritant.

Durant sa routine matinale plus que sommaire, Livaï interpella son ami – ce grand blond qui pouvait sortir tout droit d'une série télévisée largement primée – pour lui demander de lui rappeler ce qu'ils avaient bien pu faire des six dernières heures de leur samedi. Erwin s'étonna du questionnement tardif de son ami, ce qui le fit rire à plein poumon. Livaï n'était pas celui à qui l'on devait rire en pleine face, Erwin le savait pourtant :

« Mec tu me réponds ou merde ?

— Je m'en souviens plus Li ! Sérieusement nous nous sommes bourrés la gueule et on a dû probablement aller à l'after de Jean !

— Jean ? Le mec à la gueule de poney ? On a pas fait ça... Livaï passa mollement ses mains sur le visage, espérant évacuer la gêne que cette supposition impliquerait.

— Honnêtement j'en sais rien, c'est carrément flou pour moi aussi.

— Pourquoi j'ai mal au dos là... ? » Se plaignit le lycéen, s'approchant avec précaution de son miroir.

Effectivement, sa douleur fût plus que mentale, un hématome de quelques centimètres apparaissait sur le bas de son dos :

« Je me suis battu ?

— Pour une fois mon pote... Je ne crois pas.

— Alors c'est quoi cette marque ? J'ai baisé ?

— Non plus je pense... En même temps comment veux-tu que je le sache ? Sauf si c'était avec moi et là, crois moi je le saurais !

— Eurk, mec, j'ai la vison... Ferme ta gueule sérieusement. »

Erwin n'était pas vexé de cette remarque, car objectivement, les deux amis s'aimaient comme ce qu'il y avait de plus fraternel, de plus Erwin gardait des vus sur une personne qui secrètement, rêvait de marier.

Dans aucun des mondes possibles la personne concernée pouvait être le Ackerman, ce type l'endetterait avant même l'énonciation de la proposition de mariage. Erwin était un homme organisé, préventif... Et Livaï mettait déjà bien à mal ses profondes valeurs dans la simple sphère d'amitié.

Sans réelle intention, le plus petit déverrouilla son portable, il prit en pleine face les interminables rappels d'Eren. Comment avait-il eu la patience de le rappeler tant de fois ? Se dit-il :

« Mec... J'suis totalement dans la merde.

— Plus que d'habitude ? J'demande à voir !

— Tu te rappelles du type dont je t'avais parlé, dans ma classe ?

— Avec qui tu t'envoies en l'air ?

— Mmh... Livaï acquiesça faiblement, toujours les yeux rivés sur son écran. Il n'a pas arrêté de m'appeler hier. Je replace le contexte frérot, on parle d'un type que même dans la vraie vie, il pourrait me snober pendant un mois entier. Je savais qu'on s'était échangé nos numéros mais... Jamais il ne m'avait appelé.

— Purée... J'avoue ne pas comprendre la nature de votre relation. À chaque fois que tu me parles de lui, j'ai l'impression que ce type pourrait te baiser et après te laisser crever sur la route.

— Ouai bah, c'est bien le cas. À ton avis, pourquoi il m'a harcelé comme ça ? Tu crois qu'il a clamsé ?

— Désolé Livaï mais la manière dont tu me parles de vous, j'crois que t'es bien la dernière personne a qui il voudrait parler avant de crever !

— Pas faux... Soudain, un éclair jaillit dans les yeux de Livaï. Putain de merde ! Tu crois qu'on l'a capté ce week-end et qu'on a baisé ?! Au point où je ne m'en souviendrais pas ?

— Non, je n'étais pas aussi arraché que ça Li, si je l'avais aperçu ton mec, l'état d'urgence aurait été sonné. Non, il doit avoir un auttre problème. »

Livaï tiqua :

« Déjà, ce n'est pas mon mec. Nous ne sommes même pas ce qu'on appellerait des « potes ». Ensuite, quel problème il pourrait avoir qui nécessiterait de m'appeler ? Je ne lui dois pas de thunes...

— Franchement, dès que tu arrives tout à l'heure, tu le choppes par le colback et tu l'interroges à propos de ça.

— Mmh.

— Livaï.

— Oui oui, j'ai capté. C'est quand même ultra étrange cette histoire... Pourvu qu'il ne me tabasse pas. »

Les derniers mots du lycéen s'envolèrent dans la pièce néanmoins, Livaï avait de temps à autre réellement peur de la puissance physique du brun. Eren avait raison, si d'aventure il décidait de porter atteinte à Livaï, il pouvait s'y employer sans aucun mal. 

>>>

Hey ! Je ne pensais pas remettre les pieds dans cette histoire mais la nostalgie m'a pris ! Je rajoute encore et toujours des parties sur des histoires qui devraient tenir en un chapitre (forgive me!)


Est-ce une façon de me faire pardonner d'une si longue absence ?


Merci pour celleux qui lisent encore cette chronique :)

LES ABSURDES  (Recueil d'OS : Ereri et autres)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant