Un message pour un passage

4.9K 153 223
                                    


« — Bonsoir monsieur Attal,
en vue des résultats qui sont tombés plus tôt, je tenais à vous donner mon soutien. Car je me doute qu'à l'Élysée, ce soit la joie. Courage.
Cordialement Monsieur Bardella. »

Un message qui surpris le Premier ministre.

Voulait-il le narguer ? 

Gabriel relu encore et encore jusqu'à ce que la fatigue le prenne. Laissant Jordan sans réponse.

Le lendemain, Gabriel se réveilla, le téléphone en main, ayant bien réfléchi, il se décida à lui répondre.

« — Bonjour... »

Il effaçait à chaque fois, ne savent pas vraiment quoi dire. Ni quoi penser.

Un appel interrompit ses pensées.

Bordel Gabriel où es-tu je t'attend depuis une bonne demi-heure ! La voix masculine de Darmanin le fit grimacer.

Et merde, j'arrive, je suis en route... Soufflai le Premier ministre avant de raccrocher pour courir se préparer.

Dans les couloirs de l'Élysée des cris se faisant entendre en direction du bureau présidentiel.

Je jure de te tuer !
— Brigitte calme-toi !

La voix rauque de la première dame glaça le sang d'Attal, qui comprit immédiatement pourquoi elle hurlait comme une hystérique.

Il se dépêchait de rejoindre Darmanin à l'autre bout du couloir.

Bon, tiens tu dois signer ces papiers.
— Qu'est-ce que c'est ?
— Les papiers du Divorce.

Cela lui était complètement sorti de la tête avec les derniers événements qu'il venait de vivre.

Sans relever, il signa rapidement et l'invita à quitter son bureau.

Les heures passèrent et Gabriel remplissait certains documents lorsque son téléphone bipa.

« — Passe chez moi en début de soirée, on verra si tu m'ignoras autant que par message. »

Gabriel avala avec difficulté sa salive, se voyant déjà chez le jeune député européen.

Ses pupilles se dilataient en pensant aux nombreuses choses qui pourraient se passer.

Le Premier ministre ne put se concentrer davantage, jetant plusieurs regards en direction de sa montre, attendant avec impatience dix-huit heures.

Quand dix-huit heures sonnèrent, Gabriel se trouvait déjà dans sa voiture près à rouler jusqu'au lieu où réside son ennemi, celui qui est contre son parti, celui qu'il ne faudrait absolument pas fréquenter.

Sous aucun prétexte.

Les mains sur le volant, il accéléra. Et devant l'appartement de Jordan, il souffla un bon coup.

Il toqua une fois attendant qu'on lui ouvre.

— Tu es venu, comme c'est étonnant. Dis Jordan sarcastiquement.

Je n'ai pas beaucoup de temps, je passe en coup de vent. Rien de plus.
— Bien entre.

À l'intérieur, la décoration était soft, mais assez sophistiquer, donnant un charme fou à ce petit appartement en banlieue parisienne.

Du Pastis ?
— Oh no-
— Un thé, je présume.

Le fait qu'il savait que Gabriel appréciait le thé le cogitait.

Comment le sais-tu ?
— Alors comment ça va à l'Élysée ? Esquiva Bardella, en déposant une tasse devant lui.

Mal, mais tu dois sûrement t'en réjouir.

Jordan se laissa tomber dans le canapé à quelques centimètres de Gabriel. Qui commençait à ressentir la chaleur de l'été.

Tu ne veux pas mettre la climatisation ? Ou ouvrir une fenêtre ?

Jordan baissa son regard sur sa jambe tremblante.

Je fais peur à se point pour qu'à chaque fois que tu me rencontres tu stress ainsi ? L'interrogeait-il, en montrant sa jambe de son index.

Oh non, ce sont les nerfs, ton arrogance m'énerve au plus haut point Jordan...hum...monsieur Bardella.

Le regard de Gabriel s'arrêta sur les épaules du jeune député avant de descendre sur ses bras.

Jordan, le remarqua et décida d'en rajouter une couche en articulant doucement.

Alors ce divorce avance bien ?

Attal se ressaisit aussitôt posant ses iris dans ceux de son adversaire.

Quoi quel divorce...?
Darmanin et toi. Les murs ont des oreilles, surtout a l'Élysée.

Cette réponse lui arracha un long soupir.

Je m'en réjouirais presque, je t'avoue.
— Comment ... ça ?

Jordan s'approcha lentement, son souffle percutant le cou du Premier ministre. Qui se figeait, apprécient son parfum enivrant.

Il n'y a plus personne sur mon chemin désormais.
— Q...quel che...chemin... Demandais Gabriel, d'une voix d'espérer.

Sauf que Bardella s'éloigna bien trop tôt pour Attal.

Tu commences sérieusement à me rendre fou... S'exclama le Premier ministre en se levant du canapé pour rejoindre la porte d'entrée.

Et tu adores ça, Gabriel. En conclut son ennemi.

Sous aucun prétexte, la droite et la gauche ne doivent se fréquenter. Se rappelait-il

Se tutoyer peut-on essayer ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant