Mon aventure avec Paul Wesley.

C H A P I T R E 1: « You found me lying on the floor. » - The Fray.

Dimanche 12 juillet. 3h00 du matin.

Dors, dors les mots que je me répétais. Non, je n'ai plus envie. Du moins je ne peux plus et ça depuis longtemps. Pourquoi ? Je ne sais pas, peut être le fait qu'il ne soit pas dans mon lit avec moi. Il n'est devenu qu'un souvenir. Enfin, je crois. Ce qu'il me reste de lui ? Une photo. Une photo qui montre le Bonheur que l'on se procurait. Des belles paroles écrites derrières des belles paroles envolées. Des promesses aussi. 

Croire en l'amour ? C'est plus possible. L'amour est un mot à la fois compliqué et simple à comprendre. L'amour est un jeu de situation où deux personnes se font souffrir mutuellement et continuent pourtant à vivre ensemble. Pourquoi, alors, dit-on que l'amour est beau ? Je m'évade, j'ai l'impression d'être une cinglée. J'attends le sommeil en regardant cette photo et pleurant toutes mes larmes. Oui, il me manque mais non, je ne suis pas folle c'en est fini. J'en peux plus de penser que je ne serais plu jamais heureuse. Ma vie se résumait à attendre.

Attendre qu'il ait du temps pour moi. Celle qu'il disait être sa vie. Mais personne ne peut être la vie de quelqu'un.  Une vie c'est, chaque petit millième de seconde passant, alors qu'une personne, non. Une personne peut faire partie de votre vie mais ne peut pas l'être.

Ici, Marissa Wilson, complètement paumée à seulement 18 ans.
Je vis à New York enfin, vivre est un grand mot. Aujourd'hui, je suis dans un appartement et je ne sors plus, je passe mes journées à m'oublier au fond de mon lit, puis à attendre le temps passé. J'étais plutôt une très bonne élève, vraiment sérieuse ; Jusqu'à mon bac obtenu avec la mention Très Bien. Ensuite, j'ai laissé tomber les études. Ma famille ? Oui, j'en ai une. Surtout un grand frère Marvin, et sans oublier mes parents toujours en couple.

Mon frère a 21 ans s'occupe de moi tous les jours, mais il ne sait pas, enfin je ne sais pas s'il sait. Je suppose que oui : J'ai perdu la parole. Je ne parle plus au gens. J'ai peur des gens. Effectivement je souffre d'une dépression depuis 1 an. Refusant tout aide, qui pourrait aggraver mon cas. De toutes manières, j'ai toujours pensé que les psychologues ne servaient à rien, à part empirer le moral négatif de leur patient.

Plus jeune, j'ai toujours été fragile mais mon frère était là pour me remonter si je descendais trop bas, moralement. Mais maintenant il n'y arrive plus.

Oh, une lame ! 

Une meilleure amie depuis 1 an. En quelque sorte.
Je l'appuyais sur mon poignet et traçais un trait pas droit du tout, sur les cicatrices de la vielle.

  Oh du sang ! 

Le liquide rougeâtre coulait le long de ma main, c'est joli... Je crois. 
Je m'étalais sur le lit en signe de croix et enfin le sommeil vient à moi.

-8h 00 du matin -

... : Mary' ! Pas encore ! Arrête avec ça, bordel !

Cette voix familière. Celle de mon frère ...
J'ouvre les yeux et je le regarde fixement d'un air désolé.

Marvin : Faut qu't'arrête. C'est pas bien...
Allez lève-toi, le petit déjeuner est servi pour mademoiselle ! Ensuite on doit aller faire quelques courses. T'as tout noté sur la liste ?

Je lui fis oui de la tête. Je me levais et pris la direction de la cuisine.
J'attrapais la tartine sèche et la mange en aillant du mal à la finir.

Marvin lui faisait mon lit.

Je me dirige vers le dressing.

Marvin : Tu es très jolie comme ça, mon ange. Viens, je vais te maquiller.

Il est d'ailleurs homosexuel. Pour moi ce n'est pas une honte de l'être mais je suis la seule à le savoir et il sait que je ne parlerais pas. Il me maquillait le plus naturel possible.

Il lâchait un soupir.

Marvin : Physiquement tu as l'air tellement bien. Mise à part tes quelques kilos en moins... Mais moralement t'es tellement détruite. Je ferais tout pour entendre encore le son de ta voix. Un rire, ne serait-ce qu'un rire, un soupir. Tout.

Il déposait ses lèvres sur mon front, auquel je répondis d'un simple sourire.

Marvin : Bon, en route princesse !

Je pris mon sac et les clés. Une fois sortit, je pris soin de bien fermer la porte.

Une fois les courses faites nous rentrons et rangeons les courses.

Marvin : Tu penses qu'un jour tu reparleras ?

J'haussais les épaules.

Marvin : Tu ne veux vraiment pas aller voir un psy ?

Mes yeux vert clair lui lancèrent un regard noir.

Marvin : D'accord, d'accord ! Pardon... Ton véritable sourire me manque, tu sais...

Je lance un regard vers le vide.

Marvin : Non, non, ne pleure pas... Dit-il en accourant vers moi et me serrer dans ses bras musclés.

Marvin : Tu veux que je te laisse seule ? Adison a vraiment envie de te voir, elle m'appelle tous les jours !

J'haussais les épaules pour la énième fois.
Adison, une amie, la meilleure d'ailleurs. Mais depuis que je suis partie dans cette dépression je n'ai plus voulu la revoir. Pourquoi ? Seul dieu le sait s'il existe. Parce que plus le temps passe, plus je considère qu'il n'existe pas. Je crois qu'on ne peut pas laisser une personne autant souffrir. Dieu est sensé rendre le bien sur Terre, il me semble ? Enfin qu'est-ce que j'en savais moi de la bible et compagnie.

Marvin : Je vais lui dire de venir. Elle a rien fait, c'est en aucun cas de sa faute.

Je le regardais juste utiliser son téléphone.

Marvin : Huuuuumm ...

Je le regarde d'un air interrogatif mais lui n'a pas le regard sur moi.

Marissa : Elle vient ?

Il me regardait. Je le regardais. Des yeux tous ronds, il me prit dans ses bras et me serrait fort.

Marvin : Tu as parlé ? Tu as enfin parlé !!!

Je fis non de la tête.

Marvin: Mary! Oh Mary! S'il te plait! Parle encore ... Le son de ta voix me permet de me dire que la vie est plus belle et qu'il y a de l'espoir ! Allez !  Mary, parle je t'en supplie...

Un non de ma tête n'avait pas l'air de lui suffire je pris la direction de ma chambre.

Marvin : Adee' arrive.

Encore une fois, aucune réponse. Le temps est long. Oui, la communication me manque mais chaque mot me rappelle un souvenir vécu avec lui. Comme si ma voix était sous le contrôle de lui seul.
Mais qui est-ce lui ?