Nous voilà désormais en juillet. Le soleil tape sur Paris. Plus précisément à l'Élysée.— Brigitte n'a rien dit ?
— Bien sûr que non, elle passe son temps à l'étranger.Le président marchait en direction du restaurant, suivi de près par son Premier ministre.
Un dîner les attendait ce soir. Ou la politique ne devait pas s'immiscer.
Une fois assis, les deux hommes parlaient avec Marine qui semblait fatiguée.
— Ah, Jordan et Nolwenn sont là ! S'écria-t-elle avant de se lever et de serrer le couple dans ses bras.
Gabriel releva la tête, et il le vit. Voilà deux mois qu'il n'avait plus vus Jordan.
Alors ses mains tremblaient légèrement.
— Bonsoir tout le monde. Quand le député, le capta enfin, son regard devint froid, et sans les saluer le couple prit place un peu plus loin.
Nolwenn ne quittait pas Jordan. Arrachant un pincement au cœur du Premier ministre.
— Gabriel ? La voix d'Emmanuel le ramena à la réalité, il se racla la gorge en replaçant sa cravate.
La soirée battait de son plein, tandis que les deux adversaires s'évitaient.
— J'ai une annonce à vous faire ! Dit Marine en se levant de sa chaise.
Une fois le silence obtenu. Elle continua. Une femme ici mange pour deux ce soir !
— Félicitations ! Dit Emmanuel joyeusement, en posant discrètement sa main sur la cuisse battante d'Attal.
Comme un jeu.
Gabriel comprit bien assez tôt, que le couple attendait un enfant.
Des applaudissements les encerclés, le député européen embrassait langoureusement sa compagne, sous les yeux vitreux du Premier ministre.
— Excusez-moi...je vais aux toilettes. Articulait difficilement Gabriel avant de quitter rapidement la table.
Devant ces grands miroirs, le brun ne put s'empêcher de verser une larme, puis deux, suivis d'une troisième.
Pourquoi ?
Ces derniers mois étaient une vraie épreuve qu'il devait surmonter seul. L'absence de l'homme qui le rendait fou le tuait.
Les sentiments confus, la raison perdue. Le Premier ministre séché ses larmes, en s'entraînant à sourire un moment, avant de pouvoir revenir à table.
De retour, Nolwenn riait à gorge déployée avec quelques députés, sans que Jordan ne soit vraiment loin.
— Tu en as mis du temps tout va bien ? L'interrogea Emmanuel en arrêtant sa discussion avec la blonde.
— Oui, oui.
Lorsque cette soirée prit fin, tout le monde commençait à sortir, fumant une dernière cigarette pour certains puis d'autres qui rentraient.
Gabriel, qui d'ordinaire ne fume pas, ce senti bouillir. Alors pour tenter de faire taire ses pensées, il alluma maladroitement une cigarette, inhalent la fumée qu'elle dégageait.
— Tu me rejoins à la maison mon cœur ?
— Oui, ne t'inquiète pas.La voix du couple parfait arrivait aux oreilles d'Attal qui réprimait une grimace.
La discussion entre le président et Marine s'éternisait quand Bardella les interrompit.
— Marine, vous rentrez seule ?
— Oui, ne t'en fais pas pour moi, mais plutôt pour Nolwenn ! Rigolait-elle en tapant amicalement son bras.Gabriel, tendu, jeta sa cigarette puis marcha en direction du parking, tout en prenant soin d'éviter son regard.
Durant la nuit, le Premier ministre c'est surpris à penser aux courts moments qu'ils avaient partagé avant que tout ça n'arrive.
— Arrête de bouger, tu m'empêches de dormir... Souffla d'une voix endormie le Président en tournant le dos à ce dernier.
En un mois, le président avait rendu Gabriel esclave de ses moindres désirs. L'amour rend aveugle. Même un peu trop. Pensait-il. Enfin si ce n'était de l'amour.
« Reste. »
Il restait.
« Embrasse-moi. »
Il l'embrassait.
« Mens. »
Il mentait.
La vie du Premier ministre était devenue un jeu dont Emmanuel était le seul à connaître les règles.
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Se tutoyer peut-on essayer ?
RomanceL'arrogance, est-ce donc cela qui pousse le Premier ministre a dévisager longuement Jordan Bardella ? Jordan Bardella, joue-t-il de la faiblesse du Premier ministre, ou il n'est pas indifférent aux petits sourires retournant de son adversaire. - D...