— Avec Jordan Bardella il n'y a que du respect mutuel.
— Exactement, je pense qu'il y a du respect mutuel même si nos idées et nos parties sont très différents. Ajoutait une voix qu'il connaît trop bien.— Ah un retardataire !
— Pardon, bonjour Cyril et bonjour monsieur Attal...La gorge de Gabriel devint sèche.
Quand le député pris place face à lui, cherchant son regard, le Premier ministre lâcha un juron.
Le baiser d'hier avec Emmanuel, ne lui paressait pas, aussi bon que celui que pourrait lui offrir son adversaire.
Et comme s'il lisait dans ses pensées Jordan mordillait sa lèvre inférieure en écoutant Cyril.
Le dos droit, le Premier ministre ne se laissait pas intimider, décrochant à son tour ses plus beaux sourires.
— On s'est rencontré dans un avion par hasard. Expliquait monsieur Bardella, sans pour autant détacher ses yeux de ceux d'Attal.
— Ah bon et de quoi avez-vous parlé ?
— Je m'excuse ... mais je dois partir le président m'attend...une histoire de documents...!Une excuse parfaite pour partir de ce champ de bataille. Arrachant une grimace à mon ennemi.
Une fois, dehors, à l'abri des regards, je m'autorisais à reprendre mon souffle. Il n'est pas plus âgé et pourtant, il se comporte comme si j'étais son élève et lui mon professeur.
Professeur...
— Me voilà encore déçu monsieur Attal. Dis une voix rauque, dans son dos, le forçant à se retourner.
— Déçu pourquoi il n'y avait absolument rien à dire !
— Rien...vous en êtes sûr ?Son corps s'approchait dangereusement du brun, comme une proie facile, il heurta un grillage.
Comme dans ce fameux couloir.
Jordan maintenant assez près pour apercevoir la lueur dans les yeux de Gabriel. Même si la différence de taille forcée le Premier ministre a levait la tête, son regard restait impassible.
Le jeune député effleura du bout des doigts la bouche d'Attal.
— Je dois avouer que j'ai du mal à comprendre vos petits sourires en coin.
— Et je dois avouer ... que j'ai du mal à comprendre votre comportement... a mon égard...La voix presque saccadée montrait le pouvoir qu'avait le député européen sur lui.
Ses doigts se frayèrent un chemin jusqu'à son cou qu'il fixait.
— Nous mentons très mal, je trouve, pas vous ? Demanda-t-il en s'approchant un peu plus.
Gabriel, incapable de répondre, il tendit ses lèvres vers lui. Le suppliant presque de l'embrasser, aussi fougueusement que l'avait fait le président hier.
Peut-être qu'il ressentirait son estomac se retourner.
Après un moment d'attente qui semblait durer des heures, leurs bouches se rencontrèrent enfin.
Entamant une danse, lente mais intense.
Jordan décoiffé Gabriel d'une main, tandis que l'autre se posa sur sa nuque pour intensifier le baiser.
Cette danse s'arrêta soudainement.
— C'était très court... Murmurai Attal.
— Trop court. Jordan s'empressa de le corriger. Un sourire hornier le visage de ce dernier.— Emmanuel...je...
Et merde.
Jordan recula d'un pas, les sourcils froncés. Lui qui venait d'embrasser son adversaire malgré l'interdiction qui les encerclaient. Voilà qu'il le confondait avec un autre.
— Monsieur Bardella...pardon...
Mais il ne lui laissa pas vraiment le temps de se corriger, et parti en direction du parking.
Sa main se posa instinctivement sur sa bouche, sentant encore la chaleur de son adversaire.
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Se tutoyer peut-on essayer ?
RomanceL'arrogance, est-ce donc cela qui pousse le Premier ministre a dévisager longuement Jordan Bardella ? Jordan Bardella, joue-t-il de la faiblesse du Premier ministre, ou il n'est pas indifférent aux petits sourires retournant de son adversaire. - D...