Perdre sa langue ?

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Je vous trouve bien trop arrogant à mon goût monsieur Bardella. Dis le Premier ministre s'attardent sur le corps du futur député.

On va vous laisser, on se verra tout à l'heure ! Les agriculteurs partirent, car la tension entre les deux hommes était palpables.

Vous avez retrouvé votre langue monsieur le Premier ministre ? Articula Jordan faisant frémir Gabriel.

Gabriel sentit ses poils se hérissaient face au ton que prend son adversaire.

Hum...Je...
— Venez, je vous offre un verre. Proposait Bardella, tout en se dirigeant vers un bar.

Gabriel hésitait longuement, peut-être que ce serait une mauvaise idée de le suivre.

Mais cette veste tailler tellement bien ses épaules qu'il en fut hypnotisé, laissant ses pieds suivre ceux de son ennemi.

Lorsqu'ils furent assis l'un en face de l'autre, Jordan ne put s'empêcher de rire.

Qu'est-ce qui vous fait rire ?
— Je vous rends nerveux monsieur Attal ?

Bardella pointa du menton la jambe du brun qui s'agiter fortement.

Le serveur arriva avant que le Premier n'est le temps de répondre.

Un café s'il vous plaît, et pour mon ami un thé.
— Ce sera tout ?
— Oui.
— Je vous apporte ça dans un instant.

Une fois parti, les deux hommes se regardaient.

Je n'aime pas le thé.
Vous adorez ça. Rétorqua-t-il, un sourire se dessinant sur ses lèvres.

Gabriel sentit ses joues s'empourprer, comment savait-il que j'adore le thé ? Se questionnait-il, en dévorant son ennemi du regard.

Je dois avouer qu'un nouveau débat ne me dérangerait pas...  Son regard s'intensifia, envoûtant le Premier ministre qui tentait désespérément de nier cette attirance.

Pas moi...
— C'est faux. Le repris Jordan.

Il leva les yeux au ciel montrant que cela lui importait peu, alors qu'en vérité le cœur de notre petit brun s'emballait.

Je pense même que j'occupe vos pensées depuis notre dernier débat monsieur Attal.

Son arrogance faisait monter la chaleur dans le corps de Gabriel se rependent comme la peste au milieu d'une foule.

Et voilà pour vous ! Le serveur interrompit de nouveau leur conversation, déposant leurs boissons avant de ne s'attarder sur Jordan.

Le Premier ministre le remarqua, alors sans hésiter, son pied frôler le mollet de Jordan.

Ça vous fera sept euros vingt s'il vous plaît.
— Alors...hum...bien sûr...

Il remontait lentement son pied, montrant que lui aussi pouvait se permettre de faire certaines choses.

Jordan commençait à s'agiter sur son siège évitant le contact visuel avec Gabriel.

Que lui arrivait-il ?

Quand le serveur partit, monsieur Attal reprit son sérieux, laissant enfin respirer son adversaire.

Je devrais y aller, le président doit m'attendre. Rajouta le brun en se levant.

Marine...doit m'attendre également...
— Au revoir.

Et le Premier ministre abandonna le futur député.

Jordan tu es là ! Je t'ai cherché partout ! S'écria Marine en baisant ses joues.

Tout va bien ? Tu es pâle.
— Ou...oui

Les deux amis passèrent la journée à Dijon, mais Jordan n'arrivait à oublier le contact de Gabriel.

Tiens que fais ce vautour de Premier ministre ici ? Marmonner la blonde en le dévisageant.

Bardella lui posa ses yeux sur lui en même temps que son adversaire, et les deux hommes ne se quittaient pas des yeux.

Gabriel sentait la chaleur lui monter jusqu'aux joues, sauf que Bardella fit semblant de regarder quelque chose derrière. Au grand désespoir du Premier ministre.

Que leur arrivaient-ils ?

Se tutoyer peut-on essayer ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant