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Deux jours sont passés depuis que nous sommes partis en boîte de nuit.
Deux jours que j'essaie d'ignorer Ran depuis que j'ai aperçu des traces de sang sur ses chaussures.
« J'habite donc avec un éventuel homme qui tabasse tojt le monde pour un rien. Je me sens tellement en sécurité avec lui dans les parages. »
Je me lève du canapé en entendant mon ventre gargouiller et me dirige vers le frigo. J'ouvre celui-ci et remarque qu'il n'y a rien du tout à l'intérieur.
« C'est une blague ? Comment vais-je me nourrir moi du coup ? »
Je souffle bruyamment et claque la porte du frigo. Mon ventre continue de crier famine et moi, je me creuse la tête pour trouver quelque chose à manger.
Je n'ai pas de téléphone pour dire à Ran de faire les courses ou commander de la nourriture, pas d'argent pour aller manger au restaurant toute seule.
« Je vais juste laisser la faim me submerger et crever de faim.»
Je regarde autour de moi en essayant de trouver un moyen de manger. Soudain, une ampoule s'allume dans ma tête.
Si je ne peux pas me payer de la nourriture, je suppose que Ran peut le faire.
Je vais vers sa chambre et tente d'y pénétrer, mais la porte est bloquée. Il a fermé sa porte à clé.
Soudain, une nouvelle idée me vient à l'esprit. Il me semble avoir vu des glaces dans un congélateur.
Je vais vers la cuisine et ouvre mon dernier espoir. Soudain, un cri involontaire sort de mes lèvres.
Mon cœur commence à tambouriner à l'intérieur de ma cage thoracique. Mon angoisse monte rapidement et mes jambes tremblent. Mes yeux sont tellement écarquillés qu'ils pourraient sortir.
— Putain de bordel de merde... murmurai-je effrayée, en m'éloignant du congélateur, brûlant tout d'un coup mon appétit.
Un corps. Il y a un corps humain à l'intérieur du congélateur. Sa tête y est à l'intérieur et ses yeux marrons toujours ouverts me transpercent du regard.
