CHAPITRE 18

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          Lilibeth : « Un an. Je ne dirai pas de pur bonheur parce qu'aucun couple vit sans se disputer. Je crois que notre pire dispute c'était cet été quand une fille pendant les vacances étaient venu le draguer dans un bar alors que j'étais allée nous commander à boire, et il n'a rien dit, il a laissé faire. Enfin bref, ça fait un an qu'on sort ensemble, officiellement, si on oublie les évènements de l'été dernier. Je sais que ça peut paraître horrible mais d'une certaine manière, je ne pensais pas qu'on durerait si longtemps. Il m'a dit qu'il préparait une soirée spéciale mais il ne m'a rien dit d'autre. C'est effrayant, il n'est pas très bon pour faire des surprises ou alors pour les cacher. Il n'est pas très subtil. Je le connais depuis presque dix ans mais j'ai l'impression de vraiment le connaître depuis seulement un an. Parfois l'amour fait ressortir une part de nous que personne connait y compris nous-même. Je veux savoir ce qu'il prépare. »

Quand Lili voulait quelque chose, elle avait tendance à l'obtenir et elle savait exactement comment. Quand il s'agissait de Matt, elle savait où obtenir les informations, tout passait par Thomas ou Amy mais cette option était trop évidente. Alors en arrivant au lycée, Thomas fut la première personne qu'elle alla voir.

-Comment va ma personne préférée sur terre ? demanda Lilibeth en rejoignant Thomas qui révisait avec Ellis.

-Qu'est-ce que tu veux ? répondit interrogativement Thomas

-Juste parler avec toi, enfin avec vous.

-Tu as ton sourire narquois alors tu veux forcément quelque chose.

-C'est leur anniversaire d'un an avec Matt, déclara Ellis en levant la tête de son cahier de maths.

-Oh ! Tu veux savoir ce qu'il te prépare ? comprit Thomas

-Dis-moi ! Je t'en supplie ! s'exclama Lilibeth en prenant le visage de Thomas dans ses mains

-Je te jure que je ne sais rien, répondit Thomas.

-Tu sais tout.

-Pas comment calculer une masse molaire ionique, déclara Ellis en se moquant de Thomas.

-C'est hyper compliqué ! rétorqua Thomas en se retournant vers Ellis

-Non, il faut juste que tu appliques la règle du calcul de la masse molaire pour un ion polyatomique. La masse des électrons étant négligeable par rapport à la masse des noyaux, la masse d'un ion est la même que la masse de l'atome correspondant. La masse molaire d'un ion correspond à la masse molaire de l'élément sans tenir compte de la charge.

-Thomas, dis-moi ou je te jure que je vais te rendre la vie impossible, s'imposa Lilibeth dans la conversation physicienne.

-Lili, tu sais très bien que je ne peux rien te refuser mais je ne sais rien donc je ne peux rien te dire et Ellis ta masse molaire je vais l'envoyer chier, répondit Thomas.

-Amy !

-Elle ne te dira rien.

-Pourquoi ?

-Tu penses vraiment que Matt ferait une erreur de débutant comme ça ? Il est trop intelligent pour le dire à l'un de nous et puis même laisse-le te surprendre.

-On ne sort jamais.

-Vous n'êtes pas censés être en couple ? demanda Ellis en fermant le cahier, intriguée par l'histoire de Lili.

-Si mais on n'a jamais le temps, il y a le foot, le patin, maintenant mon club et les cours aussi et Harvard et je ne l'ai pas vu de la semaine à part mardi soir.

-Laisse-le te surprendre, et comme ça vous passerez un bon moment.

-Non, pas toi Ellis, tu me trahis, dis-moi, oublie Thomas je suis sûre qu'il te l'a dit.

-Lili, je t'aime, mais tu ne sauras rien alors laisse-nous travailler nos masses molaires !

Matt avait réussi à maintenir la surprise, il savait exactement comment Lili s'y prendrait pour tout savoir et il était passé par un autre chemin. Lili allait devoir se laisser surprendre. Alors en rentrant chez elle, Lili commença à se préparer, elle enfila un collant avec une jupe courte noire évasée, par-dessus un gros pull en laine gris, puis elle mit des bottes.

-Où est-ce que tu vas comme ça ? demanda Valentin en entrant dans la salle de bain pendant que sa sœur se coiffait avec Alba sur ses épaules.

-Je sors avec Matt, répondit Lilibeth en prenant sa petite sœur dans les bras.

-Tu es jolie ! déclara Alba en faisant un bisou sur la joue de Lili

-Pourquoi tu ne peux pas faire des compliments comme Alba au lieu de te moquer.

-Je ne me moque pas, j'essaye de comprendre la raison de ta mise en beauté soudaine.

-Wow ! Tu t'es bien fait belle Lili ! s'exclama Georges en entrant dans la salle de bain à son tour.

-C'est un peu vexant parce qu'à vous écouter on dirait que je ressemble tout le temps à un sac poubelle, déclara Lilibeth en posant sa sœur par terre.

-Il vient à quelle heure ton prince charmant ?

-Il devrait déjà être là mais comme il n'a plus de voiture, j'imagine que le temps de trajet est plus long.

-Prince charmant sans carrosse c'est du jamais vu, dit Valentin en rigolant.

Puis, la sonnette retentit.

-Je m'en vais avant de devenir folle, déclara Lilibeth en quittant la pièce.

Lili attrapa un petit sac à main noir puis ouvrit la porte et tomba sur Matt en jean bleu avec une chemise blanche et une veste noire.

-Je te ferai bien rentrer mais ma famille est en pleine crise de conte de fées, dit Lilibeth après avoir embrassé son prince charmant.

Matt l'embrassa à nouveau et sortit des clés de voiture de sa poche.

-Tu as retrouvé ta voiture, comprit Lilibeth.

-Juste pour ce soir, ma mère est assez compréhensive quand il s'agit de toi.

-Dis-moi où on va maintenant !

-Non, je ne te dirai pas.

-Je te déteste.

-Non, c'est faux, maintenant monte dans la voiture avant que je te laisse ici pour notre anniversaire.

Quelques minutes plus tard, ils arrivèrent dans la capital du Minnesota : Minneapolis. Lili s'était endormie dans la voiture et quand elle ouvrit les yeux, elle se trouva devant une patinoire, elle comprit immédiatement.

-Tu as osé ! déclara Lilibeth en sortant de la voiture pour sauter de joie.

-J'ai eu peur que tu m'en veuilles, à cause des évènements de la semaine, répondit Matt en la prenant dans ses bras.

-Comment j'aurai pu te détester alors que tu viens de m'emmener à un championnat de patinage artistique avec les plus grands, genre c'est là qu'ils viennent tous pour se faire repérer.

-Peut-être qu'un jour tu seras là.

-Oui, dans mes rêves. Bref, allons-y, je veux des hot-dog !

-Je savais que j'avais visé juste.

-Tu l'avais dit à qui ?

-Ellis.

-Oh cette traîtresse ! Elle m'a dit qu'elle ne savait rien.

-Elle n'allait pas te le dire Lili enfin. Une surprise c'est une surprise.

-J'adore celle-là !

-Tu veux rentrer ou reste sur le parking ?

-Je veux rentrer !

« Avant j'avais l'habitude de détester les surprises, mais maintenant, après ça ? J'adore ! Mais j'essayerai toujours de savoir. »

Les étoiles vagabondes: le trou noir Où les histoires vivent. Découvrez maintenant