l'Europe tu auras.

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Une semaine venait de s'écouler, sans que les deux hommes ne se croisent de nouveau.

Mais ce soir,

Votez bien ! Valérie Hayer tentait d'amadouer les Français, tandis que je regardais les alentours à la recherche d'un visage familier.

Se fut à mon tour de voter.

Dans l'urne, mes mains tressaillaient. Pour le président, mon vote devait aller a Valérie.

Le sourire éclatant de mon ennemi de droite me rendit soudainement faible.

À voté !

Une fois sortis de la mairie, les journalistes m'interpellèrent, m'empêchant de voir la personne qui venait d'entrer.

Que ferez-vous si Jordan Bardella remporte ses élections et devient député ?
— laissez-moi passer s'il vous plaît. Dis-je en poussant la foule, pour esquiver cette question.

Si Jordan gagne, ma place auprès d'Emmanuel est en danger. Un danger que je ne voulais pas affronter.

Jordan entra un peu plus tard dans une urne, le sourire au coin des lèvres.

À voter !

À son tour, il sortit, ratant de peu Gabriel, qui venait de partir pour rejoindre l'Élysée en attendant les résultats.

Dans la soirée, le verdict fut prononcé.

Dermanin fit irruption dans le bureau où se trouvait le président et le Premier ministre, tirant la gueule face au sondage.

Jordan a gagné ! Hurlait Dermanin à bout de souffle.

Va chercher les autres. Dis Emmanuel d'un ton trop calme ce qui alarma monsieur Attal qui tremblait légèrement.

Tous assis en face du président, il parla.

Je dissous ce soir l'assemblée.
— Quoi ! Darmanin frôlait la crise cardiaque, tandis que je me contentais de dévisager Emmanuel.

Ma place allait sauter, penser Gabriel.

Du côté de Jordan, à l'annonce de sa victoire, Marine accourue pour l'embrasser amicalement sous l'œil des caméras, lui arrachant un sourire.

— Bravo !
— Félicitations !

Bardella humble, se contentait de sourire en hochant la tête. Car il pensait à quelque chose d'autre.

Le président va faire une annonce ! Articula la journaliste dans la loge.

Ah bon ?

Son visage apparut à l'écran.

Je dissous donc ce soir l'assemblée. Pour vous donner la chance à vous cher Français de voter à nouveau.

Marine soupira lourdement avant de se laisser tomber dans son siège non loin de son poulain.

Il a une idée derrière la tête...

Mon silence intriguait Marine.

Ça va ?
— Oui, je me demande juste dans quel but a-t-il fait cela.
— Gabriel Attal doit être sacrement mal. Sa place est en jeu.

En rentrant chez eux, les deux hommes tiraient la gueule. L'un car sa place était désormais en jeu et l'autre, on ne sait pas trop pourquoi.

Sur son téléphone, le nouveau député européen saisit un message pour le Premier ministre. Qu'il hésitait à envoyer.

Après quelques secondes, il se décida et envoya ce message de soutien.

« — Bonsoir monsieur Attal....

Se tutoyer peut-on essayer ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant