Chapitre 48

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Les jours suivants furent un véritable calvaire. Paul essayait désespérément de se faire pardonner, tandis que moi, je luttais pour trouver un semblant de paix intérieure. Je finis par prendre quelques jours de congé, ayant besoin de m'éloigner du plateau et de tout ce qui me rappelait Paul et Phoebe.

Avec le soutien de mes amis et de Marvin, je réalisai que j'avais besoin de temps pour guérir, et que peut-être, la meilleure chose à faire était de m'éloigner de Paul, au moins pour un moment. La confiance brisée ne pouvait pas être réparée du jour au lendemain, et je méritais de retrouver ma sérénité avant de décider de l'avenir de notre relation.

Paul et Phoebe étaient en couple. Quelle douleur. Tout en moi était brisé. Finalement, je démissionnai de mon poste de maquilleuse pour ne plus avoir à faire à eux. Je retournai vivre dans mon appartement à New York, où je m'enfermai sur moi-même, essayant de fuir la douleur qui me rongeait.

Les jours se transformaient en semaines, et les semaines en mois. Pendant ce temps, je vis l'histoire de Paul et Phoebe grandir sous les projecteurs. La douleur que je ressentais était inexplicable, un mélange de trahison, de tristesse et de nostalgie.

Chaque photo d'eux, chaque article de magazine, chaque murmure de leur romance semblait me transpercer un peu plus. J'avais du mal à accepter que l'homme que j'aimais profondément ait pu me blesser de cette manière.

Un jour, alors que je tentais de me distraire en rangeant mon appartement, je tombai sur une vieille boîte contenant des souvenirs de ma vie avec Paul. Des photos, des lettres, des petits cadeaux échangés au fil de notre relation... Tout semblait appartenir à une autre vie, une vie qui s'était terminée brutalement.

Maryssa : Pourquoi, Paul ? murmurai-je en feuilletant une photo de nous deux, heureux et insouciants.

Je décidai de lui envoyer un message.

De Maryssa
À Paul.

J'aurais tellement voulu que tu me donnes tort, que tu me montres que j'avais tort malgré tout. Que tu tenais à moi comme je l'ai prétendu pendant toutes ces années devant tout le monde. J'aurais aimé que pour une fois, ce soit toi qui te battes pour me garder dans ta vie, car tu ne pouvais pas t'imaginer sans moi. J'aurais aimé avoir tort. Et oui, j'aurais pu t'aimer mieux, mais tu aurais pu faire mieux aussi. J'ai commis des erreurs en essayant de t'aimer, mais toi aussi. Peut-être que je ne t'ai pas aimé comme tu le voulais, mais mon Dieu, je t'ai aimé si fort. J'ai tenté de t'aimer de la meilleure façon que je sache, mais cela n'a pas suffi.
Tu sais, le plus triste, c'est qu'au fond, j'ai toujours su que tu ne me rappellerais pas, que tu ne ferais pas le moindre effort pour sauver ce qui reste de notre amour. Pourtant, j'étais tellement aveuglée par cette petite lueur d'espoir, que dans un coin de mon cœur, je n'ai jamais cessé d'espérer un appel, un message me disant de revenir l'un vers l'autre, d'essayer de nous redécouvrir et de travailler sur les choses que nous n'avions pas bien faites la dernière fois. Nous donner une dernière chance. Démissionner du job qui m'avait fait renaître a été une grande décision. Je me disais que ce serait un bon début pour aller de l'avant. Seulement, te voir m'a fait si mal que j'ai été incapable de te regarder une seule seconde, comme si je voulais empêcher mon pauvre cœur de dévoiler ce qu'il ressentait. Tu sais, un seul mot aurait suffi à récupérer mon stupide cœur amoureux. Tu ne me veux plus, et aussi dur que cela soit, je l'accepte.
Alors je me suis persuadée que m'éloigner de ce pays me guérirait, mais au fond, à qui je veux mentir ? Aucun endroit sur terre n'effacera cette douleur dans mon cœur, mais au moins, l'envie de conduire jusqu'à chez toi lorsque la douleur devient insoutenable ne me viendra plus. Je voudrais pouvoir te dire que je vais bien, que je guéris peu à peu, mais ce serait mentir. Peut-être qu'un jour, je trouverai enfin la force de tourner la page, de te laisser partir pour de bon. Mais pour l'instant, je me contente de survivre, de mettre un pied devant l'autre, en espérant que chaque pas me rapproche un peu plus de la guérison, un peu plus de la paix que je cherche désespérément.

La solitude de mon appartement à New York ne faisait qu'accentuer le vide que je ressentais. Mes amis essayaient de me soutenir, de me sortir de ma torpeur, mais il me semblait que rien ne pouvait apaiser cette douleur.

Un soir, alors que je m'effondrai en larmes sur mon canapé, mon téléphone sonna. C'était Marvin.

Marvin : Maryssa, il faut que tu arrêtes de te torturer. Tu mérites mieux que ça.

Maryssa : Je ne sais plus quoi faire, Marvin. Tout me rappelle Paul. Je lui ai envoyé un message il n'a pas pris la peine de répondre.

Marvin : Il est temps de penser à toi. Prends du temps pour te reconstruire, pour te retrouver. Tu es forte, Maryssa. Ne laisse pas cette trahison te détruire.

Les paroles de Marvin résonnèrent en moi. Peut-être avait-il raison. Peut-être était-il temps de penser à moi, de me reconstruire, de retrouver la femme forte et indépendante que j'avais été autrefois.

Le lendemain, je décidai de sortir de ma léthargie. Je repris contact avec d'anciens amis, cherchai de nouvelles opportunités professionnelles et commençai à fréquenter un thérapeute pour m'aider à surmonter cette épreuve.

Peu à peu, je retrouvai une certaine stabilité. Les journées étaient encore difficiles, mais je sentais que je progressais, que je me rapprochais de la paix intérieure que j'avais perdue.

Et même si la douleur ne disparaîtrait jamais complètement, je savais que j'avais la force de continuer, de reconstruire ma vie sans Paul. Parce que malgré tout, je méritais d'être heureuse, de trouver l'amour et le bonheur, que ce soit seule ou avec quelqu'un d'autre.

Les mois passèrent et, bien que je tente de reprendre ma vie en main, la douleur persistait. Phoebe et Paul restèrent ensemble pendant quelque temps, et chaque mention de leur relation semblait rouvrir des blessures que je peinais à refermer.

Un jour, alors que je pensais avoir touché le fond, mon téléphone sonna. C'était Paul. Mon cœur se serra.

Paul : Maryssa, c'est moi. Je sais que j'ai tout gâché, mais il faut que je te parle.

Maryssa : Paul, je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée.

Paul : S'il te plaît, Maryssa. Juste une dernière fois. Je dois te dire quelque chose. J'ai bien reçu ton message. J'aimerai vraiment qu'on se voit.

Malgré mes réticences, quelque chose en moi voulait entendre ce qu'il avait à dire. Nous décidâmes de nous rencontrer dans un petit café à l'écart de l'agitation de la ville.

En entrant, je vis Paul assis à une table, visiblement nerveux. Lorsqu'il leva les yeux et croisa mon regard, je sentis un mélange d'amour et de tristesse m'envahir.

Paul : Merci d'être venue, Maryssa. Je ne mérite pas ta présence, mais je devais te parler.

Maryssa : Que veux-tu, Paul ?

Paul : Phoebe et moi, c'est terminé. J'ai réalisé à quel point j'ai tout détruit en te trahissant. Quand j'ai reçu ton message je me suis rendu compte que c'était pour toi que j'avais des sentiments pas pour elle. Chaque jour loin de toi m'a fait comprendre à quel point tu es importante pour moi. Je suis prêt à tout pour te récupérer.

Maryssa : Paul, tu m'as fait tellement de mal. Je ne sais pas si je pourrai un jour te pardonner.

Paul : Je comprends. Je suis prêt à attendre, à te prouver que j'ai changé, que je mérite une seconde chance.

Les larmes me montèrent aux yeux. La douleur était encore vive, mais au fond de moi, une partie de moi voulait croire qu'il pouvait y avoir une rédemption. Cependant, la réalité de ma douleur me submergea.

Maryssa : Je... je dois y réfléchir, Paul.

Paul : Prends tout le temps qu'il te faut. Je suis là, et je ne te lâcherai pas.

Nous nous séparâmes après cet échange, mais les mots de Paul résonnaient en moi. Malgré tout, le poids de la trahison et de la solitude était trop lourd à porter. Cette nuit-là, je me sentis plus désespérée que jamais. L'idée de mettre fin à ma douleur devint obsédante.

Je me trouvai seule dans mon appartement, contemplant les ténèbres de mon esprit. L'angoisse m'étouffait, et je n'en pouvais plus. Je pris une décision terrible.

Mon aventure avec Paul Wesley. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant