Episode 63: Il est pieux, brillant, et beau gosse...

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DANS LA PEAU DE SAMIRA

Après avoir reconnu le visage de Hamid assis dans mon salon, j'ai le coeur qui bat à cent à l'heure. Je suis tremblante je ne comprends absolument rien. Je me relève et je retourne dans la cuisine pour questionner ma mère qui a l'aire si radieuse dans sa longue robe "marrakchi".

"Mama dis moi pourquoi ces gens sont là ?: lui dis je le visage en panique tandis qu'elle garde le sourire. Elle me regarde silencieusement en remuant le thé qui est en train de bouillir sur la gazinière. "Pourquoi tu t'inquiètes comme ça Samira ?... Ces gens sont là pour une bonne cause..."

Je la regarde d'un air bien interrogateur. Son sourire ne me rassure guère. J'ai presque deviné que tout a un lien avec moi. je me retourne pour refermer la porte de la cuisine et je reviens en face d'elle. Je la regarde silencieusement. Sous la pression de mon sombre regard,elle finit par lancer quelques mots.

"Bon je vois que tu as peur, alors que tu ne devrais pas... L'un de ses hommes souhaite te demander ta main": me chuchote elle.

Mais t'es complètement malade ! Ça ne va pas !

- Chuttttttt hamara, parle moins fort... Pourquoi non... Regarde déjà, parle avec et ensuite tu te décideras... En plus celui là il est vraiment bien. Il est dans le dîne (la religion), il est beau et il a une bonne situation. En plus il vient de chez nous au bled.

- Jamais mama, tu m'entends bien jamais...

Sous les nerfs je m'apprête à sortir de la cuisine en claquant la porte derrière moi. Je cours m'enfermer dans ma chambre et je m'enfonce dans le lit. C'est un cauchemars ce n'est pas possible, je le déteste ce Hamid ! Il vient pourrir ma vie !. Mais dégage de mon existence, laisse moi vivre en paix ! Tu ne m'intéresses pas, tu ne m'intéresseras jamais ! Ce n'est pas possible je vais l'assassiner !

10 minutes plus tard au moment où je m'apprête à appeler Ziad à la rescousse, mon frère Abdèl (qui était assis dans le salon avec eux) débarque dans ma chambre à l'improviste. Encore sous la panique je sursaute.

"On se calme Samira, On se calme ! Arrête de t'affoler !": me dit il en fermant délicatement la porte derrière lui. Il vient s'asseoir à côté de moi et il pose sa main sur mon épaule pour me rassurer: "pourquoi tu t'affoles comme ça ?"

Je lève mes yeux mouillés pour le regarder et lui exprimer à quel point ces hommes me font chagriner. Leur présence dans mon salon brise tous mes rêves: "Abdèl vous êtes complètement malade je ne veux pas...!"

Il baisse sa tête comme s'il compatissait. Il reste silencieux quelques secondes puis il me dit: "je comprends que tu ais peur c'est normal tu ne le connaît pas mais crois moi c'est quelqu'un de bien cet homme."

- Quoi ce Hamid c'est quelqu'un de bien... ! A quoi il joue s'il te plait...! Non je ne veux pas de lui.

Sa main toujours posée sur mon épaule il sourit: "je vois j'ai oublié un détail. Ce n'est pas Hamid qui vient te demander ta main. Je sais que tu le connais car il bossait pour les gens pour qui tu travailles. En fait c'est lui qui a recommandé cet homme pour toi...".

- Mais de quoi je me mêle sérieux... C'est qui lui pour me suggérer quelqu'un ?

- Écoute Samira ne parle pas comme ça de lui. C'est quelqu'un qui m'est très proche arrête... Il veut ton bien... Et puis arrête de paniquer voit d'abord de qui il s'agit. C'est un homme masha'Allah, il pratique correctement la religion, il travaille, c'est un homme intelligent, bien éduqué et issu d'une bonne famille... En plus masha'Allah, je ne sais pas si tu l'as vu il est très beau... Je ne te force à rien, discute d'abord avec lui et après tu verras...

Chronique de Samira et Ziad: Le multimillionnaire et moi ! Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant