Épisode 9: Je ne sais pas qui est cet homme qui me conduit chez moi

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Ziad sort de la voiture toujours aussi élégant avec son sourire. Il me tend sa main pour me saluer:

"Bonjour Samira..."

Moi: Bonjour... Vous allez bien ?

Ziad: Très bien et toi ?

Moi: Ça va merci...

La personne assise à côté sort de la voiture.

Ziad: voici Hamid mon chaffeur, assistant et ami.

Le choc... Le voilà devant moi. Hamid je n'y crois pas ! Non ce n'est pas une coïncidence. Il le fallait, je devais le revoir. Là je ne l'ai pas échappé, il ne m'a pas échappé. Il arrive en face de moi. Lui aussi est surpris de me voir. Il est comme hystérique. Il me tend ça main en me fixant avec de grands yeux. Je suis autant surprise, c'est comme si on me prenait au dépourvu. Nous nous regardons sans rien dire. Un simple bonjour, timide, sort de notre bouche. Ziad remarque bien que quelque chose ne va pas. Alors il fronce les sourcils. Je crois qu'il interprète mal notre salut.

Son visage se durcit, son sourire s'en va. Un autre Ziad surgit de sa personnalité. C'est impressionnant comment tout peut changer en quelques secondes.

Ziad: Bon on y va. Sinon tu vas être en retard pour récupérer les petits à l'école...

On monte dans la voiture. Personne ne parle. Cette retrouvaille avec Hamid a tout fait refroidit. Ziad ne dit plus rien. Il parle au téléphone. Il échange en arabe, ce doit être un collaborateur. En l'écoutant je comprends qu'il parle d'affaire. Après avoir raccroché, il s'adresse à Hamid toujours en arabe. Tout d'un coup Hamid lève ses yeux dans le rétro pour me regarder, au moment où je le fixe il réoriente ses yeux ailleurs. Ziad ne me calcule plus, c'est comme si je l'avais déçu.

Arrivée à la villa, je descends de la voiture et pars saluer les autres employés. Avec la gouvernante je prépare la salle pour le déjeuner des enfants. Je vais récupérer Nayla et Saad à l'école. L'école des bourges c'est comme ça que je l'appelle. On est vraiment pas dans le même élément.

L'ambiance n'a rien avoir avec l'établissement qui se trouve en bas de ma cité. Ici les enfants parlent  français et parfois anglais avec leur nounou, dans la cité les enfants parlent en "français magrhébanisé". Ici les parents ne vont pas chercher leurs mômes, ils ont trop de travail, les nounous s'en chargent parfaitement.

En attentant Nayla devant l'école primaire avec Saad, je croise une jeune nounou, toute aussi classe. Elle est en face de moi elle n'arrête pas de me fixer. Elle ressemble à une asiatique. Elle avance vers moi et me parle dans un accent particulier. "Bonjour éxcusez moi vous êtes nourrice dans le coin ?"

Moi: oui...

Elle me fait un très grand sourire. Elle est toute charmante. Elle me tend sa main et me dit: "Moi je suis Lan. Je suis nounou chez Monsieur Vermille, le grand chirurgien et propriétaire de la clinique privée Sainte-Anne... La villa juste à côté..."

Moi: Enchantée Lan, moi c'est Samira, je travaille pour la famille Khifa, plus particulièrement pour Nadia...

Nous échangeons quelques mots pour faire connaissance. L'enfant qu'elle garde est un métisse, c'est le fils d'un chirurgien très réputé. Il est marié à une bourge chinoise qui a vécu au États-Unis. C'est la mère du petit garçon. Lan est sa cousine. Elle l'a ramené de Chine pour qu'elle puisse suivre ses études en France. Elle est logée et nourrit gratuitement. Lan suit des études à la faculté de lettre. C'est une jeune femme élégante, attentionnée et bien élevée. J'apprécie discuter avec elle.

Saad et Nayla sont contents que je sois avec eux. Arrivés à la villa, je leur sert le déjeuner et je m'installe avec eux. Je prends le temps  de leur raconter des histoires. Ils me racontent leur matinée, ce qu'ils ont fait à l'école et ce qu'il vont faire cet après-midi. Tout d'un coup j'entends: "Ils ont l'air de beaucoup vous apprécier..."

Chronique de Samira et Ziad: Le multimillionnaire et moi ! Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant