TOUJOURS DANS LA PEAU DE SAMIRA
Elle me tient par le col et tente de m'étrangler, sur le coup je suis en état de choc. Je ne réalise pas ce qui m'arrive. "Tu n'es qu'une peste...!": s'écrit elle les mains toujours agrippés à mon col et le visage grincheux telle une chienne enragée. Moi j'essaye de lui résister et d'une force je tente de la repousser en respirant de toutes mes forces. Je place mes mains sur son visage, je la griffe tellement fort et je tire d'un coup sec sur ses cheveux. Marine perd le contrôle sur moi. Je tire encore sur ses cheveux, elle me relâche et cette fois ci c'est elle qui essaye de résister en s'écriant: "lâche moi ! Samira lâche moi !"
"Arrête ! Arrête Samira ! ": s'écrit une autre voix. C'est Sonia l'amie de ma petite soeur Nawel qui venait la chercher pour aller en cours. Elle court vers moi et tente de nous séparer mais sans succès. Quand soudain les portes de l'ascenseur s'ouvrent: "et mais ça ne va pas les filles !": intervient Nora qui s'apprêtait à aller travailler à l'hôtel. Elle court vers nous et elle aide Sonia dans sa tentative de nous séparer. Elle m'achoppe par le bras tandis que Sonia tente de retenir Marine. Au bout de quelques secondes elles réussissent à nous séparer. Mes cheveux sont en pagailles et mon visage est tout rouge. Sous les nerfs je ne peux empêcher de laisser des larmes coulées. Retenue par Nora, j'essaye de me débattre mais elle me retient de toutes ses forces.
Fatiguée je fixe Marine d'un regard coléreux et je lui crache dessus: "tfouuu, salle peste, traite moi de bouffonne encore une fois et je t'enterre !"
Elle tente de reprendre ses esprits et tout d'un coups elle tient son coeur et commence à s'accroupir en respirant de toutes ses forces. "Marine ?! Marine ?! Ça vas ?!": Lui demande Nora toute paniquée qui la regarde d'un côté et qui me tient par le bras de l'autre pour éviter que je lui saute dessus.
Je la regarde et effectivement je vois qu'elle ne va pas bien. Sonia qui la retient toujours l'aide à s'asseoir et elle sort précipitamment une bouteille d'eau de son sac. Marine a la main sur le coeur et il semble qu'elle est en train de faire une crise. Elle n'arrive pas à parler. Je garde le visage coléreux mais au fond sa réaction m'inquiète terriblement. Je ne comprends pas ce qui lui arrive ?
DANS LA PEAU DE ZIAD
Après le départ de bonnes heures de mes parents, je décide de monter dans mon appartement quand soudain je croise dans les escaliers Haya qui venait de descendre dans le salon. Ses magnifiques cheveux long lâchés ne sont pas coiffés (ce qui est inhabituel dans son genre) et ses yeux sont gonflés. Sans doute a t elle passé la nuit à pleurer. Je suis extrêmement mal à l'aise. Je lève mes yeux légèrement vers elle: la croiser comme ça après une nuit si agitée me donne la boule au ventre. Elle me regarde à peine et elle passe devant moi faisant genre de m'ignorer. Je me tourne vers elle et je l'appelle: "Haya !, Haya !". Elle se tourne vers moi et elle me fait un doigt d'honneur.
Ok ! Pfff en réalité je me rends compte qu'elle n'a pas changé. Je veux bien comprendre qu'elle m'en veuille mais de là à avoir un comportement irrespectueux, nan merci. Je n'aime pas ce genre de femme au caractère si impulsif, je me dis que je n'ai pas perdu grand chose. Comment veut elle que je l'épouse avec une telle personnalité ? Je me retourne aussi pour tracer ma route et je fais un geste de la main comme pour lui dire "bon vent, casse toi !".
Je tourne en rond dans mon salon. Puis allongé sur mon canapé préféré, j'allume ma cigarette. C'est une façon pour moi de réfléchir sereinement et d'évacuer mes nerfs. Oui mon défaut c'est cette nervosité qui me dit que je suis un homme fort à qui personne ne peut dicter de leçons. Je suis maître de moi même et au-dessus bien-sûr il y a Dieu l'être suprême qui me stoppera ou qui me facilitera dans mes entreprises. Hamid n'a pas tout a fait tord mais que voulez vous ce n'est pas évident de gérer beaucoup de choses à la fois. Entre des affaires où il est question de grosse sommes et une pression familiale qui veut guider mes choix matrimoniaux un peu comme à l'ancienne. Oui c'est vrai chez moi c'est un paradoxe, nous aimons se prêter au jeux de la modernité mais certaines choses demeurent légèrement traditionalistes. Et oui on est pas si ouvert que ça chez les bourgeois !
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Chronique de Samira et Ziad: Le multimillionnaire et moi ! Tome 1
General FictionSamira, 26 ans d'origine maghrébine est une jeune femme tranquille et sans histoire qui habite dans une cité avec ses parents, ses frères et sœurs. Alors que dans son entourage toutes les filles sont sur le point de se marier, Samira est toujours c...