Chapitre 10: Des pions ?

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4 avril 2011, Washington :

Mark:

Je regarde ma montre qui indique 9h30, j'entends toquer à mon bureau et me lève.

— Entre.

La porte s'ouvre et je souris en voyant Alex.

— Bonjour, monsieur. J'espère que vous allez bien.

Elle s'approche et me regarde en souriant.

— Eh bien, ça peut aller et toi ? Et tu peux me tutoyer dans mon bureau, je fais une petite exception.

Je la regarde, on va dire que je l'aime bien cette petite et Alia a l'air de bien l'aimer malgré qu'elle le cache. Elle me regarde un peu étonnée et sourit.

— D'accord, je ferai cela alors et oui, ça pourrait aller mieux.

Je m'approche d'elle et prends ma clé de voiture.

— Bon, tu sais pourquoi je t'ai appelée. On a rendez-vous à la gendarmerie pour interroger Léandre, trois espions vont nous accompagner.

Elle hoche la tête en me regardant.

— Bien, je te suis.

J'avais prévenu Alia que je ne viendrai pas ce matin mais plutôt en fin d'après-midi. Elle commence à se rétablir petit à petit mais c'est très compliqué quand il y a un médecin homme ou toute autre personne qu'elle ne connaît pas. Elle accepte les visites seulement d'Alex, Louise et moi. Et c'est plus facile quand ce sont des femmes qui viennent lui faire des examens. C'est compréhensible, si je pouvais torturer ce fils de pute, je le ferais sans hésiter...

On sort du bureau et les trois espions que j'avais convoqués nous attendent devant. On monte dans la voiture, Alex côté passager et les autres derrière. On arrive au poste et on présente nos cartes d'espion.

— Je vais vous emmener près du prisonnier, veuillez respecter la distance de sécurité malgré ce qu'il a fait, s'il vous plaît.

J'hoche la tête sans répondre et le suis jusqu'à une pièce. Je vois Léandre et m'installe en face de lui, suivi de près par Alex. Les trois espions restent un peu en retrait dans la salle. Le gendarme qui nous a accompagnés nous laisse.

— Déjà de la visite ? Je savais que je vous manquais mais pas à ce point.

Il est encore blessé par les coups de feu d'Alex, mais comparé à Alia, il est en forme et ça me fout en rogne.

— On est venus t'interroger, on aimerait savoir pourquoi tu as sombré dans le monde des trafiquants. Avant, tu étais un homme plutôt basique, tu travaillais et vivais tranquillement. Alors pourquoi ?

Il se met à rire et à nous regarder.

— La vie normale comme vous le dites est déplorable. On se bat pour gagner de l'argent, avec des heures de travail dignes de l'esclavage. Ceux qui ont tout perdu, comme moi, sont obligés de voler pour vivre.

Il regarde Alex avec un sourire en coin, elle détourne le regard, les bras croisés.

— Alors quand quelqu'un vient vous voir, car vous êtes au plus bas, et vous propose de changer votre vie à tout jamais, d'avoir du pouvoir et de l'argent en étant libre, je pense que le choix est vite fait.

Je fronce les sourcils en le regardant.

— Tu es en train de me faire comprendre que tu es au service de quelqu'un d'autre ?

The Titanium AgentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant