chapitre 11 : le calme avant la tempête

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De son côté, en route pour l'aéroport, Kazamir ne pouvait chasser un mauvais pressentiment qui lui pesait lourdement sur le cœur. Assis à l'arrière de la voiture, il fixait l'horizon avec une intensité glaciale, mais son esprit était ailleurs. Azmir et Valdim, ses plus proches lieutenants, se trouvaient à ses côtés, partageant son inquiétude sans oser briser le silence pesant.

Andreï était déjà en Italie, chargé de repérer les lieux et de surveiller toute activité suspecte. Pourtant, ses derniers rapports étaient étrangement rassurants : aucune nouvelle activité détectée de la part de l'ennemi. Cela aurait dû apaiser Kazamir, mais au contraire, cela ne faisait qu'intensifier son malaise.

__ C'est trop calme, murmura Kazamir, plus pour lui-même que pour ses compagnons. Beaucoup trop calme pour un homme qui sait qu'il va être détruit.

Azmir, assis à sa droite, hocha lentement la tête.

__ Tu as raison, ça ne ressemble pas à son style. Il doit préparer quelque chose.

Kazamir serra les mâchoires, son regard se durcissant. Il détestait cette incertitude, cette sensation d'être en terrain miné sans pouvoir anticiper la prochaine explosion. Son père n'était pas du genre à accepter sa défaite sans se battre jusqu'à la mort. Ce silence n'était pas naturel.

Valdim, plus pragmatique, tenta de rassurer son chef.

__ Peut-être qu'il a enfin compris qu'il ne peut pas gagner. Peut-être qu'il se cache, attendant que tu arrives pour une confrontation directe.

Kazamir ne répondit pas immédiatement, ses pensées retournant malgré lui à Shana. Il se souvenait de son sourire timide lorsqu'elle l'avait remercié et de la chaleur qu'il avait ressentie en lui offrant ce téléphone. Une part de lui s'en voulait de l'avoir laissée seule, même entourée de ses hommes de confiance. Mais il savait aussi qu'il devait mettre un terme à cette menace une fois pour toutes.

__ Je ne veux pas de peut-être, Valdim. Je veux des certitudes, dit finalement Kazamir, sa voix froide trahissant la tension sous-jacente. Andreï doit rester sur ses gardes. Nous devons nous attendre à tout.

Le trajet jusqu'à l'aéroport se fit dans un silence encore plus pesant. Kazamir continuait de ruminer ses inquiétudes, mais il savait qu'il ne pouvait pas se permettre d'être distrait. Trop de choses étaient en jeu, trop de vies dépendaient de l'issue de cette mission. Il se redressa, laissant son visage dur et impénétrable reprendre le dessus. Le chef de la mafia russe ne pouvait se permettre le luxe du doute ou de la peur.

Lorsqu'ils arrivèrent à l'aéroport, Kazamir prit une profonde inspiration, refoulant toute trace d'hésitation. Son regard se posa une dernière fois sur l'écran de son téléphone, où le numéro de Shana était maintenant enregistré. Il espérait secrètement qu'elle n'aurait jamais besoin de l'appeler en urgence.

__ Allons-y, dit-il en sortant de la voiture, déterminé. Il est temps de finir ce que j'ai commencé.

Azmir et Valdim le suivirent, prêts à affronter l'inconnu à ses côtés. Le vol vers l'Italie n'était que le début d'une confrontation qui allait définir l'avenir de Kazamir, de Shana, et de tous ceux qui comptaient sur lui.

Shana était allongée sur son lit, le téléphone que Kazamir lui avait offert posé à côté d'elle. Elle ne pouvait s'empêcher de penser à lui, se demandant comment il allait et si tout se passerait bien en Italie. Le manoir, sans la présence imposante de Kazamir, semblait étrangement vide et silencieux.

Soudain, elle entendit un léger coup à la porte. Avant qu'elle ne puisse répondre, Léona entra avec un grand sourire, essayant de chasser l'atmosphère pesante.

Dolce : Entre Ombre et Séduction Où les histoires vivent. Découvrez maintenant