C H A P I T R E 7 : « The story of my life, he gaves me hope.»

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Maryssa : Alors tout a commencé quand je sortais avec un garçon un peu plus âgé que moi, il avait 25 ans, j'avais 17 ans. Sa passion c'était le théâtre, l'acting et son rêve était de vivre de sa passion. C'était un artiste digne d'être connu, je croyais en lui. Entre nous c'était parfait enfin... En fait, non, c'était plutôt compliqué parce qu'on ne pouvait se voir que rarement. Entre lui et moi, on avait huit ans d'écart, mais il apportait toujours une grande importance à cet écart-là, c'était presque vexant. Je l'ai aimée du plus profond de mon cœur, il le prétendait aussi mais maintenant enfin vu comme ça, je crois qu'il ne faisait juste que me faire espérer. Donc ma vie était d'aller en cours et de le retrouver avec une hâte plus qu'hors norme. Je ne faisais que ça, je ne sortais plus sauf avec lui, et je voyais que ses amis, tandis que lui refusait de rencontrer mes amis, que j'avais fini par mettre entre parenthèses dans ma vie de couple complètement dépendante de moi-même. Enfin, je ne sais pas exactement si c'était moi qui étais dépendante de ma situation amoureuse, ou si c'était ma situation amoureuse qui était dépendante de moi. Je ne sais pas exactement. Passons... A ce garçon, je lui confiais tout, j'ai perdu ma virginité au bout d'un mois de couple avec lui. J'ai tout fait pour lui, j'ai perdu des amies. J'ai quasiment oublié ma famille, pour une vie d'un an. Je dis une vie parce que cet homme me faisait vivre, ou plutôt j'avais l'impression d'être vivante en étant avec lui. Je te jure, j'ai tout fait pour le garder. Tout ce qu'il me demandait, j'acceptais de le faire, et par amour. Puis, j'ai commencé à sécher les cours. A la moindre possibilité de le voir, ne serait-ce qu'une minute, je ratais les cours. Il était vraiment tout ce qui m'importait.

Et puis il est parti...

Et... Quand il est parti, il m'a expliqué. Il a dit que c'était plus possible, qu'il ne supportait plus le fait que les gens regardent éternellement son couple, tout ça parce que sa petite amie paraissait beaucoup plus jeune, que pour lui ça se voyait beaucoup trop et que cette impression devenait insupportable à vivre. Je lui avais supplié de m'attendre, et de patienter jusqu'au temps où cette apparence ne fera plus de sujets intriguent. Et il m'avait répondu, que de toutes manières, il voulait se consacrer à son rêve et qu'il avait besoin d'être seul. Et moi, face à ces mots destructeurs, j'ai juste su le regarder dans les yeux, en lui disant : Alors vas-t-en... Et ne reviens pas, si tu penses que c'est mieux pour toi.

J'ai toujours cru qu'il allait revenir, mais il ne l'a jamais fait, et je souffre depuis un an. Je l'aime encore sans savoir où il est, ce qu'il fait et avec qui... Mais je te promets que j'ai vraiment tout fait pour lui ... Je me suis mutilée, je le fais encore parfois, j'ai avalé des tonnes de médicaments pour mettre fin à ma vie. J'étais tellement habituée à croire en lui, qu'en chemin j'ai oublié de croire en moi et la vie. Ça me fait tout drôle, ça me fait tout mal. Mais lui... Sur mon lit, il reste une photo de lui que je regarde tous les soirs, une photo où on voit mon vrai sourire, pas celui de tous les jours, qui est faux, un vrai. Sur cette photo, on voit une jeune femme heureuse et comblée. On voit à quel point je me trouvais bien dans ma vie, avant. Je pourrais te parler de lui pendant des heures parce qu'à mes yeux, il était et il est encore la perfection incarnée. Je l'aime et c'est plus fort que moi. Même si des fois la haine devient plus forte, il y aura toujours cette chose qui fera que je l'aime...
Voilà, maintenant tu sais que je n'ai pas vraiment eu un soi-disant choc mais une grosse déception amoureuse qui m'a anéantie et laissé pour morte de l'intérieur. Cet homme, c'est l'histoire de ma vie, même si ça semble être exagéré, c'est pourtant la meilleure définition qui se rapprocherait de ce qu'il représente pour moi. Il m'a donné beaucoup d'espoir, tu sais, et il a épuisé tout mon amour jusqu'à ce que je sois brisée. Et malgré ça, je suis toujours là, presque dans un état végétatif, persuadée qu'il pourrait bien revenir m'aimer...

Des larmes s'échappèrent du coin des yeux de Candice, quand elle plongea sur moi, les bras devant elle pour pouvoir me serrer contre elle. Mon récit l'avait donc bouleversé. 

Candice : Il ne mérite pas que tu souffres autant.

Je me retirais doucement de son étreinte pour lui faire face et répondre :

Maryssa : C'est ce que je m'efforce de dire à cette putain de cœur... Mais j'ai jamais su être aussi forte et là, grâce à toi j'ai l'impression d'aller mieux... C'est bête, mais j'ai vraiment cette sensation d'être sur une voie de guérison. Merci d'être toi, Candice ...

Candice : De rien, ma belle. Tu sais, je crois que c'est normal d'être là pour les gens qu'on apprécie énormément et qui ont le plus besoin d'être entendu...

Maryssa : Je te considère comme une amie, maintenant... Tu es la seule à savoir. Enfin... Il y a Nina aussi, mais c'est une autre histoire.

Elle me prit de nouveau dans ses bras.

Candice : Je peux avoir son prénom... ?

Maryssa : Je ne crois pas que c'est une bonne idée...

Candide : C'est un ami à Ian ?

Maryssa : Il parait. Peut-être bien.

Candice : Je t'ai grillée !

Maryssa : Je t'en supplie, ne dis pas son prénom. Depuis qu'il est parti, je refuse de dire ou d'entendre son prénom...

Candice : J'en déduis donc qu'il fait partie du groupe de tournage

Maryssa : Heurm... ça te dit, on va faire les magasins après ?

Candice : C'est ça évite ma question ! Rigola-t-elle. Ne me le demande pas une seconde fois, c'est comme si on les faisait déjà !

Je ris brièvement, quand un serveur approchait et me tendit un morceau de papier qui a dut être rapidement et machinalement déchiré. Je le regardais d'un air interrogatif.

Il haussa les épaules avec un grand sourire.

Candice : Je crois que c'est Dieu qui s'est manifesté ! Tu ne vois rien que d'en parler, la terre tourne rond !

Je rougis et me levait. Candice suivit.

Candice : Tu vas l'appeler, pas vrai ?

Maryssa : Dans une réincarnation proche, oui, bien sûr.
Candice : C'est ça, jolie la blague, mais peut mieux faire ! Non sérieux, appelle-le. 

Maryssa : Je ne veux pas perdre mon temps à ça.

Candice : A deux on va plus loin.

Maryssa : Non...

Candice : Tu sais que j'ai raison, Mary'...

Je m'arrêtais de marcher, et leva mon visage vers elle. Elle attendait une réponse positive.

Maryssa : On verra ce soir.

Candice me fixa clairement.

Candice : Regarde comment en quelques jours tu as évolué, ce mec c'est la chance de tourner définitivement cette page et même ce livre. Tu recommences une nouvelle histoire, puis ça peut très bien être juste pour une nuit, ou juste quand tu as envie. Mary', Mary', Mary' écoute moi ! Tu es belle, tu as un job et tu es talentueuse ! Tu as tout pour toi alors pourquoi tu te fermes des portes ?

Maryssa : Je suis pas sûr d'être prête...

Candice : Si tu essaie pas tu peux pas savoir, fait moi confiance.

Maryssa : Mais j'ai tellement peur de retomber. A force de vivre avec, je me suis accroché à ces fichues blessures.

Candice : Envoie-lui juste un message ! Juste ça.

Maryssa : Je le garde juste pour un soir, rien de sérieux !

Candice : Olééé ! Cette tête de mule va peut-être m'couter une fois depuis notre rencontre !

-- Samedi 22 Aout. NY, 21h00. --

Ça y est, je suis décidé à envoyer un message à cet inconnu. J'ai longtemps hésité mais après avoir formuler un message potable dans ma tête ressemblant à une fille normale, je prends le morceau de papier, et inscris le numéro à ce fameux Yohann.

De : Maryssa
A : Yohann
Salut, c'est la fille du bar ! ☺

De : Yohann
A : Maryssa
Salut beauté, c'est quoi ton joli prénom ?

De : Maryssa
A : Yohann
Je te laisse deviner... 😉

De : Yohann
A : Maryssa
Oh non pas ça. Ça commence par quelle lettre ?

De : Maryssa
A : Yohann
Un M.

De : Yohann
A : Maryssa
Madison ?

De : Maryssa
A : Yohann
Non !

De : Yohann
A : Maryssa
Melody ?

De : Maryssa
A : Yohann
Euh... Non.

De : Yohann
A : Maryssa
Oulala ... Donne-moi un indice !

De : Maryssa
A : Yohann
Il y a un Y dedans.

De: Yohann
A: Maryssa
Mary?

De: Maryssa
A: Yohann
Toujours pas, c'est mon surnom ça !

De : Yohann
A : Maryssa
Marysse ?

De : Maryssa
A : Yohann
Une lettre est fausse !

De : Yohann
A : Maryssa
Maryssa !!?

De : Maryssa
A : Yohann
Ouii ! Victoire ! Tu as gagné une médaille en chocolat !

De : Yohann
A : Maryssa
Je suis un géni ! Très jolie prénom !

De : Maryssa
A : Yohann
Il faut remercier mes parents.

De : Yohann
A : Maryssa
Merci Parents de Maryssa !
Sinon tu fais quoi dans la vie ?

De : Maryssa
A : Yohann
Je travaille pour une série.

De : Yohann
A : Maryssa
Ah, d'accord !

De : Maryssa
A : Yohann
Oui, les acteurs passent souvent au café.

De : Yohann
A : Maryssa
Tu es en couple ?

De : Maryssa
A : Yohann
Wahou, c'est ce qu'on appelle être directe, ça ! Ma réponse est, tatatam ... NON !

De : Yohann
A : Maryssa
Alors j'ai mes chances ?

De : Maryssa
A : Yohann
Umh, voyons voir ...

De : Yohann
A : Maryssa
Ça veut dire non ?

De : Maryssa
A : Yohann
Ça ne veut rien dire, il faut voir avec le temps.
De : Yohann
A : Maryssa
Mais tu sais je déconne, je suis gay.

De : Maryssa
A : Yohann
Ohhh comme mon frère 🙂

De : Yohann
A : Maryssa
Je saiiis, il était à l'intérieur du bar, je suis son copain, je ne suis pas censé te le dire, mais je dois t'inviter au resto, on y va tous les trois...

De : Maryssa
A : Yohann
Oh dommage j'ai prévu quelque chose ce soir... Mais au fait ! Tu savais mon prénom, du coup ?

Bien sûr qu'il le savait.

Yohann était sympa, nous nous envoyâmes des messages tout en me préparant à manger, afin de sympathiser. Soulagée et heureuse ? Oui pour mon frère. Je suis heureuse pour mon frère.
Après voir terminer de discuter avec lui, j'entrepris d'appeler Candice pour la tenir au courant des faits. Au début, elle ne me croyait pas, et pensait que je lui disais ça juste pour m'échapper d'une morale comme quoi j'aurais dû li parler ou tout ça. Et elle a fini par me croire, et c'est après que je l'ai invité chez moi pour passer la soirée ensemble.

Elle était devant chez moi dans la demi-heure d'après notre conversation téléphonique. J'entendis sonner à la porte. J'allais ouvrir et vis Candice avec des pizzas alors que je lui avais bien précisé qu'elle n'avait que son derrière à ramener. Cette fille, j'avais l'impression qu'elle me faisait revivre, enfin même pas une impression c'est le cas, je revis ! Moi qui pensais que la vie ne servait à rien. Parfois il suffit juste d'une personne, une parole et tout reviens, cette personne pour moi c'est Candice. Oui certes, ça s'est passé particulièrement vite, mais si vous saviez à quel point c'est un bonheur de passer d'une énorme dépression à du bonheur, je souffre encore, oui je l'avoue, mais moins. L'oublier je ne pense pas qu'un jour ça serait possible, dorénavant. Il a marqué ma vie, j'ai encore des morceaux de cœur déchirés, mais je sens qu'avec Candice, petit à petit tout sera recousu, il ne restera que des cicatrices.

Maryssa : Oh nooooonnn tu devais ne rien prendre...

Candice : On allait manger quoi, dis-moi ?

Une odeur de brulé se fit instantanément sentir. Oups, je crois que mes pâtes ont pris dans le fond de la casserole...

Maryssa : Bordel, les pâtes !

Je partis en courant laissant Candice rentrer et faire comme chez elle... Et se moquer de moi.

Candice : Voilà, tu apprendras dans un futur très prochain que je suis la meilleure pour ce qui est des plans B...

On a passé la soirée à manger et boire comme si on n'avait pas mangé depuis des années et des années. Puis elle est rentrée vers minuit.

Me retrouvant seule, je me couchais, regardais la photo poser sur mon chevet puis la rabaissais pour ne plus la voir, une partie de cette page est enfin déchiré.

-- Dimanche 23 Aout. NY, 10h00. --

Aujourd'hui c'est le départ, avec les filles pour le lieu de tournage, j'attendais désespérément Marvin pour qu'il puisse m'emmener à l'aéroport. Dix, quinze, vingt minutes... Une demi-heure quand mon téléphone sonnait. Le frangin 

Maryssa : Marvin ! Qu'est-ce que tu fous, bon sang !

Marvin : Désolé, je suis en bas !

Maryssa : Enfin ! Ok, ne t'enfuis pas, j'arrive !

Je raccrochai et descendis assez rapidement. A peine assise dans la voiture que :

Marvin : Moooonnn amouuur de frangiiiine !

Maryssa : Roule Marvin, je t'en supplie...

Marvin : J'aime ta voix ...

Maryssa : Je te déteste toi et ton copain !

Marvin : Tu vas mieux ?

Maryssa : Roule bordel Marvin !

Marvin : Grrrr ta voix est sexy quand tu t'énerve.

Je le regardai, soupira et rigolais suivit de mon frère. Il s'arrêtait avant moi :

Marvin : Mary' ?

Je le fixai, sans réponse. Impatiente, maintenant.

Marvin : D'accord, on y va !

Il démarra enfin. C'est à ce moment-là que j'ai décidé de lui parler, de répondre à ses questions. J'allais devoir dire les choses que je redoutais de dire. Des choses qui me font peur, qui me font flipper plus que les films d'horreur, plus que les araignées, plus que les clowns de fête foraine. Plus que tout.

Maryssa : Oui, je vais mieux, enfin je crois, j'y pense moins, j'arrive à parler sans me remémorer n'importe quel mot que j'avais pu prononcer à ses côtés. Tout ça c'est grâce à Candice, c'est une actrice. Sans elle, je ne crois pas que tu serais là dans cette voiture à écouter ce que je suis entrain de te dire. A Candice, je lui ai tout dis, j'ai tout raconté ce qu'il s'était passé il y a un an et d'un coup je me suis sentie libérée, comme si je sortais d'une prison... Aujourd'hui, je pense que je vais vivre ma vie à fond, et même si je le croisais, je ne baisserais pas les yeux, je ne pense pas que c'est à moi de le faire...

Marvin : J'aime ça cette manière de raisonner !

Maryssa : J'ai raison ?

Marvin : Oui. Par contre, même pas tu m'appelles hein ... Si c'était pas moi qui t'emmenais à l'aéroport, jamais j'aurais su que ta belle voix était revenue. Je te jure, ça m'a fait un choque quand j'ai entendu ta voix au téléphone.

Maryssa : Désolée, mais hier soir je me suis endormie super vite...

Parler avec mon frère, c'était comme vivre à Disneyland. Oui, c'est féérique, magique, merveilleux d'avoir un frère qui nous comprenne et qui ne vous juge pas même s'il est plutôt de nature trop protectrice avec moi. Pendant tout le long du trajet, on a parlé comme il y a un an. Une vraie discussion. Il m'a appris à mon grand malheur, qu'il avait prévenu nos parents de la nouvelle. Ils savaient, et étaient sans rancunes du fait que je les aie à moitié jetés quand il s'agissait de... lui.

Une fois à l'aéroport, nous rejoignons le hall de l'aéroport, et quelques fans attendaient alors que les filles n'étaient pas encore arrivées. Au loin, je vis deux silhouettes, je les fixais et parti en courant...

Mon aventure avec Paul Wesley. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant