Macronisme

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Bon, je dois être à Matignon pour onze heures, mais, fais comme chez toi. Le député quitta la maison au pas de course.

Gabriel, encore déboussolé prit son téléphone et constata qu'Emmanuel avait essayé de le joindre toute la nuit.

Alors il appela nerveusement.

Tu réponds que maintenant ? Cracha le président.
Excuse-moi, je me suis endormi et je n'avais plus de batterie.
Bon, rejoins-moi au bureau.
— Je serai là dans vingt minutes maximum.

Puis il raccrocha avant de se précipiter sous la douche.

En sortant de cette dernière, le Premier ministre rendit compte qu'il ne pouvait pas se présenter avec ces vêtements de la veille.

Alors après avoir enfilé une chemise et un pantalon légèrement trop grand de son adversaire, Gabriel partis à son tour en direction de l'Élysée.

— Je suis là, que se passe-t-il ? Le brun prit place au côté du Président qui semblait fatigué.

Enfin. Sa voix plein d'amertume arracha une grimace à Attal.

Emmanuel contournait d'un pas lent son bureau pour se mettre derrière le siège de Gabriel.

Tu me manques Gabriel... Ses mains massées les épaules tendues du Premier ministre, retissant. Je te sens distant ces derniers temps, cela me déplaît fortement.

La gorge nouée, aucun son de sortait.

Le président déboutonné lentement la chemise que porter Attal.

Un soupir résonnait dans la pièce.

On...ne devrait pas continuer... Tentait-il d'avouer entre ses soupirs.

— Pourquoi ? Le ton innocent d'Emmanuel rendait la discussion plus compliquée.

Gabriel, ne savait plus à qui penser. À cet homme qui le rend fou d'un seul regard. Ou le président, celui que son cœur avait choisi.

L'amour que le Premier ministre lui portait semblait plus fort que le désir d'avoir Jordan.

Son cœur se pinçait, en repensant à cette nuit ardente avec le jeune député.

Il avait déjà fait son choix. Un choix qu'il risquerait de regretter.

Se tutoyer peut-on essayer ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant