𝐑𝐈𝐒𝐊

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟓

Charles

17 novembre 2023

— T'arrives dans combien de temps ? Je te rappelle que c'est toi qui as mon pass, râle Joris das mon oreille

Je soupire et passe une main sur mon visage avant qu'elle ne finisse dans mes cheveux. Je m'entête depuis cinq minutes à motiver Lando à partir parce que nous n'attendons que lui pour nous rendre sur le circuit et mon meilleur ami, qui est au passage mon créateur de contenu et mon assistant personnel, s'impatiente, car il attend depuis une demi-heure devant l'entrée des paddocks.

— Je fais ce que je peux là Joris, je ne contrôle pas la flemme de Lando

— Aller Charleeeess, il y a des gens qui sont en train de me prendre en photo en plus, j'ai pas envie de me retrouver sur les comptes Instagram qui parlent de toi à la base.

Ça aussi il faut que je m'en occupe

— Écoute, je vais me mettre en route et je te rejoins. Mais oublie pas de voir avec Lissie à quelle heure on fait l'interview

— Eh, mais je suis pas ton attaché de press-

Je l'empêche de finir sa phrase et raccroche. Oscar à mes côtés est toujours aussi calme face à la lenteur du Britannique, contrairement à Max.

— S'il n'est pas sorti d'ici à deux minutes trente on s'en va et il se démerde tout seul.

Il finit à peine sa phrase que le pilote McLaren ouvre la porte en nous annonçant qu'il a fini. Il est entièrement habillé de noir, son pantalon en lin et sa chemise dont les premiers boutons sont déboutonnés. Deux colliers en argent lui tombent sur le torse et il se frotte la tête en fermant la porte derrière lui avant de glisser son pass et son téléphone dans sa poche.

— On va à la fashion week et personne ne m'a prévenue ? Demande Alex en se marrant, tu veux faire la concurrence avec Hamilton et Guanyu ?

Il balaye sa remarque en un mouvement de main dans l'air tout en nous tournant le dos.

— Tu caresses l'air ? Enchaîne Carlos

— Max prend ma défense s'il te plaît, grommelle-t-il, ils ont peur de toi au moins

— Mon œil, avoir peur de monsieur Max Verstappen ? Ironise George

Je ne participe pas à leur débat, je suis en train d'échanger avec Joris par rapport à certains points qu'il faut qu'on règle.

— Bon le geek participe à nos débats ! S'exclame Carlos en me tapant l'épaule

— Lando est chiant et je n'ai pas peur de Max parce que la peur n'a rien à faire en F1.

Un silence suit ma phrase avant que Lando manque de s'étouffer en pouffant derrière sa main.

– T'as pas dormi avec Julia cette nuit, c'est pour ça que t'es grognon, fini par sortir celui-ci

Je lui lance un regard en coin qui en dit long sur ce que je pense et George lui met une claque derrière la tête.

Lundi soir, après avoir parlé, on en a tiré chacun des conclusions de notre côté, en tout cas moi j'en ai tiré des conclusions.

Déjà, que chacun n'avance pas au même rythme. Que ce n'est pas parce que je suis prêt à m'engager avec elle qu'elle aussi.

Je suis prêt et peut-être que j'en ai besoin parce qu'au quotidien, je suis tout simplement seul. Alors, je sors certains soirs quand on m'invite, je vais au restaurant avec ma famille, je vois des amis. Mais quand je rentre chez moi, personne ne m'attend dans mon appartement, mentalement je n'ai pas de personne sur qui me reposer. Je ne le fais pas avec Pierre qui doit déjà gérer la sienne et ce n'est pas avec ma psychologue que j'arriverai à décharger tout cela.