Andréa

Chapitre 37 : The beginning

Ma tête est lourde... très lourde...

J'ouvre doucement les yeux, clignant plusieurs fois pour ajuster la vision floue. La lumière dans la pièce est tamisée, créant une ambiance douce mais étrange. Je tourne ma tête, un effort qui me coûte, chaque mouvement accentuant une douleur sourde dans mes côtes. La pièce est élégamment meublée, mais ce n'est pas un endroit que je connais.

Où est ce que je suis putain ?

Mon regard tombe sur une silhouette assise sur une chaise en face de mon lit. Je plisse les yeux pour mieux voir. C'est Kyle. Il est là, endormi paisiblement, sa tête légèrement inclinée sur le côté. Des mèches de ses cheveux collent à son front luisant de sueur. Il porte un t-shirt blanc qui contraste avec ses nombreux tatouages. Ses traits, d'habitude si durs et déterminés, sont détendus, presque vulnérables dans le sommeil.

Une vague de confusion me submerge.

Mais putain, où est-ce que je suis ?

Je tente de bouger, mais une douleur aiguë me traverse le corps me forçant à étouffer un gémissement. Mes côtes sont bandées, et je peux sentir des pansements sur mon visage et mes bras. Des souvenirs fragmentés de l'accident reviennent lentement, comme des éclats de verre dans mon esprit : la course- poursuite, le bruit des balles, le volant qui tourne brusquement, puis le choc brutal et le noir.

Kyle commence à remuer, probablement alerté par mon mouvement. Ses paupières papillonnent avant de s'ouvrir lentement. Il relève la tête, et nos regards se croisent. Il semble d'abord désorienté, puis ses yeux s'élargissent doucement surprit de me voir éveillée.

- Princesse... murmure-t-il

Je tente de parler mais ma gorge est sèche, et tout ce qui en sort est un croassement faible. Kyle se lève rapidement, se dirigeant vers une petite table où se trouve une carafe d'eau. Il verse un verre et revient vers moi, s'asseyant sur le bord du lit pour m'aider à boire. L'eau fraîche coule dans ma gorge, apaisant la sécheresse.

- Où... où est- ce qu'on est ? parviens- je finalement à articuler.

- On est en sécurité. Dans une de mes villas, loin de Londres. Tu te remets d'un accident... c'est ma faute, Andréa... je suis désolé.

Ses mots sont remplit de culpabilité, et je vois la douleur dans ses yeux. Malgré la confusion et la douleur, je veux lui que ce n'est pas sa faute, que je suis juste heureuse d'être en vie. Mais les mots restent coincés dans ma gorge, j'arrive pas à prononcer ces mots.

- Je veux me lever.

Kyle s'approche instinctivement, prêt à m'aider, mais je l'arrête d'un geste ferme de la main

- Je vais le faire seule. J'ai pas besoin d'aide.

Il recule légèrement, les yeux rivés sur moi, l'inquiétude visible dans ses traits. Chaque mouvement me coûte, la douleur dans mes côtes est un rappel constant de ma fragilité actuelle. Je grimace en me redressent, un grognement de colère et de frustration échappant de mes lèvres. La pièce semble vaciller un instant alors que ma tête tourne, mais je refuse de céder à la faiblesse. Je me maintiens, plantant mes pieds fermement sur le sol.

Kyle me scrute fixement, ses yeux bleus perçants, prêts à intervenir au moindre signe de faiblesse. Son regard est un mélange de peur et de soutien silencieux. Je sens sa tension, chaque muscle de son corps prêt à agir si je venais à vaciller.

Je fais un pas, puis un autre, chaque mouvement m'arrachant une grimace de douleur et un léger cri. Mes jambes tremblent sous l'effort, et ma respiration s'accélère, amplifiant la douleur horrible dans mes côtes. Chaque inspiration est une torture, chaque expiration un soulagement éphémère. La pièce tourne légèrement autour de moi, mais je m'accroche à ma détermination, refusant de céder.