24 décembre 1998, New York :
C'était Noël, la ville de New York resplendissait sous la petite couche de neige présente sur les pavés et les toits de la ville. Le ciel était couvert de petits nuages gris dont les flocons de neige apparaissaient et se posaient sur le sol blanc.
La ville était illuminée par les différentes lumières du soir présentes grâce aux nombreux écrans des buildings et des réverbères jonchant la ville. La plupart des foyers laissaient paraître une chaleureuse lumière derrière les fenêtres et d'autres derrière les volets.
Parmi ces fameuses maisons, il y en avait une où habitait une famille, la famille Ferrand, qui était constituée de deux adultes prénommés Rachelle et Laurent et de leur fille, Alia, âgée de 8 ans seulement et vivant une vie que la plupart des enfants n'aimeraient pas vivre.
Arrivée à 21 h, Alia descendit les marches timidement de son habitation pour rejoindre le salon après avoir été appelée par ses parents, ces derniers étaient assis sur deux chaises autour de la table du salon. La petite fille tenait entre ses mains deux petites boîtes emballées, l'une était recouverte d'un petit papier-cadeau vert émeraude et d'un petit ruban rouge qui entourait le tout et l'autre était enveloppée dans un papier-cadeau rouge et entourée d'un ruban vert émeraude.
Après un petit silence qui, pour Alia, dura une éternité, elle prit le courage de le briser tout en regardant ses pieds.
— Père... Mère... Je vous ai fait un cadeau pour Noël.
Ces derniers la regardèrent sans une once d'émotion.
— Fait-nous voir.
Elle s'avança vers eux à petits pas et leur donna les cadeaux faits avec soin. Ces derniers regardèrent leur fille avec un petit soupçon de dégoût dans le regard.
— Tu es trop naïve, ma pauvre fille. Tu n'as toujours pas compris qu'on n'avait que faire de tes cadeaux.
Les mots de sa mère résonnèrent dans la tête d'Alia et ses larmes se mirent à remplir ses yeux petit à petit. Sa mère prit alors les cadeaux à deux mains et les écrasa sous ses yeux qui n'arrivaient plus à retenir les larmes.
— Pourquoi accepter les cadeaux créés par une abomination comme toi ?!
Après avoir dit ces mots si durs à entendre pour la petite fille, le père se leva et s'approcha d'elle.
Alia, qui regardait toujours ses pieds, se mit à trembler un peu.
— Je voulais juste vous faire plaisir... Sa douce voix marmonna.
— Ce que tu ne comprends pas, c'est qu'on s'en fout, merde !
De la rage était clairement visible dans le regard du père. Il s'avança à son niveau, leva son pied et donna un coup à la petite fille qui tomba, se cognant violemment contre le coin d'un meuble du salon. Cette dernière s'effondra en larmes, la tête serrée dans ses mains. La plaie sur sa tête, causée par la chute, se mit à saigner et du sang coula le long de ses mains et de ses poignets.
— Arrête de pleurer !
En disant cette phrase, sa mère se leva et lui mit à son tour un coup de pied dans le ventre, puis elle attrapa la petite par les cheveux et la regarda droit dans les yeux. Le regard de sa mère était rempli de mépris et de jugement.
— Ne viens plus nous faire chier avec tes sales merdes !
Elle jeta le visage de sa fille au sol et partit rejoindre son mari qui regardait la scène. Alia, tout en tentant de ravaler ses larmes, se leva. Elle garda une main sur sa tête pour éviter de trop saigner mais le sang commença à couler sur son visage, brisé par la tristesse et la douleur. Elle regagna sa chambre en titubant et une fois enfermée, elle ne put retenir ses émotions et se mit à pleurer à chaudes larmes.
La porte de sa chambre s'ouvrit d'un seul coup. Alia, par peur, ferma les yeux et essaya de cacher sa tête et son visage avec ses bras.
— Alia... C'est moi...
Alia ouvrit brusquement les yeux et se dirigea en courant dans les bras de l'homme qui venait d'entrer. Il avait l'air d'avoir la trentaine et avait les cheveux bruns, grisonnants et assez courts. La petite fille éclata en sanglots dans les bras de l'homme.
— Je suis là, ne t'inquiète pas, je venais t'apporter ton cadeau et j'ai vu tes parents en bas et il y avait du sang, je suis directement monté, je vais te soigner la tête.
L'homme porta Alia et l'emmena dans la salle de bain, il désinfecta et banda la tête de la petite fille qui sanglotait doucement.
— Tonton, s'il te plaît, emmène-moi avec toi...
Ce dernier la regarda, l'air triste et coupable.
— Je ne peux pas, Alia, sinon je l'aurais fait depuis longtemps... Mais je te promets que dès que je le pourrai, je te sortirai de là, d'accord ?
Les yeux de la petite fille fixèrent le regard de son oncle, elle était complètement brisée et cela se voyait, le cœur de son oncle se serra un peu plus qu'il ne l'était déjà.
— Tu me le promets ?
Ses mots sortirent avec une telle fragilité que l'on aurait pu croire qu'à tout moment ils se briseraient en mille morceaux comme un verre qui éclate par terre. Il se jura de la prendre sous son aile dès qu'elle aurait l'âge.
— Oui, je te le promets, ma chérie !
L'homme regarda la fille de son meilleur ami avec détermination et lui tendit son petit doigt. Alia regarda fixement l'auriculaire de son oncle avant de regarder le sien, puis après quelques secondes, elle le lui tendit .
Son oncle entoura alors doucement le petit doigt d'Alia avec le sien.
— Je te le promets, Alia, ne perds pas espoir...
Il avait redit ces mots... Ces mots qui signifiaient tellement pour la fillette qui, n'attendait qu'une chose...
La liberté...
VOUS LISEZ
The Titanium Agent
AksiAlia Ferrand Jeune femme refermer et absorber par le travail d'espionne ne fait pas attention à elle et aux autres. Alex Mart Jeune femme ouverte d'esprit qui adore s'amuser et qui profite de la vie comme si c'était sont dernier jour. Les deux c...