Après avoir pris mon bain, je me suis allongée en espérant sombrer dans le sommeil.
Mais rien.
Ça fait plus d'une heure que je suis éveillée dans le lit à ne rien faire. Les pensées tourbillonnent dans ma tête, refusant de se calmer. Je décide alors de me lever pour aller boire un verre d'eau. Peut-être que cela m'aidera à me détendre. Je me redresse lentement, essayant de ne pas faire craquer le matelas, et me glisse hors du lit. Mes pieds nus touchent le sol frais, m'envoyant un frisson dans le corps.J'essaye d'ouvrir la porte en fessant le moins de bruit possible, mais évidemment, la porte se met à grincer.
- Porte de merde.
J'entame la descente des escaliers en essayant de me repérer avec le peu de souvenir que j'ai de cette maison. J'arrive enfin devant l'îlot de la cuisine et tourne autour, mes mains glissent sur les meubles jusqu'à ce que je trouve la poignée froide du frigo. Après l'avoir trouvé, je me sers de l'eau fraîche et l'avale rapidement. Mes yeux plissés tentent de s'adapter à l'obscurité, et je parviens à discerner le canapé, le billard et la bibliothèque. J'avance prudemment vers le billard pour l'examiner.
Quand j'arrive devant lui, je sens une tension dans l'air. Soudain, derrière moi, un léger grincement se fait entendre. Avant même que je puisse réagir, une main forte se plaque sur ma bouche et une autre se serre autour mon cou. Mon corps est plaqué contre le billard. La surprise m'envahit et mon esprit se brouille. Sans réfléchir mon instinct de survie prend le dessus, et l'adrénaline coule à flots dans mes veines .
D'un coup sec et puissant, je frappe l'estomac de la personne devant moi qui se plie suite à l'impact de mon coup. J'en profite de l'avoir affaibli et le pousse en avant pour le faire chuter. Malgré la douleur, il reprend rapidement le contrôle de son corps. Dans un mouvement rapide et fluide, il m'attrape par le bras et m'entraîne dans sa chute. J'atterris à califourchon sur lui, et élance mon bras pour le frapper au visage, mais d'un geste vif, il intercepte mon poing en plein vol, stoppant mon attaque juste avant qu'elle ne le touche.
- Bien joué, princesse.
D'un mouvement rapide, il donne un coup de rein qui me soulève, et en instant je me retrouve allongé sous lui prise au dépourvu par sa rapidité.
- Tu te débrouilles plutôt bien. Mais pas assez pour me surprendre.
Son souffle chaud chatouille ma joue. Mon corps bat à la chamade, tandis que j'essaye de reprendre mes esprits.
- Sérieusement ! Tu ne pouvais pas juste dire "y'a quelqu'un ? " ou " Andréa, c'est toi ?" au lieu de me faire une frayeur pareille ?
- C'est toi qui te promènes chez moi au beau milieu de la nuit.
- J'allais chercher un verre d'eau.
- Alors qu'est ce que tu fais devant mon billard ?
Je le pousse pour me dégager de son emprise et me relève,
- Et toi tes obligés de m'agresser comme ça ?
- Oui.
Il se relève lui aussi et me surplombe de toute sa taille, je sens son regard qui me fixe avec intensité. Nos corps sont proches, si proches que je peux sentir sa chaleur, mais pas assez pour qu'ils se touchent. Son souffle se mêle au mien créant une atmosphère électrique autour de nous. Je sens mon cœur battre de plus en plus fort résonnant dans mes oreilles. Je sens son regard descendre lentement sur moi, malgré la nuit noire. Heureusement que je porte un pull à manches longues avec un short.
- Tu... Je.
- Tu quoi Andréa ?
- Je vais remonter me coucher.
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Andréa
Storie d'amoreAprès trois mois passés à Barcelone, tentant d'enterrer mes traumatismes, je suis de retour à Londres, déterminée à reprendre le contrôle de ma vie. Mais entre le trafic et mes démons intérieurs, une soif d'adrénaline ne cesse de grandir en moi, me...