Épisode 36: C'est donc elle ta fiancée Ziad ?!

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Ça y est aujourd'hui est le grand jour. Enfin en théorie (sans le coup de file que j'avais reçu) ce devait être le grand jour car en théorie le retour de celui qu'on aime est toujours un moment particulier que l'on attend avec impatience. Ce jour là, ce n'est que des 'illusions car la réalité dessine autre chose. La famille est au complet et surtout très joyeuse. C'est dans une ambiance chaleureuse que je suis accueillie cet après-midi là par la famille Khifa. Tout d'abord je suis saluée par Nadia et sa mère qui juste avant se détendaient autour d'un thé dans la grande salle de réception qui se trouve jute à l'entrée de la villa. Puis viennent à moi mes protégés que sont Saad et Nayla qui s'empressent de m'embrasser. Ça me fait chaud au coeur, ils sont pour moi comme mes neveux avec qui je partage beaucoup de choses. Et puis faut dire que c'est grâce à eux que je suis là. S'il n'avaient pas fait autant d'éloges sur moi je ne serais jamais venue travailler ici et n'aurais jamais connu tout cela. . Enfin c'est au tour de Monsieur Khifa, le chef de famille et grand homme d'affaire de rejoindre sa fille et sa femme avec un gros cigare à la main qu'il n'a pas encore fumé. Il me salue et me taquine un peu en me parlant dans un arabe parfait voir plus que parfait, au point que je finisse par ne rien comprendre en ouvrant mes yeux. Il comprend aussitôt que je suis dépassée.

Ils m'invitent à m'installer avec eux et à boire un verre. Cela fait plusieurs minutes que je suis présente mais je n'ai pas vu apparaître Ziad. Je m'étonne, je pensais le voir aussitôt, ne serait ce que pour me saluer car je sais qu'il est présent dans la villa. J'attends et j'attends dans un air anxieux que j'essaye de dissimuler derrière un sourire nerveux. Soudain Catharina qui a repris le service ce matin débarque dans la salle pour annoncer une visite. Il s'agit d'une proche de la famille Madame Hala avec avec sa fille qui viennent faire une visite de courtoisie. Hala est une très bonne amie à Aïcha (la mère de Ziad). C'est avec un sourire chaleureux que les deux femmes s'embrassent et discutent en rejoignant le reste de la famille. A ce moment là je me sens mal à l'aise, j'ai l'impression d'être une personne en plus.

"Je préfère du jus d'orange tante Aïcha": demande la fille de Hala. Une sorte de petite bourgeoise marquée par un caractère hautain.

"Oh mais bien-sure ma fille !": Aïcha se retourne aussitôt vers moi et poursuis: "Samira s'il te plait,un jus d'orange ?"

- Très bien madame: et je me retire aussitôt la tête baissée.


Je ne sais pas pourquoi mais je n'aime pas ce genre de demande comme si on était à chaque fois à leur service. Je suis l'assistante de Nadia pas une servante ! Et puis entre nous il y a une façon de parler. "Samira un jus d'orange", et puis quoi encore tu ne veux pas que je lui apporte directement dans sa bouche ? ! Cette façon de me parler, je le prends un peu comme un mépris, cela me met hors de moi ! Je garde tout de même mon calme et prends sur moi. Je me retire dans la cuisine les nerfs qui bouillent. Finalement c'est Catharina qui se charge de préparer le jus d'orange pour mademoiselle la bourgeoise.

Je prends le plateau de jus d'orange et me dirige dans le salon quand soudain je fut surprise en croisant une femme. Cette femme, oui c'est elle... Elle descend les escalier comme une mannequin, elle est parfaite de la tête au pied. Nous nous croisons, elle me fait un sourire et je lui en rends un.

"Tiens voici notre fameuse Aya...!": s'écrit Aïcha les yeux qui brillent en apercevant la jeune femme débarquer. C'est avec fierté qu'elle la présente à madame Hala.

"Masha'Allah qu'est ce qu'elle est belle...!": ajoute madame Hala. Aïcha poursuit: "mais où est Ziad ?". A ce moment là je me précipite de poser le plateau sur la table et je ne cesse de lancer des regards vers leur direction en tendant parfaitement mon oreille. Soudain Ziad débarque de l'autre côté de la salle. En l'apercevant mon coeur se met à battre à cent à l'heure comme s'il était sur le point de s'arrêter. Il m'a vu je le sais, mais ne me regarde pas et fait comme si je n'existais pas. A ce moment là je suis extrêmement surprise quand soudain ce que j'entends fini par m'achever: "Oh la la qu'ils sont beaux tous les deux... C'est donc elle ta fiancée Ziad ?!": ajoute madame Hala.

A cet insistant je crois que le monde s'écroule. En entendant ces mots je fais renverser le verre de jus d'orange sur le sol. Le choc est tels que tout le monde se retourne vers moi: "Samira ça ne va pas....?" : intervient Nadia. La tête baissée, en essayant de dissimuler ma peine, je bafouille la bouche sous mon pull en essayant de réparer la bêtise: "excusez moi...". Catharina qui n'était pas très loin vient à ma rescousse en essayant de m'aider à ramasser les quelques bouts de verre et me chuchote: "pars je vais m'en occuper".

Je sors précipitamment de la villa pour me réfugier dans le jardin à l'abri des regards derrière les buissons. Je me mets à pleurer comme je ne l'avais jamais fait auparavant. Je ne peux exprimer la douleur qui déchire mon coeur. C'était bien ça, il devait se fiancer avec elle, avec Haya... Je savais que sa présence l'autre soir dans la suite de l'hôtel était suspicieux. Elle est bien plus qu'une cousine ou une amie proche. Comment ai je pu croire en cette histoire et en ses paroles ? Ziad m'a tout caché, bien avant de me rencontrer il savait parfaitement qu'il était promis à une autre ! Quel crétin ! Que vais-je devenir ? Moi qui avait basé mon future à travers lui, que dois-je faire...? Mon esprit est anéanti, je ne peux voir ma vie sans lui... Soudain alors que je suis en train de faire couler des litres de larmes sur les feuilles piquantes et humides des buissons, j'aperçois Catharina qui m'a repéré. Elle accourent vers moi et me prend dans ses bras.

"Tu vois je savais... Catharina, il m'a menti...! Catharina il m'a caché....! Catharina il m'a brisé...! Catharina il m'a trahi.... ! Catharina c'est un crétin....!"

- Chut arrête de pleurer ! Ne dit pas ça Samira... Il t'aime j'en suis certaine...

- Non il m'aimerait il ne se serait pas fiancer quitte à mettre sa famille à dos... Non finalement ça l'arrange, je n'étais que de passage pour lui, une pauvre fille avec qui il a aimé jouer le Don Juan... Et puis regarde cette Haya elle mieux que moi, plus jolie, ravissante et cultivée... Comment aurais-je pu rivaliser avec ça.

Soudain elle me repousse, elle pause ses deux mains sur mon visage et me regarde droit dans les yeux: "Samira arrête, arrête de dire n'importe quoi... Je te promets qu'elle ne t'arrive pas à la cheville. Enlève lui son argent elle n'est plus rien... Elle est artificiel même si elle veut paraître naturelle. Je connais ce genre de femme...;

Puis elle me reprend dans ses bras et je fini par pleurer en sanglot. Soudain je sens mon téléphone vibrer, quand je jette un coup d'œil je vois le nom de Ziad apparaître.

"C'est lui...!": dis je.

- Répond lui

- Non il est hors de question...

- Réponds lui...

- Non...


Je prends mon téléphone et je fini par lui raccrocher. Il me rappelle, je raccroche, il me rappelle, je raccroche.

C'est un salop ! Il est comme les autres, pas mieux. Non il n'était pas la perle rare. PFFF qu'est ce que j'ai été conne de croire en notre histoire. Je ne suis pas faites pour lui. Je ne suis pour lui et sa famille qu'une bonne employée sur qui on peut compter mais certainement pas un membre. Jamais il en est hors de question. J'ai la rage, j'ai la haine. Je suis peinée, la douleur me ronge. Comment tout effacer ces moments mais surtout comment continuer à travailler chez eux après tout ce qui s'est passé ? Comment continuer à voir Ziad tous les jours avec une autre ? Comment vais je supporter tout cela ? Je continue à pleurer dans les bras de Catharina quand soudain en levant mes yeux mouillés vers le haut je croise le regard de Ziad, qui de la fenêtre de son appartement était entrain de nous observer le visage déçu. Cet échange me marquera à jamais. Son regard exprime l'impuissance face à une situation qui le dépasse. Cet homme qui était fier et qui savait maîtriser les choses se retrouve à présent coincé et fébrile.

5 minutes plus tard le voila qu'il débarque dans le jardin. Il regarde Catharina, elle se retourne et dit: "je vous laisse..."

- Merci : lui dit il d'une toute petite voix grave.


La suite dans le prochain épisode...

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Chronique de Samira et Ziad: Le multimillionnaire et moi ! Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant