𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟒

204 8 18
                                    

Julia

27 août 2023

— Putain, mais où est-ce qu'elle est ? Je grommelle en retournant ma trousse de toilette dans tous les sens.

Je sors tout mais je ne la trouve toujours pas, je regarde partout autour de moi avant de la voir sur le rebord de la baignoire de l'hôtel. Je lâche quelques jurons dans ma langue natale avant d'aller la récupérer.

Je viens de perdre 5 min à retourner toute la salle de bain, car je ne trouvais pas ma brume favorite. Je me parfume et regarde le reflet que me renvoie le miroir.

Un pull crème avec quelques rayures rouges et blanches ainsi que le logo rouge lui aussi. Une montre où le bracelet de celle-ci et un sac à main sont de la même couleur. Accompagné par un jean bleu marine fluide, mes petits talons blanc de la veille et mes éternels bijoux en or.

J'ai attaché mes cheveux en un chignon sophistiqué, ma frange quant à elle est à l'air libre. Comme d'habitude je me suis légèrement maquillée et j'aime beaucoup le rendu final.

Je vérifie que j'ai tous mes pass, je dois récupérer celui du paddock club en arrivant sur le circuit pour éviter la même situation qu'hier.

C'était lunaire.

Je regarde l'heure et vois qu'il est presque 14h, je récupère en quatrième vitesse mes essentiels que je glisse dans mon sac à mains et sort de ma chambre avant rejoindre le hall de l'entrée.

Je commande un taxi qui doit arriver dans quelques minutes, à ce rythme-là, je serai dans le garage dans un peu plus d'une demi-heure. Moi qui ne voulais pas être en retard...

Une fois mon Uber arrivé, je saute dans celui-ci et lui indique ma destination. Dix minutes plus tard, je suis à l'entrée des paddocks. Mais la chance n'étant pas de mon côté, tous mes pass sont emmêlés entre eux. Je râle dans un bon allemand avant de scanner celui qui me sert à entrer dans l'enceinte.

Alors que je fonce tête baissée sous le ciel menaçant pour essayer de séparer ce que je tiens dans ma main, je rentre dans quelqu'un.

— Oh excusez-moi, je me précipite de prononcer en français sans m'en rendre compte par habitude.

Face à moi un jeune homme qui doit avoir à peu près mon âge me regarde avec un grand sourire, vu l'expression de son visage qui change, il doit me reconnaître.

Ce n'est pas possible, tout le monde me connaît, mais je ne connais personne.

— Pas de problèmes, Julia, c'est ça ? Me répond-il dans un parfait français

Je tique plusieurs secondes, ses yeux bleus intenses, ses traits du visage, ses cheveux blonds tirant vers le châtain et surtout cette voix. Après quelques instants je n'ai plus aucun doute, j'ai face à moi Leclerc miniature

— Oui, c'est ça, et toi ? On ne se connaît pas, enfin je ne crois pas

Il rigole et je n'ai plus aucun doute, c'est le frère de Charles. La même voix, le même rire, les mêmes yeux.

— Moi c'est Arthur, Arthur Leclerc. J'ai entendu parler de toi par mon grand-frère Charles, que tu connais bien.

— Je...je le connais oui

Pathétique Julia

Disons que depuis ce matin, je n'ai aucune chance. Lorsque je me suis levée, mon petit orteil à rencontrer le coin du mur, au petit déjeuner, j'ai renversé mon café sur mon t-shirt qui fait que j'ai dû me changer. Mon taxi a pris cinq minutes de plus pour arriver, tous mes pass sont emmêlés et je rentre dans mini-Leclerc. Bref, un bon début de journée.

 𝐑𝐈𝐒𝐊 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant