CHAPITRE 17

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          Lilibeth : « Je fais un 1m60, 55kg, je n'ai pas le corps le plus attirant, la première fois que j'ai eu un petit copain, je n'ai pas vraiment compris ce qu'il trouvait chez moi. Puis j'ai rencontré Matt et maintenant c'est comme si tout c'était assemblé, que tous les astres c'étaient alignés. Cependant, je ne me trouverai assez parfaite pour lui, même s'il dit le contraire. Il peut m'arriver de me renfermer sur moi-même et d'enfiler un sourire sur mon visage, qui est faux, et je n'en parle à personne parce que je ne veux pas déranger avec mes problèmes. Alors j'ai pris l'habitude de les écrire, je retranscris toutes mes incertitudes, rêves, complexes dans l'écriture. Mais personne n'a jamais lu ce que j'écrivais, personne ne sait. Tout le monde sait que j'adore lire et que pour mon cours de littérature je dois écrire des petites histoires, mais personne ne sait que j'écris ma vie, mon histoire. Depuis le début d'année, j'ai rejoint un club d'écriture, je ne l'ai dit à personne, à part ma mère parce qu'elle a dû signer un papier, mais c'est un peu la galère. »

-Lilibeth, est-ce que je pourrais vous parler ? demanda Mr. Arthur alors qu'elle s'apprêtait à sortir de la salle de réunion du club pour aller au patin.

-J'ai entraînement monsieur, dans cinq minutes, répondit Lilibeth en ramassant son sac par terre.

-Je ne serai pas long promis.

-D'accord.

-J'ai lu votre essai.

Un nœud se créa dans le ventre de Lili qui n'arrêtait pas de fixer l'horloge.

-Je dois vous avouer que c'était très prometteur pour votre avenir.

Le nœud se relâcha mais Lili ne lâchait pas l'horloge.

-La manière dont vous avez abordé la dépendance affective est captivante, j'aimerai le publier dans le journal du lycée.

-Quoi ? dit Lilibeth en lâchant enfin des yeux l'horloge

-J'aimerai publier votre essai dans le journal. Vous n'êtes pas obligée de me répondre maintenant mais d'ici la semaine prochaine ce serait bien pour pouvoir le publier le plus tôt possible.

-Merci pour cette opportunité, je vous redirai, bonne soirée.

En sortant de la classe, Lili se mit à courir en direction de la patinoire, elle glissa sur le sol mais se releva aussitôt. Une fois arrivée aux vestiaires, il n'y avait déjà plus personne, elle se changea en quatrième vitesse puis se dirigea vers la glace en courant mais June, son entraîneuse, l'arrêta avant.

-Une minute mademoiselle, vous étiez où comme ça ? demanda June en l'empêchant de rentrer sur la glace

-J'étais avec un professeur par rapport à un devoir que j'ai rendu, répondit Lilibeth en passant ses bras derrière son dos.

-Tous les mardis et jeudi depuis le début de l'année tu arrives à la limite du retard, tu es suspendu pour aujourd'hui tant que ta raison n'est pas valable. On se voit demain à 16h pile !

-June, s'il vous plaît, je n'ai que cinq minutes de retard, ça n'arrivera plus.

-Je m'en fiche, ce n'est qu'aujourd'hui pour que tu comprennes que ne tolère pas le retard.

-Mais on était censé préparer la chorégraphie pour la compétition de samedi prochain et vous deviez choisir les solos et duo.

-Ce sera sans toi, l'entraînement et la compétition. On se débrouillera, on se voit demain Lili.

-Mais...

-Ne discute pas et rentres chez toi Lili.

Lili se tourna et prit la direction du vestiaire, dans lequel elle se changea. Elle avait les larmes aux yeux, le patinage était ce qui la faisait tenir sur elle-même. En arrivant sur le parking, elle sortit en même temps que l'entraînement de Matt se finit.

Les étoiles vagabondes: le trou noir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant